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J'enfile mon t-shirt et mon pull, mon téléphone sonne encore sur mon lit et je grogne quand je constate que c'est ma petite sœur, Lexi.
— Allô?
— Meena, je suis à l'hôpital.
— Quoi?! Comment ça à l'hôpital?! Tu vas bien?!
— Moi oui mais papa...
Je souffle et passe une main sur mon visage. Fais chier sérieux.
— Qu'est-ce qu'il a fait encore?
— Il s'est battu dans un bar hier soir.
— Bon... j'arrive. Attends-moi.
Je raccroche et attrape rapidement une paire de chaussettes pour les enfiler. Je quitte ma chambre en un éclair afin d'aller mettre mes chaussures et mon manteau. Maddie fronce les sourcils et croque dans sa pomme.
— Tu vas où?
— Mon père est à l'hôpital, Lexi vient de m'appeler.
— Oh... tu veux que je vienne avec toi?
— Non, ça va merci.
Je quitte précipitamment l'appartement et descend les trois étages à pied, je n'ai pas le temps d'attendre l'arrivée de l'ascenseur pour aujourd'hui. Les rues sont bondées, je tente d'avoir un taxi rapidement, je hais la ville pour ça. Impossible d'avoir un taxi en un clin d'œil et ne parlons pas des transports en commun. Par moments, j'aimerais déménager en campagne ou même en Californie. C'est définitivement quelque chose que je ferais un jour, quitter New York mais surtout quitter la ville.
À l'hôpital, la dame de l'accueil me dirige très rapidement vers la chambre de mon père. Lexi saute aussitôt de sa chaise quand elle me voit et me prend dans ses bras.
— Comment il va?
Mon père est endormi sur son lit, il a le visage tuméfié et je comprends qu'il a bu hier soir. Je sais qu'il a bu, c'est un très gros problème chez lui depuis toujours. Je souffle et Lexi reprend sa place.
— Il va bien, il dort mais il va pouvoir bientôt sortir.
— Qu'est-ce qu'il a?
— Une côte de cassée, on va dire que pour une fois, il s'en sort bien non?
— Pfff ouais...
Je m'accroupis à côté de ma petite sœur et regarde mon père. On ne sait plus vraiment quoi faire pour l'aider, que ce soit Lexi, moi ou nos deux grandes sœurs. On essaie d'être là pour lui, on est toutes prêtes à lui payer une cure mais il ne veut pas. Le souci avec ce genre de personne, c'est que si l'idée ne vient pas d'eux, on ne peut rien faire.
