Au cœur d'une union (Quand le passé refait surface)

Chapitre 48 : IL est maître

Fatima ne savait plus quoi penser. Sa tante de nouveau avec cet homme ? Qu'est-ce qu'elle espère en réalité. En tout cas pour elle c'est dérisoire de laisser cet homme entrer de nouveau dans sa vie. Et quand Zeyna l'apprendra, elle va péter un câble, nul doute possible.
Fatima ne pouvait même pas qualifier la peur qu'elle avait ressenti. Cet homme ne changera donc jamais, à l'instar de Rahim il dégage quelque chose de maléfique, mais contrairement à lui, il ne comporte pas de part de lumière. En tout cas elle ne le voit pas.
À tour de rôle elle regardait sa tante et Muhammad sans trouver de réponse à la question qu'il représente. Sous leur regard elle prit son sac et sortit presque en courant. À ce moment là, Rukya eut peur qu'elle aille tout révéler au reste de la famille.

Fatima qui était descendue plus tôt juste pour parler avec Zeyna se sentit devenir folle. Sur un banc public elle s'assit, puis composa le numéro de son mari, mais il ne répondit.

Je suis en réunion, laissa t'il comme message.

Fatima resta assise de longues heures durant, attendant l'appel de son époux à son tour. Elle ne voulait rentrer chez elle. Et son attente paya ses fruits, elle décrocha les mains tremblantes.

_ R... Rahim!

_ Qu'est-ce que tu as Sevgilim, tu m'as appelé cinq fois.

_ Rahim, ton père était chez tante Rukya, il semblait en plein possession de ces moyens. Et disait qu'il était là car tante lui a donné l'autorisation, je ne compris rien. Je.. il semblait dans son droit!

_ Calme toi, je ne sais pas trop, mais mon géniteur a toujours eu des vus sur ta tante, et si cette dernière l'accepte après tout ce qu'il lui a fait, alors ça la regarde!

_ Mais cela ne se peut pas. Il ne peut pas revenir dans nos vies comme une belle fleur.

_ C'est un peu de ta faute tu sais.

_ Pardon?

_ Écoute, quand on a perdu le bébé, tu m'as demandé de faire en sorte que Samira souffre. Je ne savais pas vraiment quoi faire, c'est alors que je lui ai demandé son aide. Le jour où tu m'as demandé ce que j'avais sur le t-shirt, c'était le sang de Samira.

Fatima manqua de crier. Elle se mit à pleurer, à cause d'elle son mari en est venu à faire appel à ce monstre.

_ Je suis désolée, je...

_ C'est passé mais les répercussions sont là.

_ À cause de moi, il croit avoir le droit de revenir dans nos vies. Il fait comme si il n'a plus rien à se reprocher, il agit comme si il ne sait rien passer.

_ Je dois avouer que moi même je suis perdu. Il joue à un jeu psychologique avec nous. Je ne sais pas si j'arriverai à le détester comme avant. Il a tellement fait pour moi que là maintenant je lui suis reconnaissant.

_ Tout ça c'est de ma faute. Si je ne t'avais pas fait une telle demande on en serait pas là. Je ne suis pas prête pour ça. Je te jure, il me terrifie, le voir en peinture me terrifie.

_ Calme toi s'il te plaît. Il ne te fera plus jamais de mal. Je t'assure qu'il se tiendra loin toi.

_ Cela ne va pas l'empêcher de t'approcher toi, et de ce fait il viendra à la maison. Ensuite... ensuite il va me rendre la vie impossible. Il..va..il je..

_ Fatima calme toi, je reviens dans deux jours, nous allons régler ce problème. En ce qui concerne ta tante, c'est sa vie. Elle peut prendre les choix qu'elle souhaite. En ce qui me concerne je ne ferai rien qui va te léser.

Fatima n'écoutait plus, elle ne savait plus où elle en était. On aurait dit que son monde s'écroulait. Muhammad avait laissé dans sa vie une empreinte indélébile, au point qu'elle tremble de peur à l'évocation de son nom. Elle l'insupporte, malheureusement pour elle, elle est incapable de faire quoi que ce soit contre cet homme. Et Rahim semble être entre eux deux.
Il est reconnaissant envers son géniteur, pour avoir adhérer à sa requête. Mais en même temps il ne veut pas que sa femme souffre de nouveau à cause de son géniteur. Il ne savait quoi faire. Même si il reconnaît que Muhammad profite de la situation, il les a beaucoup aidé.
Ce que Rahim ne voulait pas reconnaître c'est qu'à présent il n'est plus sûr de continuer de le haïr avec la même intensité.
Comme si il avait sentit le danger, Rahim se sentit irriter. Il savait que sa femme se sentait coupable de cette situation. Elle croit que Muhammad Fall a cette opportunité grâce à elle.