Chapitre 35 : Auriane

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⚠️Avertissement ⚠️

Ce chapitre contient des scènes à caractère sexuel pouvant heurter la sensibilité d'un jeune public.

Ethan s'approche de moi, tel un félin s'approchant de sa proie. D'après ses pupilles dilatées et son expression d'avidité, le félin qui me fait fasse est affamé.

Je me mords l'intérieur de la joue, excitée et nerveuse par ce moment que j'ai moi-même provoqué. Mais je ne regrette rien, ça fait des semaines, qu'on se tourne autour, qu'on entame les préliminaires et il est temps de passer aux choses sérieuses. S'il n'était pas venu me rejoindre ce soir, je me serai posé de vraies questions sur son désir pour moi. Heureusement, je n'ai pas à le faire puisqu'il se tient devant moi, délicieusement dangereux.

En silence, il pose ses paumes chaudes sur ma taille nue, enfouit son nez dans mes cheveux lâches et me hume, comme si mon parfum était son addiction, sa drogue. Je ferme les yeux, frissonnant sous son toucher, me laissant transporter par les sensations qu'Ethan fait naître sur mon corps.

Brusquement, il me retourne et me plaque contre son torse. J'ouvre les yeux, surprise et croise les siens, lourds de promesses et de désir dans le miroir sui nous fait face. Alors qu'il fait descendre doucement une main le long de mes flancs, l'autre me retient prisonnière contre lui, posée possessivement sur mon ventre qui se contracte sous l'effet de l'excitation.

Il dépose une pluie de baisers sur ma joue, le long de ma mâchoire, dans mon cou sans me quitter un seul instant du regard, provocateur. Et mon Dieu ! si son simple regard vert réussit l'exploit de me faire serrer les jambes dans la vaine tentative de me soulager, je n'imagine même pas ce que ça va être lorsqu'il va me toucher vraiment. Lui laissant le contrôle, je m'abandonne à ses préliminaires avec ravissement.

Sa bouche parsème maintenant mes épaules de baisers, tandis que sa main s'est arrêtée sur l'arrondie de ma hanche. Ethan relève la tête et avec une lenteur oppressante mais ô combien érotique, fait glisser son autre main vers mon bas ventre jusqu'à s'arrêter à la lisière de ma culotte en dentelle. Malgré moi, je pousse un gémissement de frustration et me trémousse contre lui, sentant ainsi son érection contre mes fesses. Il grogne, enfonçant ses doigts dans ma hanche pour m'intimer de ne plus bouger. J'obéis, non sans mal.

Quand il semble satisfait de mon comportement, Ethan capture mon regard dans le sien, au travers du miroir et introduit finalement sa main dans mon sous-vêtement. Peu à peu, il m'explore, ses doigts caressant mon Mont de Vénus puis son index vient à peine frôler mes grandes lèvres. A nouveau, je geins mais m'empêche de bouger, de peur qu'il arrête sa délicieuse torture. Il me sourit, attentif à chacune de mes réactions. J'essaie de réguler ma respiration mais c'est de plus en plus difficile, surtout quand son autre main quitte ma hanche pour venir taquiner mon sein, en le délivrant de la prison de mon soutien-gorge.

Je déglutis et cille. Soutenir son regard brûlant est de plus en plus dur, d'ailleurs mes yeux ne peuvent s'empêcher de se poser là où il me touche. Je suis à deux doigts d'entrer en combustion instantanée. Et c'est ce moment qu'il choisit pour attiser mon désir en massant avec expertise mon clitoris. N'en pouvant plus, je lâche un râle de plaisir tout en basculant ma tête vers l'arrière, sur son épaule solide. Imperceptiblement, j'écarte les jambes pour lui offrir un accès plus facile à mon intimité.

- Une déesse soumise, j'adore l'idée, me chuchote-t-il contre mon oreille.

J'ai envie de lui répondre à quel point j'aime ça moi aussi mais je suis totalement incapable de parler pour le moment. Je me contente de sourire.

- Je veux que tu me regardes quand je te donne du plaisir.

Sa voix, plus rauque et essoufflée qu'à l'accoutumé, me démontre qu'il est lui aussi dans un état d'excitation difficilement supportable. Une nouvelle fois, je lui obéis. J'ouvre les yeux, me redresse légèrement et rencontre ses yeux verts. Ses lèvres sont entre-ouvertes, son regard focalisé sur mon visage alors que ses mains et ses doigts continuent leur manège. Aucune expression qui passe sur mes traits ne lui échappe. C'est étrange comme sensation de se savoir observée, scrutée dans un moment aussi intime mais c'est terriblement sensuel en même temps.

Ayant besoin de le sentir contre moi, je me retourne sans qu'il ait le temps de m'en empêcher. Il grogne contre ma bouche alors que je l'embrasse à pleine bouche.

- Ta soumission n'aura pas durée longtemps..., bougonne-t-il, pas fâché pour un sous.

- Chacun son tour, dis-je en m'éloignant pour actionner l'eau de la douche.

Je reviens à lui et entreprend de lui déboutonner sa chemise, tout en déposant des baisers à mesure que je dévoile de la peau. Son ventre se contracte quand je dépose un baiser juste au-dessus de sa ceinture, je souris en relevant les yeux vers lui. Les siens me préviennent de ne pas aller plus loin, un frisson d'excitation remonte le long de ma colonne vertébrale. Je défais avec une lenteur mesurée la boucle de sa ceinture, défait son bouton et descend sa braguette. Au moment où son pantalon tombe à ses pieds, Ethan me relève le visage courroucé.

- Arrête ça !

Je lui lance un regard provocant.

- Tu ne vas pas me laisser te prendre dans ma bouche ? J'ai très envie de savoir quel goût tu as, Ethan.

Je le vois fermer les yeux et déglutir en jubilant. Le pouvoir des mots, de l'imagination, de l'anticipation, je le découvre avec lui, en ce moment même. Je ne me suis jamais sentie comme ça. Aussi puissante, aussi désirée par un homme.

- Pas ce soir, dit-il avec sérieux en rouvrant les paupières. Je ne tiendrai pas.

Je hausse les épaules, comme pour lui signifier que c'est lui le perdant dans l'histoire. Il sourit en secouant la tête. La seconde suivante, son sourire s'évanouit pour laisser place au prédateur quand je défais mon soutien et le laisse tomber à terre, dévoilant ainsi mes seins à sa vue. Ma culotte suit le même chemin et je rentre dans la douche qui commence à embuée la salle de bain. La seconde suivante, Ethan me suit, nu. Sans pudeur, je le détaille de la tête aux pieds et me retient de lui demander de me prendre ici et maintenant.

A la place, je mets un peu de gel douche dans ma paume et le lave. Je fais glisser mes mains sur chaque centimètre carré de sa peau, me rassasiant de sa peau, de ses muscles contractés. Je laisse la meilleure partie pour la fin et quand je fais glisser ma paume sur toute la longueur de son sexe, je pense être aussi excitée que lui. Les yeux fermés, la mâchoire contractée, son front posé contre le mien, il savoure ce que je lui fais. Je m'enhardis et mes mouvements de va-et-vient se font de plus en plus rapides, mon pouce caresse son gland à plusieurs reprises et à un moment c'en est trop pour lui puisqu'il emprisonne ma main dans la sienne, le souffle précipité. Je comprends que mon petit moment de contrôle est fini et attend impatiemment la suite.

Avec tendresse, il me pousse contre la paroi carrelée de la douche. A fraîcheur me fait pousser un cri entre soulagement et douleur. Cette fois, sans tourner autour du pot, Ethan s'agenouille devant moi et pose une de mes jambes sur son épaule. Je me mords la lèvre, sachant pertinemment ce qui m'attend. Ethan pose des baisers doux sur mon bas-ventre, l'intérieur de mes cuisses puis remonte vers mon Mont de Vénus.

Quand le bout de sa langue frôle mon clitoris, je crois m'évanouir tant la sensation est incroyable. Réceptif aux réactions de mon corps et à mes gémissements, Ethan continue de le titiller doucement en un mouvement circulaire qui me rend folle. C'est tellement bon, ce que je ressens est tellement incontrôlable et nouveau que je dois me retenir au montant du pommeau de douche pour ne pas perdre pied. Les doigts de mon amant se joigne à sa langue et me pénètre avec une lenteur exaspérante. Ses va-et-vient en moi se font plus rapides à mesure que ma respiration devient anarchique, que mes gémissements se transforment en cris et quand il souffle sur mon clitoris pour me soulager avant de revenir à la charge en y exerçant une pression plus forte avec sa langue, c'est comme si la boule de plaisir qui couvait en moi explosait en des milliers de fragments de jouissance et m'engloutissait toute entière.

Les larmes me montent aux yeux quand je comprends que, pour la première fois de ma vie, je viens d'avoir mon premier orgasme.

A Taste Of EternityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant