Au cœur d'une union (Quand le passé refait surface)

Chapitre 9 : Ardu ou impossible..

De pardonner.

En vrai c'est pas facile de donner sa confiance et de même une fois reprise, on ne peut plus grand chose. Et même dans ces conditions on peut toujours trouver un moyen pour y remédier.

Aïssatou faisait tout pour ne pas se laisser noyer dans cet océan de sentiments.
Jamais elle n'a parlé de son histoire. Pourtant elle y pense chaque jour que Dieu fait. Toujours, oui elle a toujours aimé Amdy. Et cela depuis le tout debut. Elle n'arrivait pas à lui en vouloir pour tout ce qu'il lui faisait subir.

Au début de leur mariage elle voyait en lui l'homme parfait. Oh oui, ils se sont mariés amoureux. Du moins elle, car là maintenant elle se dit qu'il ne l'a jamais aimé. Il n'avait pas d'effort à faire pour avoir son attention ne tournait qu'autour de lui. Ses premiers mois de mariage avaient tout pour la faire rêver, elle se cru noyer dans le bonheur. Mais le réveil fut brutal. Ce fut d'abord une gifle, Parce qu'elle avait fait, selon lui, ce qu'il ne fallait pas. Elle a même cherché à justifier l'acte de son mari. Mais plus le temps passait, plus elle se rendait compte que son mariage ne tient qu'à un fil, elle se faisait un film tous les soirs. Le film de sa vie, de l'amour à la haine. Elle se demandait qu'aller devenir leurs enfants, ils en avaient. Chaque jour les choses empiraient. Elle avait fini par décider d'en parler à sa mère. Mais les phrases de cette dernière lui avait déchiré le cœur. Elle a fini par ce rendre compte que la vie d'ici bas n'est pas le paradis.

Pas une nuit de plus, c'était elle dis. J'en ai marre des bleues sur mon corps. Dès que je le jour se lève je m'en vais. Il faut que je m'en sorte. Il ne me reverra pas. Je ne vais plus continuer à me mentir.

Elle voulait tout claquer. Le temps défilait et la laissait seule dans la sombre réalité elle voulait tout foutre en l'air. Mais une nouvelle, à la fois bonheur et inquiétude, la laissa dans un profond mutisme. Elle avait même peur de lui annoncer. Et elle avait raison, sa réponse, lui glaça toujours le sang.

_ Enfin, je commençais à croire que tu es une femme vide. Mon fils sera bientôt là, et si tu ne commets pas d'écart je te traiterai bien.

De ces phrases elle n'avait retenu que ces insultes.

_ Tu disais que c'était pour la vie, tu l'avais promis.

Il la regarda pendant deux secondes avant d'abattre violemment sa main contre sa joue.

_ Idiote!

Vociférait il avant de s'en aller, boire.

Elle s'était à présent fais une raison, mais s'inquiétait beaucoup concernant l'avenir de son enfant. Quel genre de père es-ce là?
Elle avait tellement souffert pendant sa grossesse, qu'elle a faillit y passer. Et quand enfin elle avait sa fille entre les bras, tout tristesse l'avait quitté. Mais fallait croire que ce n'était que pour le temps d'un instant.

_ Une fille!

Avait il crié hors de lui,

_ J'avais bien précisé un fils, sale incapable.

Ça faisait mal, elle ressentait une lancinante douleur dans la poitrine. Ces mauvais choix, la rattrapait. L'amour n'est pas toujours l'option à choisir.

Et elle qui pensait qu'il avait atteint le sommet de la torture avec elle, vécue des journées encore pire.
De la joie? Elle ne connaissait même plus la définition de ce mot. Puis les années passèrent et elle s'était rendue compte de l'évidence. C'est pas l'habit qui fait le moine. Elle n'arrivait plus à regarder sa fille dans les yeux sans pleurer. Sa famille l'avait laissé à la merci d'un homme brutal. Au point même qu'à la mort de sa mère, elle n'avait rien ressenti.