Au cœur d'une union (Quand le passé refait surface)

Chapitre 35 : Nous deux!

Quelques semaines plus tard.

À l'insu de tout le monde, Fatima est sortie pour marcher un peu. Elle prit une direction inconnue, se demandant comment elle avait fait pour échapper à la vigilance de Badara. Elle ne voulait d'ailleurs pas de réponse à sa question. Elle voulait tout simplement marcher un peu. Le soleil était sur le point de se coucher. Et Fatima avait la nette impression d'être perdu. Enfaite elle l'était. Elle n'avait aucune idée de où elle se trouvait. Mais la panique ne gagna pas son cœur pour autant. Elle décida de ne pas bouger, d'ici peu de temps il sera là. Se dit-elle sans peur.

Elle repensa à son témoignage contre Yasmina, elle pour une fois, elle était heureuse d'envoyer quelqu'un en prison, pour un bon bout de temps.

Au bout de quelques heures elle eut la nette impression de reconnaître la silhouette de son frère. Qu'elle coïncidence. Se dit-elle en se levant. Elle se jeta dans ces bras sans réfléchir. Elle voulait juste avoir Arona pour sentir l'affection d'un frère.

_ Ne pleure pas grande sœur, je t'assure que cette femme ne s'en sortira pas aussi facilement.

Dit-il fermement, en ayant en tête qu'en se moment même elle était entre les mains de Muhammad Fall.

Fatima se détacha de son frère en essuyant ses larmes. Jamais elle n'avait été aussi faible. Elle jura d'arrêter de pleurer.
Au même moment ses yeux se posèrent sur un de ses ex kidnappeur. Elle ferma sa main en poing, en proie à une vive colère.

_ Je peux dire avec certitude que ton mari a mobilisé toute sa sécurité à l'heure qu'il est!

Dit Abdel une pointe d'ironie dans la voix.

_ Je le comprend aussi, une aussi belle femme ..si désirable.

Il était entrain de la provoquer, et elle ne le laissa pas terminer, son poing avait déjà atterri sur sa joue.

_ Si tu te défends toute seule, qu'elle serait l'utilité de son frère?

Continua t'il sourire aux lèvres.

_ Calme toi grande sœur, et toi Abdel, cesse ce petit jeu.

_ Laisse donc petit frère, comme je l'ai dis ce jour là, il n'a pas assez de prestance pour m'apprivoiser.

_ Tu as le poing mordant et du répondant, bellissima.

_ Viens je vais te raccompagner,

Dit Arona, ordonnant à son ami d'arrêter de la provoquer.

Arona avait pitié de sa sœur, elle était victime de violent tourment, elle souffrait énormément pourtant ne voulait rien montrer.
Durant tout le chemin qui menait à sa maison, elle ne disait rien. Elle se frottait juste les bras, donnant l'impression qu'elle avait froid, alors qu'en réalité elle faisait ça pour se rassurer. Elle voulait se convaincre que tout était réel après tout ce qu'il s'est passé.

_ Et si tu me disais un peu comment tu te sens, tu y arrives.

Arona posa cette question tout sachant qu'elle ne va pas bien. Mais il voulait parler avec elle,..

_ Ça va, je vais bien, tout va bien!

En réalité elle essayait de se convaincre.

_ Je suis sûr que tu vas y arriver, ma grande sœur est forte!

Ils étaient à présent près de la villa, Arona décida de faire demi tour, mais avant il déposa un baiser sur le front de sa sœur.

À peine avait-elle franchi la grande porte que Badara se présenta à elle, essoufflé, le front en sueur.