Au cœur d'une union (Quand le passé refait surface)

Chapitre 45 : Abdelali Amine

Le destin est tout tracé je dirai depuis la naissance. Que nous soyons nés dans une bonne famille, une famille riche, pauvre ou moyenne. Tout ça n'est que détaille. Tôt ou tard, notre dû dans ce bas monde nous sera rétribuée. Tout être aura ce qu'il mérite, malgré tous les péripéties. Qui aurait cru que ce petit être de seulement cinq, aurait gagné le cœur de Khadidjatou Fatima Sarr.

Ce petit qui parcourait les rues à la recherche de pièce, pour collecter une somme à donner à son maître, pour sa survit avait aujourd'hui la place qui lui est dû ici bas. Il va pleinement occuper sa place, car elle est tienne.

Abdelaziz s'occupa lui même des détails de l'adoption, en un peu plus d'une semaine, au gré de ses contacts, il réussi à faire de ce petit être un des leur. Amine était loin d'être réticent à idée de vivre avec eux. Il a eu presque deux années pour apprendre à connaître Fatima, elle est gentille. En a t'il déduit. Douce, bienveillante, toujours souriante avec lui. Elle lui a donné beaucoup d'amour. Fatima lui a beaucoup appris, beaucoup aimer. Alors comment ne peut-il pas accepter de l'appeler maman. Tout d'abord parce que c'est plaisant pour lui d'avoir quelqu'un en qui voir une figure maternelle. Ensuite, sa famille s'agrandira d'avantage. En comptant ses amis du Daara, de la rue. Dans les recoins, les jeunes banlieusards ne peuvent nier le connaître. Spécialement pour son point fort, l'endurance.

Amine, peut passer toute une journée à marcher à en avoir des brûlures aux pieds. Malgré son jeune âge, Jamais il n'est rentré les mains vides. Même si parfois c'était dur pour lui. Bientôt seulement six ans et tellement éprouvé.
Il voulait des parents, à présent il en a. Et comme dans ses rêves, ils sont gentils, généreux, profondément pur.
Amine les regarder, sans savoir quoi penser. En réalité, il est triste. Triste de devoir laisser tout ce qu'il a connu depuis toujours. Il en a reçu des claques dans la rue. Mais en vérité cela n'était rien face au vide qu'il ressentait de n'avoir des parents. Maintenant qu'il en a, il est tiraillé entre l'envie de vivre son rêve de toujours et de celui de vivre encore dans cet endroit avec ses amis. Il voulait dire au revoir à tout ce monde, mais comment?

Dans une petite natte, prêt de son maître coranique, Amine continua à se questionner pour un enfant de son âge. Il regardait ses parents adoptifs avec égard et respect.
Tous les deux parlaient de il ne sait quoi, quand soudain, Fatima se tourna vers lui, sourire aux lèvres comme toujours.
Il vint s'asseoir à ses côtés, en lui prenant les mains.

_ Tout est presque prêt, tu es sur que tu le veux vraiment? Tu sais tu peux refuser et décider de rester ici, je ne vais pas t'en vouloir. Et ça ne m'empêchera pas de rester ta meilleure pote!

_ Je veux vivre avec toi, j'en suis sûr.

Amine n'oublia pas qu'il lui fallait de temps à temps jeter un coup d'oeil en arrière. Pour ne pas oublier d'où il vient ce qui l'on accueillit.

Fatima souria, en regarda son époux. Cette histoire avec Amine est définitivement une bénédiction, grâce à elle ils se sont rapprochés. Même si il en reste dans non-dits.

Rahim passa un coup de fils, pour que tous les dossiers soit à son bureau.

_ Ça y est, tous est réglé. Bienvenu dans la famille Fall, filston. Sortit Rahim avec une lenteur qui le surpris.

Amine regarda sa nouvelle maman, une étincelle dans le regard. Pour les accompagner dans cette nouvelle vie, le maître coranique récita quelques prières à leur intention.

_ Tous les papiers sont avec moi, si tu veux je te les envoie.

_ Ce n'est pas la peine.

_ À présent, ton nom complet c'est Abdelali Amine Fall.