Au cœur d'une union (Quand le passé refait surface)

Chapitre 63 : Au point

_ Je te maudit Muhammad Fall.

De chaudes larmes, dans une petite tenue, Samira s'apprêtait à affronter ce qu'était sa vie depuis quelques mois maintenant. Elle qui d'habitude était détachée se sentait encore plus sale qu'au début de sa vie, quand son père le vendait. Au moins à cet époque ce n'était pas fréquent de se donner à des vieux pervers sans vertus, mais là ! C'est pire. Elle est obligée tous les soirs de jouer la fille de joie, merde !
Le réseau de prostitution du GP, est si bien organisé qu'à cinq tentative de fuite elle n'y arrive toujours pas. ...... ..,.... ...... .......

_ Je crois que cela serait mieux d'aller voir Abdelaziz et de lui demander pardon, pour avoir voulu violer sa femme.

Confie Tamsir à sa mère.

_ Je ne sais pas fils, cet homme semble t'en vouloir toujours ! Et d'après tes dires sa femme t'a libéré sans son consentement. Je doute fortement qu'il ne te tienne plus rigueur.

_ Il faut quand même que je le fasse maman. J'en ai besoin en ce moment de ma vie. Je n'étais pas innocent. J'ai joué à un jeu, et maintenant je regrette. Je ne sais pas mais Fatima, je l'aimais. Oui je conjugue ce verbe au passé, car c'est ce qu'il faut. Il faut que je l'oublie pour pouvoir reconstruire une nouvelle et belle vie. Fatma est une gentille femme, et ces derniers mois elle m'a montré à quel point elle tient à moi. Je ne sais pas si c'est vraiment de l'amour, mais je l'apprécie. Et sur Allah, je jure que, si je venais à obtenir le pardon d'Abdelaziz et de Fatima je ferais d'elle ma femme. Et de là, vouer le reste de ma vie au dîn.

_ En voilà un jolie raisonnement fils mais ne la prend pas juste pour étouffer l'amour que tu '' avais '' pour cette Fatima. Ce sentiment est très complexe et je dois te dire que j'aime beaucoup Fatma malgré tout ce qui lui est arrivée, et ton statut de violeur ne la choque pas, après tout son vécu, alors ne la brise, ne lui brise pas le cœur. C'est une gentille fille qui mérite tout l'or du monde.

À peine eut-elle finit de se prononcer concernant les vœux de son fils, que Fatma se présenta à eux.

_ As salam aleykum tata...T..Tamsir !

_ Aleykum salam, Fatma chérie, comment tu vas ?

_ Je vais bien, Alhamdoulilah. Et vous tata ?

_ Je rends grâce à Dieu. Ta maman va bien j'espère ?

_ Tout va pour le mieux alhamdoulilah.

_ Très bien, je vous laisse discuter.

Yaye Fatou toucha la main de son fils avec l'intention de le prévenir pour qu'il pèse bien ses mots avec cette jeune et douce femme.

_ Fatma... Se fit entendre la voix de Tamsir, qui depuis le début ne disait rien. Viens avec moi.

Il se leva et sans même la laisser répliquer lui prit la main, pour l'amener avec lui.
Dans un lieu quelque peu inconnu pour la jeune femme. Elle le suivait mais son cœur battait à la chamade. Au milieu de nul part, ou rien ne les dérangeait, Tamsir prit place sur un rochet, en l'invitant à faire de même.

_ N'es pas peur !

Elle hocha de la tête en s'asseyant à ses côtés.

Un portrait des plus troublant. Un tentateur de viol et une ex violée sur la même route pour se retrouver.

Peser mes mots ! Se dit Tamsir.

_ Dis-moi Fatma.. Pourquoi as-tu fait toutes ces choses pour moi ? De parler à Fatima jusqu'à m'assister durant ces derniers jours ?

_ Je n'ai pas besoin de raison.

Elle baisa la tête, pour cacher l'état de son visage.

_ N'importe qui aurait fait la même chose.