Au cœur d'une union (Quand le passé refait surface)

Chapitre 58 : J'ai changé

Muhammad Fall est né par manque de chance, sa mère fit de sa vie un véritable enfer. Il finit par la tuer sans ressentir du remord. Quelques années plus tard, il se maria avec Binta, sans l'aimer. Mais avec le temps elle finit par gagner son cœur, au point qu'il la traite avec égard. . Mais tout changea après la naissance de leur premier fils.

Sa femme était le contraire de sa mère.

Binta aimait beaucoup ses enfants, et cela le mettait en rogne. Il ne voulait admettre que sa femme le délaisse au profit d'un môme. Il commença à être jaloux et avec le temps insupportable. Il n'acceptait que sa descendance ait ce qu'il n'a jamais eu.

Les hommes normaux n'auraient certainement pas agis comme lui. Tout homme normal aurait aimé regarder sa femme donner beaucoup d'amour à sa descendance. Mais ce n'était pas le cas de Muhammad Fall. Il n'avait reçu d'affection de la part de personne. Et Binta avait su gagner son cœur, lui montrait ce qu'est l'amour. Et il n'acceptait de partager l'amour de sa femme. Encore moins avec des enfants, tout en sachant de cela lui ferait perdre face à sa mère.
Il n'avait pas prévu, qu'elle porterait ses enfants. Voir le ventre de sa femme prendre forme et grossir lui faisait quelque chose de particulier et en même temps lui rappeler qu'il allait échouer, échouer à oublier la douleur d'avoir vécu avec une femme cruelle.

Binta était devenue son souffre douleur. À chaque fois qu'il voyait son ventre, il avait l'impression de faire face à sa défaite.

Treize ans maintenant, cela fait treize ans qu'il l'a tué de sang froid, sans en ressentir d'émotions immédiates. Aujourd'hui le voilà face à son fils aîné sans savoir quoi dire. Il osait à peine lever les yeux, qu'elle existence misérable. Ce n'est qu'en fin de vie qu'il ressent le besoin d'être pardonner!

_ Je suis désolé.

Il ne cessait de répéter ces trois mots devant son fils, alors que ce dernier semblait insensible à ses remords. .

_ Je comprends que tu ne veuilles me pardonner, cela ne me surprend pas. Ce qui me surprend en revanche, c'est que je suis là, à supplier.

Même en tord, il trouve le moyen de parler de son mal être à reconnaître ses tords. Sa fierté n'a d'égal que celui de son fils.

_ Ça aurait pu être marrant, j'ai exactement le même tique.

Il n'y avait pas que la ressemblance chez ces deux là.

_ La réunion est terminée depuis dix minutes maintenant.

_ Mais je ressens le besoin de te parler de je ne sais quoi.

_ Moi je ressens le besoin de m'expliquer avec ma femme.

_ J'ai aussi besoin de lui demander pardon. Je lui ai causé beaucoup de mal. Crois-moi si tu savais, tu allais me tuer

_ Elle n'a rien voulu m'expliquer en détail, j'en ai alors déduit que tu n'as pas été gentil.

_ Ce n'est pas dans la nature. Je ne sais pas être gentil.

_ Après tout ce que tu nous a fait, je peine à croire que tu sois là. Moi qui ait passé la presque moitié de ma vie à te haïr, à te bannir de ma vie, et de celle de ma famille. Je me retrouve aujourd'hui devant toi, pour écouter tes explications fade sans péter un câble, le destin fait vraiment tout un mystère de ce qu'il nous réserve.

_ Moi non plus je n'avais jamais imaginé devoir un jour, demander pardon devant vous. Cela me semble utopique, tellement j'étais détaché.

_ L'amour qu'elle te porte n'a pas de limite. C'est grâce à Rukya de tout ceci est possible. Elle a fermé les yeux devant le monstre, et les ouvert pour regarder l'homme, même s'il a un cœur en pierre.