Au cœur d'une union (Quand le passé refait surface)

Chapitre 65 : Les liens du cœur

Hakim voulait bien parler avec son grand frère, mais ce dernier semblait avoir d'autres chats à fouetter. Il se dit alors qu'il n'avait plus d'autre choix que d'attendre avec impatience le lendemain.

***

Rahim retrouva plus tard sa femme. Il resta derrière elle pour poser sa main sur son ventre à peine visible.

_ Dr Sall m'a recommandé un bon gynécologue.

_ J'ai peur Abdelaziz.

_ Je sais mais je n'ose plus te promettre quoi que ce soit.

_ Je préfère t'entendre me dire que tout ira bien. Je te jure sur Allah, je ne t'en voudrais pas s'il m'arrive malheur.

_ Ne dis pas ça, il ne t'arrivera rien de mal ! Tout ira pour le mieux.

Elle se tourna vers elle lui pour mieux ancrer ses yeux dans ceux de son époux.
Il la prit dans ses bras, menant sa bouche vers son oreille.

_ Je te le promets.

Lui murmure-t-il à l'oreille.
Elle passa ses mains sur son dos pour le serrer fort contre elle. Rahim sentit les larmes de son épouse sur lui.

_ Hé mais pourquoi tu pleures ?

Il fixait ses yeux en ayant l'impression de rien pouvoir faire pour essuyer ce flot de larmes.

_ Je..je suis juste contente. Aujourd'hui tu m'as encore prouvé que tu peux faire n'importe quoi pour moi. À cette table, il y avait pas mal de monde avec qui tu ne t'entends pas bien. Mais pour moi..tu as discuté avec eux. Merci !

_ Ne pleures pas ! Je ferai n'importe quoi pour te rendre heureuse. Je ne veux pas te voir triste, cela me fait mal au cœur.

_ Et moi je suis émerveillée par mon époux, fière de toi. De celui que tu es devenu et que tu continues d'améliorer.

_ Je veux te montrer le meilleur de pas et celui que j'ai été de mes siège ans jusqu'à toi. Je veux que... Je veux tant de choses avec toi !

_ Et si Dieu le veut, on les réalisera tous. Tu te souviens j'avais souhaité que notre fils soit comme son père, à quelques exceptions près. Je veux vraiment qu'il en soit ainsi.

_ Et moi, que notre fille soit belle, courageuse, dynamique et pieuse comme sa mère.

_ Tu réfléchis à un prénom ? Si c'est fille ou un garçon ?

_ J'ai ma petite idée ! Si c'est une fille je veux qu'elle porte le nom de ma mère. Ainsi je verrai en elle ma petite maman !

_ Elle te manque n'est-ce pas ?

_ Beaucoup ! J'ai comme un vide au cœur. Je te lègue sa place à chaque fois que je pose ma tête sur ta poitrine.

_ Dis-moi s'en plus, comment était-elle à tes yeux ?

_ Elle avait les yeux de Salima, le nez de Hakim..mon sourire. Elle était d'une douceur et d'une pureté renversante. Elle était encore plus gentille que Salima. Elle ne voulait jamais me faire de peine.. disait-elle, il t'en fait déjà assez, je ne vais en rajouter. Quelques fois, durant la nuit, je fais des cauchemars. Dans ces derniers, j'entends toujours ses gémissements de douleur, pourtant elle ne pleurait guère devant moi. La première et dernière fois que je l'ai vu pleuré j'ai compris une chose, l'amour ! L'amour qu'elle ressentait pour Muhammad lui avait fait verser des larmes de peine. Ce jour là je n'avais reconnu le visage de ma mère. Elle me fit trembler de peur. 

Rahim racontait son ressenti, son vécu avec émotion encore une fois, mais il semblait n'en être affecter. Cela semblait contradictoire.
Il prit la main de sa femme, pour la mener vers le lit.