Chapitre 11 : Rassure-moi

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Sous l'effet du vinaigre elle revenait peu à peu à elle. Dissipant un peu cette tension dans l'air.
Quand elle ouvrit enfin complément les yeux, Rahim souffla de soulagement. Elle le regarda un long moment avant de se jetter subitement dans ses bras, tremblante de la tête au pied. Peiné, il serrait sa femme très fort passant inlassablement sa main sur son dos.
À présent de trop Salima les laissa seule, ils ont sûrement des choses à se dire, se dit elle.
Durant cinq minutes ils n'avaient bougé d'un millimètre. Enfaite c'est elle qui ne voulait mettre fin à cette étreinte. Grand-mère lui avait fait une peur bleue. Jamais elle n'avait penser qu'elle puisse avoir un tel tempérament.

_ Dis-moi ce qu'il s'est passé.

Dit Rahim en la forçant à le regarder.

Flashback.

Une fois sortie de sa chambre elle se dirigea directement vers la cuisine, pour faire un chocolat chaud à sa belle sœur. Il était encore tôt, et il n'y avait personne, alors elle commença la préparation. Quand soudain elle eut l'impression d'entendre la voix de grand-mère.

_ Alioune, apporte moi de l'eau!

Elle se dit qu'elle devait avoir la flemme de se lever. Donc, de bonne foi, elle prit un verre et une bouteille d'eau minérale avant d'aller toquer à sa chambre. Sa voix était faible, et quand elle la vit, elle fut surprise.
Couchée, un paquet de comprimés entre les mains, sa carafe était vide. Elle se précipita alors à son chevet, et mit de l'eau dans le verre qu'elle lui tendit.
Elle la regarda d'abord, un peu mal, avant de prendre le verre. Prit deux comprimés, et la lui tendit de nouveau.

_ Es-ce que vous allez bien grand-mère?

_ Ça va.

Elle trouvait son comportement très bizarre. Et de nature très franche, elle voulait savoir pourquoi elle se comporte ainsi depuis une semaine.

_ J'ai fais quelques choses de mal?

Mariama la regarda sans rien dire. Elle ne lui avait rien fait de particulier mais elle lui en voulait. D'être la majeur partie du temps absente. Elle voulait que celle qu'elle considère comme sa belle-fille reste tout le temps à ses côtés. Elle voulait qu'elle soit la femme dont elle a rêver pour son petit fils, mais hélas. Ce n'est pas qu'elle prétend être celle qu'elle n'est pas, mais elle n'aime pas totalement celle qu'elle est. Une femme qui n'a d'œil que pour son travail.

_ Si je te dis ce qui me dérange, tu ne pourra rien faire pour y remédier.

_ J'essayerai!

Pour la première fois, elle se surprenait à vouloir plaire à quelqu'un. Oui! Parceque grand-mère lui avait dis qu'elle était comme une sorte de Lumière pour cette maison. Alors elle ne voulait en aucun cas que cette vision change. Elle voulait que sa relation avec grand-mère reste ce qu'elle a été jusqu'à présent. Amour et respect.

_ La belle-fille idéal, à mes yeux, reste à la maison et assume pleinement ses responsabilités de maîtresse.

Elle tiqua, Rahim avait raison.

_ Ton travail ne peut aller avec ton rôle t'épouser.

Elle ne voulait plus rien attendre. Mais n'allait le lui crier. Dans l'optique de quitter la chambre. Elle tenta de déposer le verre sur la commode. D'un coup elle fut prise de vertige, et vacilla. Elle tenta de s'accrocher à la commode mais le verre s'écrasa violemment contre le carrelage, de même qu'un cadre photo.

Sans même savoir comment s'est arrivé. Elle vit Mariama se levait brusquement de son lit. La poussant presque pour atteindre le cadre photo. Elle ne se souciait même pas des éclats de verre. La cadre était en miette et l'eau avait fortement dégradé la photo.

Au cœur d'une union (Quand le passé refait surface)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant