Au cœur d'une union (Quand le passé refait surface)

Chapitre 61 : Au crépuscule de sa vie

Pour Khadidjatou et Abdelaziz cette nuit fut des plus merveilleuse mais pour Rukya elle était la bande annonce d'un événement qu'elle rebute. Assise dans un couloir d'hôpital, elle pleurait toute seule pour un homme qui n'en vaut pas la peine pour certains.
Mais à ces yeux, il est celui qu'elle aime, celui qui habite son cœur. Un homme qui malgré tout ce qu'il lui a fait subir, reste l'élu de son cœur, elle ne veut pas qu'il meurt. Non !

Rukya se rappelait avec nostalgie sa jeunesse, au temps où sa beauté était encore fraîche, magnifique. Muhammad avait bouleversé son quotidien qui n'était plus que tourments après la mort de son défunt époux, Allah y rahmo. Il avait su lui redonner le sourire, la faire sourire de nouveau. Il semblait l'aimer, mais tout porte à croire qu'il ne ressent l'amour vrai pour elle que depuis seulement quelques temps. L'aimer sans rien attendre en retour.
Elle se rappelait de tous ces moments passé avec lui, bon sang ! Si seulement elle pouvait revenir à cet époque et figer le temps à jamais.
Rukya avait l'impression d'être enchaîner, des chaînes puissantes dont elle ne peut se libérer. Seule dans cet immense couloir, elle sentait des courants d'air sur tout son corps.

Cette nuit est si sinistre qu'elle sent que demain ne sera pas de tout repos.

Elle n'arrivait à trouver la paix. Les mains autour de ses bras, elle marchait le long du couloir sans objectifs précisent. Elle faisait des tas d'allers retour le cœur en miette. Intérieurement, elle priait pour que Dieu puisse la venir en aide, qu'IL réveille enfin Muhammad Fall.
Elle pleura de plus belle, en se rappelant des propos du docteur plutôt dans la journée.

_ Je lui avais pourtant conseiller de se faire opérer pour ensuite suivre une chimiothérapie mais il ne voulait rien entendre. À présent je doute que nous puissions faire quelque chose.

_ De..de quoi est-ce que vous parlez ?

_ Je me doutais bien qu'il ne vous a rien. Muhammad Fall est atteins d'un cancer du cerveau, qui lui cause de puissant maux de tête instantanés. Quand je l'ai osculté je lui ai dit que tout n'était pas perdu, mais il ne voulait pas pour je ne sais qu'elle raison, à présent il a prit trop de place. Il ne va pas survivre.

Sous les yeux du docteur, Rukya se laissa tomber sur le sol, elle ne savait quoi dire. Il est si malade, mais son orgueil et sa fierté le pousse à croire que les gens vont mal interpréter la situation. Les gens... Personne à part Dieu n'a le droit de condamner sans sommation ! Pensait Rukya en colère. À cause de préjugés il a préféré mourrir, en même temps elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui dise tout. C'est un psychopathe qui n'a pas peur de faire tout et n'importe quoi pour sa fierté démesuré.

Au petit matin elle eut l'autorisation du docteur pour lui rendre visite. Il était là, à peine endormi, fixant le mur comme si cette situation ne lui faisait rien. Même en fin de vie il continue d'être ce qu'il a toujours été. N'a t'il pas peur ? Ne se pose t'il pas des questions concernant sa vie après la mort. Est-il si détaché que ça ? Si tel est le cas alors toute sa vie ne sera que échecs. Celui ne pense pas à sa vie dans l'au-delà est un perdant.

_ Muhammad... Murmure-t-elle la voix cassée.

_ Je ne mérite guère tes larmes ! Crois-moi, ne te morfond pas pour un homme qui n'a causé que problèmes à son entourage. Tu sais Rukya même cloîtré sur un lit je ne me libère pas de ce côté maléfique. J'ai été forgé ainsi.

_ Pourquoi tu ne m'as rien dis ? Pourquoi ne pas avoir chercher à te soigner..pourquoi ?

_ Je t'ordonne de cesser tes larmes ! À quoi cela aurait servi ? Dis-moi ! Ils me détestent tous et je n'en attends pas moins d'eux. Je veux que même à ma dernière seconde sur cette terre je fasse toujours ce qui fait battre mon cœur plus fort. C'est ma nature, je suis comme ça.