Chapitre 28 : Puis-je te pardonner?

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Elle n'en sait encore rien.

C'est étrange, la relation qui unie un frère à sa sœur, elle est unique, pure.
Malgré tout ce qu'il lui a fait, elle n'a pu s'empêcher de venir en aide à cette femme. Cette femme qu'elle ne connait même pas, mais qui dans un moment de détresse l'a appelé, pour qu'elle vienne. Pour qu'elle noue quelque chose avec son demi-frère.
Au début elle a hésité, elle s'est dit qu'elle ne pourrait le regarder dans les yeux sans ressentir de la haine. Mais ce qu'elle se disait, n'était pas en accord avec les vœux de son cœur. Et comme toujours son cœur l'a emporté

Elle a fait aussi vite que possible, et avait raison. Arona était dans un état insoutenable. Il avait bu, il s'était drogué, en plus il avait fumé.
La dame qui était à côté d'elle n'a cessé de pleurer, dans les bras de l'homme même qui lui avait dit '' Une femme avec du caractère, c'est un très mauvais mélange.''
Es-ce là une farce? Ou un coup du destin? Elle ne sait plus que faire. Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Elle ne savait que faire de plus, si ce n'est être présente.

Arona n'avait jamais été aussi heureux de revoir sa sœur. Il ne voulait pas que les choses tournent mal mais il fallait s'y attendre. Car en mélangeant autant de substances, il aurait pu y rester. Mais il ne regrette pas car grâce à sa bêtise, elle était là. Il la regardait sans s'arrêter, fière, d'elle. De sa personnalité, car malgré la situation elle a su garder son calme. Depuis qu'elle est là, elle n'a fait aucun boucan.
Avec beaucoup d'hésitation il lui tendit la main. Et contre toute attente, elle le prit dans ses bras. Avant de lui balancer une gifle. Même Adja, sa mère, sourit.

_ Ça ne va pas la tête? Comment as-tu pu faire une chose pareille, écervelé!

_ Je m'excuse grande sœur.

Adja les regardait heureuse, aucune relation ne lui avait paru aussi pure. Elle était contente de savoir que son Arona, avait enfin son vœu le plus cher, une grande sœur. Quand il est venu lui parler de cette femme, elle était réticente croyant que sûrement, elle est comme son père. Mais elle s'est trompée, cette femme est loin de tout ce qu'elle avait imaginé. Elle les laissa seuls, pour parler avec James, l'aîné de leur organisation. Car aujourd'hui, elle a failli perdre son unique fils.

_ Ne refais plus jamais ça! Le grondait toujours Fatima.

_ Promis, juré. Mais quand même cela m'a permit de te voir, tu..

_ Oui, je m'inquiète pour toi. Et laisse-moi te dire, j'ai failli laisser ma vie sur la route crétin.

_ Je suis vraiment désolé,

Il commençait à tousser violemment alors elle l'aida à prendre de l'eau.
Khadidjatou ne savait pas si elle a pris la bonne décision. Car lui pardonner est une chose, mais être ici, a son chevet en est une autre. Mais savoir qu'ils ont le même sang, et qu'il souffre, la pousse à lui donner de l'affection. Malgré tout ce qu'il lui a fait, elle ne retient maintenant qu'une seule chose '' il est de ma famille '' et cela, à ses yeux, est inégalable.

_ Écoute Arona, malgré tout, tu peux me croire je te pardonne. Mais il faut que tu saches que cela ne change en aucun cas, ce que je pense de ton comportement. Un malfrat? Pourquoi? Pourquoi tu as choisi cette vie là?

_ Je l'ai choisi à dos contre mur. Tu ne peux pas comprendre, tu as vécu une enfance paisible avec tes parents, mais moi, moi j'ai dû me battre et cela dans tous les milieux. J'ai tout fait pour me faire accepter par cette société.

Pour toute réponse elle souria.

_ Je sais que, ça n'a pas été facile mais s'adonner ainsi à de telles addictions c'est vraiment mal. Et crois-moi, la vie est certe dur parfois, mais elle a beaucoup à offrir. En tout cas mieux que ce que tu as fait de ta vie. As-tu regardé ta mère.

Au cœur d'une union (Quand le passé refait surface)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant