Summer 1977

Chapitre 28 POV Remus

Le soir venu, nous décidons de prendre des nouvelles de James et Lily.

Ils nous informent que nos hiboux pour l'école sont arrivés et que nous irons tous ensemble sur le Chemin de Traverse après la grande fête pour faire nos achats.

Je demande des nouvelles de Peter, Lily m'explique qu'ils ont reçu un hibou quelques jours auparavant. Peter y demandait s'il pouvait amener à la fête une jeune fille rencontrée aux Etats Unis et qu'il aime beaucoup.

Comme je m'y attendais, Lily a été nommée Préfète en Chef et à mon grand étonnement c'est également le cas de James. Jamais je n'aurais cru que Dumbledore désignerait un Maraudeur à ce poste. Tout cela annonce une année chaotique.

Lily et James sont très proches, vraiment proches. Visiblement James l'a eu à l'usure.

Je suis impatient de les retrouver. Je vois bien que James manque particulièrement à Sirius. Leur relation est tellement exceptionnelle.

Sirius interrompt le fil de mes pensées pour saluer nos amis.

Il vient s'assoir tout contre moi, collant son épaule à la mienne.

_ A quoi tu penses? demande t'il.

_ A James.

Il porte la main à son coeur.

_ Moony! Comment peux tu dire ça? Me tromper avec mon propre frère! Et moi qui pensais être ton préféré.

_ ça suffit Miss dramatique! C'est moi qui devrais me sentir blessé.

Il me regarde confus. Comment lui expliquer?

_ Etre avec James et toi, c'est comme toujours être un peu à l'écart. Vous êtes fascinants à observer, vraiment! Vous vous comprenez sans parler, vous finissez les phrases de l'autre. C'est beau à voir mais c'est assez difficile de se sentir étranger à tout ça.

_ Ce n'est pas ... Jamais je n'ai vu ça de cette façon. Remus, tu es un Maraudeur. Je ne préfère pas James. Il s'est occupé de moi et ses parents m'ont en quelque sorte adopté alors c'est forcément particulier mais je ne préfère pas James à toi. Jamais! Tu es important pour moi.

Mon coeur se serre brièvement. Ses yeux brillent de sincérité et je n'ai aucune raison de douter. Sans prévenir, il passe ses bras autour de moi et niche son visage dans mon cou.

Je referme l'étreinte, peut être un peu plus fort que je ne le devrais sans qu'il ne cherche à reprendre sa liberté.

Au moment de se coucher, il ouvre grand les bras et je m'y engouffre sans réfléchir.

C'est reposant d'être avec lui, apaisant et simple.

28 juillet 1977

Je me réveille en ayant froid, ce qui signifie que Sirius est sorti du lit depuis un moment. Sans faire de bruit, je me redresse et l'observe assis à table, occupé à dessiner.

J'ai l'impression qu'il a changé en seulement quelques semaines. Plus grand, plus bronzé évidemment. Il a perdu ses traits enfantins au profit d'une barbe naissante.

Je me lève et m'approche silencieusement dans son dos pour admirer son oeuvre.

Et quel oeuvre! C'est moi qu'il dessine... Une meilleure version de moi, plus adulte et à l'air confiant. Je détaille tout, les cicatrices et les récents tatouages. C'est impressionnant.

Sirius se retourne d'un bond en poussant un cri de terreur.

_ Bon sang Remus! Quand vas tu arrêter de faire ça?!

_ Pardon, pardon.

Il baisse les yeux sur son dessin puis le range rapidement.

_ J'ai vu qu'il y avait un musée des Beaux Arts ici, j'aimerais bien y faire un tour si ça te va.

_ Bien sûr, allons y et nous passerons près des Arènes également.

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J'ai vérifié que sa baguette reste hors de sa portée. Il ne peut pas me blâmer de ce léger manque de confiance.

Sirius est tout à fait dans son élément au musée et plus tard, il s'extasie devant les arènes.

_ C'est magnifique, tu peux m'en dire plus?

_ La construction a commencé il y a plus de 2000 ans. C'est un amphithéâtre destiné au divertissement. Il y a une centaine d'années, c'est devenu une arène. Il y a des concerts, des reconstitutions historiques du temps des Romains et aussi les corridas.

_ Tu es une mine de savoir Moony.

Il reste pensif devant les magnifiques arches.

_ Ce serait un endroit sympa pour une pleine lune. Un combat à la romaine avec le loup.

_ Il n'y a pas de combat avec le loup. S'il le voulait, il vous mettrait une raclée. Je suis sûr qu'il vous tolère uniquement parce que je vous aime bien.

_ Prongs est plus fort que lui mais moi, c'est vrai qu'il m'aime bien.

Les coins de sa bouche se relèvent comme à chaque fois qu'il est fier de lui et de sa répartie.

_ Tu es tout à fait insupportable Padfoot.

_ Mais tu m'aimes autant que le loup!

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En fin d'après midi et de retour dans la tente, la musique moldue chante à tue tête suivie de près par Sirius. J'attrape une cigarette et cherche mon pull du regard pour affronter la tramontane. Impossible de mettre la main dessus alors j'enfile la veste en cuir de Sirius qui traine sur le dossier d'une chaise.

Je m'appuie contre le capot du van pour allumer la cigarette. Je n'aurais pas dû commencer à fumer mais puisque la lycanthropie ne me tue pas, je suis bien en droit de profiter un peu de la vie.

Sirius déboule et s'arrête net. Ses yeux passent de la veste à la cigarette que je tiens entre les doigts.

_ Tu ...

Il a le souffle court. J'attrape le col de la veste.

_ Je te l'ai emprunté. J'ai pensé que tu ne m'en voudrais pas.

Il s'approche et se poste juste devant moi. Je le regarde sans comprendre.

_ Putain Moony, tu vas me rendre dingue, murmure t'il dans un grognement.

Sans me laisser le temps de répliquer, il caresse ma joue et pose brutalement ses lèvres contre les miennes.

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Il est enfin Temps de comprendre pour ce cher Remus totalement à côté de la plaque 🤦. La discussion approche...