Au cœur d'une union (Quand le passé refait surface)

Chapitre 4 : Vicieux

Tamsir Diop.

La vie continue.

Je me répète cette phrase pour me rassurer, pour ne pas perdre espoir de pouvoir sortir d'ici un jour. Même si je sais que j'en ai encore pour très longtemps. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que le temps passe moins vite ici qu'à l'extérieur. Avant je n'avais le temps pour rien. Mais maintenant je ne fais rien de mes journées. Je regarde, et regarde encore autour de moi mais j'ai l'impression que le temps n'existe plus. Enfaite nos vie son sur pause. Même les étoiles qui brillent la nuit me semblent fades Pourtant j'aimai tellement admirer le ciel avant. Oublier un peu l'écrasante journée que j'ai passé. Aujourd'hui je suis prêt à tout pour retrouver ma vie antérieure. La patience n'est pas mon fort, mais je sens que je ni peux rien. Je vais devoir patienter.

Je ne ferai plus les même erreurs.

Si seulement je pouvais changer ce qui a été, je ne serais pas dans cet endroit. Je suis hanté par le passé, j'aimerai retrouver ma vie d'avant mais je sais d'avance que c'est impossible.

Peut importe les efforts que je ferai ils ne serviront à rien. La société me pointera du droit. Je ne serai rien de plus qu'un sale violeur.

Et dire qu'au début je m'en foutais. Je ne voyais que l'amour que je porte à Fatima. Mes yeux ne voyaient qu'elle. Je suis effrayé par moi même. Après tout ce qu'il s'est passé je ne cesse de penser à cette femme les sentiments mitigés.

_ Arrête de rêvasser petit,

Me dit Mansour, qui même dans un piteux état, se rend compte de mon désarroi.

Dans un piteux état, oui, car juste avant de sortir Muhammad Fall lui à fait la peau. Le gars il a envoyé quelqu'un pour poignarder mon ami. Je ne sais pas comment il a réussi un truc pareil. Mansour est très futé et le voir saigner pour la première me fit un choc brutal.

Je ne sais pas, je ne sais pas comment il a réussi à être libre après seulement deux mois de prison. Je ne sais pas qui est derrière lui mais il a du pouvoir.
Il a été libéré hier, et la surprise pouvait se lire sur nos visages à tous. C'est quelques heures plus tard qu'un mec a débarqué de nul part et prend Mansour par surprise. Un film, je dirai. Ce vieux est cinglé, je ne sais pas ce qu'il a derrière la tête, mais le sourire diabolique avec lequel il nous a regardé témoigne de sa mauvaise foi. Il dégage quelque chose de maléfique.

_ Je faisais juste le point sur ma vie actuel.

_ Tu penses que ça c'est une vie? Notre existence ne tient qu'à un fil ici! Regarde moi j'en suis la preuve. J'ai failli passer de l'autre côté.

Ses propos sont véridiques. Ici on ne vie pas, on survit. Pour survivre en paix il faut être dans un gang. Les mecs qui sont venus en même temps que Muhammad en sont une preuve. Quinze mecs, rien qu'avec leurs visage on sait qu'ils ne plaisantent pas. Mais eux ils ne sont pas restés longtemps, deux mois je crois. À croire que des personnes pouvaient entrer et sortir d'ici comme bon leur semble.

_ Il t'a juste pris par surprise.

_ Voilà le problème, je réfléchissais au comment il a fait pour sortir si vite! Résultat? Je me retrouve dans cette infirmerie.

Il n'a pas totalement tord, il était ailleurs.

_ Et c'est pourquoi je te somme de cesser de rêvasser, arrête de penser à cette femme. Sinon elle causera ta perte.

Mais comment il sait?

_ Elle ne t'aime pas, elle est amoureuse d'un autre. Et jamais elle ne te regardera comme tu le souhaites. Alors reviens sur terre, arrête vouloir celle qui ne peut être à toi.