Laisser le Passé PANSMIONE-DRARRY

Chapitre 28

C'était ce jour-là le 14 février, autrement dit la St Valentin. Harry émergea du pays des songes en baîllant et en se frottant les yeux qui étaient un peu collés. Enfin il s'étira les muscles encore endoloris de sa nuit de sommeil.

Il mit ses lunettes posées sur la table de chevet, prit également sa baguette rangée dans le dortoir et lança un énième Tempus. Il était 9h30, plutôt tôt comparé à l'heure à laquelle il se levait d'habitude le dimanche.

Harry sortit de sa chambre et alla dans la salle de bain en sachant pertinemment que Draco n'était pas dans le dortoir. Depuis qu'ils s'étaient séparés, de son unique faute, tout les weekend le blond sortait à 9h15 précise pour aller prendre son petit déjeuner.

Harry referma la porte et se dévêtit de son caleçon avant de d'aller sous la douche, réglant le jet d'eau pour qu'il soit chaud.

Tout en moussant son corps il réfléchit à ce qu'il s'apprêtait à faire. Heureusement qu'il était un Gryffondor dont le courage était l'une des qualités sinon il aurait pu abandonner cette idée dans l'immédiat. C'était sa conversation avec Hermione, une semaine plus tôt, qui l'avait confronté dans son choix. Il souffrait, son Serpentard blondinet souffrait aussi. Alors que faire sinon cesser cette souffrance provoquée uniquement par sa bêtise ? Et bien se faire pardonner et régler ce problème en suivant son instinct.

C'est sur ces paroles que le Gryffondor se rinça et sortit de la cabine de douche. Il attrapa sa serviette et sécha ses indomptables cheveux en pics, les ébouriffant encore plus si c'était possible. Il amena d'un Accio ses vêtements moldus et les enfila en soupirant de bonheur comme toujours lorsqu'il quittait son uniforme et ses robes pour un bon vieux jean et un gros pull. Un privilège qu'il pouvait se permettre seulement le weekend.

Harry regarda son reflet dans la grande glace au dessus des lavabos blancs et soupira de nouveau devant sa mine. Il fallait vraiment qu'il trouve quelque chose pour ses cheveux. Même les sorts d'assouplissement ne marchaient pas sur sa chevelure ébène. Il passa sa main droite dans cette dernière et réussit à la sortir sans trop provoquer de dégâts. Il ne pourrait définitivement rien tirer d'eux aujourd'hui.

Le Gryffondor sortit de la salle de bain et de dirigea d'un pas vif vers la porte. Une fois sortit une boule d'appréhension décida de se loger dans son estomac. Il sentait le stress et l'angoisse monter en lui comme au temps où Lord Voldemort et ses sbires faisaient régner la terreur, et qu'il s'attendait à tout moment à ce que ses proches meurent ou soient blessé.e.s.

Marchant d'un pas de moins en moins assuré vers la Grande Salle Harry essayait de se calmer. Il n'avait rien à craindre. Enfin si, un potentiel refus de Draco et il se retrouverait humilié devant presque toute l'école. Mais il n'y avait pas de raison n'est-ce pas ? Hermione lui avait assez donné mal à la tête en remettant en cause tout ce qu'il pensait. Le laissant seul avec sa conscience pour unique compagnie.

À mesure qu'il se rapprochait des portes ouvertes de la Grande Salle, montait son stress. En levant la tête au plafond il put voir des coeurs accrochés. Il croisa également un de ces horribles nains qui délivraient des messages d'amour à leur destinataire. Lui même en avait fait les frais en deuxième année suite au poème de Ginny Weasley. Il n'avait jamais eu autant honte de toute sa vie. Il pria silencieusement Merlin pour qu'il n'ait pas à en écouter d'autre à nouveau.

Un frisson parcourut Harry quand il parvint devant la Grande Salle. Un brouaha émanait de la pièce et les hiboux et chouettes ne cessaient de voler en délivrant des lettres. Harry prit son courage à deux mains et avança. Il voyait au loin Hermione qui le fixait, une lueur avide dans les yeux. Il dépassa l'endroit où elle était assise et put commencer à entendre des murmures sur son passage.