Au cœur d'une union (Quand le passé refait surface)

Chapitre 57 : Une réunion de famille

Qu'elle le veuille ou pas, il fait parti intégrant de la famille Fall. Pour preuve, son époux porte le nom de son père.
Ce matin en se réveillant, elle ne s'attendait pas à ce que Rahim lui dise.

_ Muhammad passera ce soir, il a des choses à nous dire.

Elle n'en croyait pas ses oreilles, mais fallait se rendre à l'évidence, Rahim ne plaisante pas surtout avec ce genre de sujet. Elle commença à trembler, d'autant plus qu'il ne lui donna aucune explication. Le déjeuner lui parut fade, au point de ne rien avaler.
Son époux était absent et elle ne savait pour qu'elle raison.
Au repas ça en était de même, en aucun cas elle ne voulait revoir la tête de Muhammad. Mais peine perdu, c'est bien pour ne pas la voir déprimer que Rahim est parti pour s'éclaircir les idées.

Il était dans un appartement prêt de son entreprise mère, entrain de réfléchir. Il n'avait pu refuser la demande de Rukya. Elle qui s'était déplacée vendredi passé juste pour lui parler.
En la voyant dans son bureau, il cru rêver. Mais tel n'était pas le cas. Il se leva pour mieux la détailler du regard, elle semblait épuiser. Pendant une seconde il cru qu'elle allait tomber, mais ce ne fut le cas. Elle s'assit sans lui demander la permission,

_ As Salâm aleykum Abdelaziz

_ Aleykum salam.

Sans passer par quatre chemins, Rahim lui demanda le motif de sa visite.

_ Muhammad Fall.

Ce seul nom, mit Rahim dans un état de perplexité extrême. Depuis qu'il lui a dit avoir balancer de nouveau Samira, Rahim ne la plus revu. C'est vrai qu'il lui doit beaucoup, mais ça s'arrête là. Toutefois il aimerait bien connaître les raisons de sa cruauté.

_ Que veux-tu me dire à son sujet ?

_ Il ne va pas bien.

Rahim souria, pour la première fois devant Rukya, il souria. Puis comme possédait, éclata de rire.

_ Ah oui ? Et il a quoi ?

Rukya ne lui répondit pas tellement elle était énervée. Pour une fois elle voyait ces dents, et voilà que c'est a cause de moqueries.

_ Je ne te savais pas puérile.

_ Je ne le suis pas. C'est juste marrant ce que tu viens d'avancer. Si il va mal, cause certainement de remords, en quoi cela me concerne ?

_ Tu es son fils, tu...

_ Assez, j'en ai assez entendu ! Depuis combien de temps le suis-je ? Depuis quelques mois ? Ou semaines ? Après tout ce qu'il a fait, il ose parler de regrets ? Et tu le crois ! Je peux comprendre que tu sois amoureuse mais pas bête.

_ Je ne suis pas ton égal Abdelaziz, moi aussi j'ai été sa victime, ma fille de même.

_ Et rien que pour cela, tu ne devrais pas être là pour prendre sa défense.

_ Je le sais bien, mais j'ai bien vu qu'il est sincère, je t'en prie. Il veut juste vous parler, à vous tous.

_ C'est maintenant qu'il pense à ça. C'est bien vrai que je lui en veux à mort, mais on mérite des explications sur son comportement, Dimanche soir.

Il ne pouvait laisser passer une telle occasion de connaître la vérité.

_ À part cela, je suis sérieuse, il est souffrant.

_ Je le savais bien que c'est parce qu'il est en fin de vie, qu'il veut se repentir. Il se croit vraiment intelligent.

_ Ne dis pas cela, ça aurait été pire si il ne s'explique pas. Donne lui une chance.