Chapitre 34

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Deux heures du matin et Hermione ne dormait toujours pas. Son esprit semblait incapable de se mettre en pause quelques heures pour qu'elle puisse enfin se reposer un peu. Des tonnes de scénarios sur leur venue prochaine au Manoir Parkinson ne cessaient d'hanter sa tête. Afin de les sortir de sa tête elle tenta de se refaire leur journée.

Iels étaient sorti.e.s du bureau de McGonagall vers onze heures et avaient de suite filé vers les cuisines de Poudlard où s'affairaient les elfes en prévision du déjeuner. Iels leur avaient fait un compte rendu de toutes les affaires dont iels auraient potentiellement besoin. Pour Hermione cela s'apparentait surtout à des livres de Magie Noire qu'elle avait chargé Winky d'aller récupérer dans la réserve. Non pour les utiliser mais pour savoir les reconnaître, leurs effets et leurs contres sorts si il y en avait. Harry avait préparé sa cape d'invisibilité qui pouvait leur être d'une grande utilité. Ron quand à lui avait demandé aux elfes de maisons de leur préparer des bonbonnes d'eau et un peu de nourriture. Pas seulement pour elleux bien que cela puisse être nécessaire, mais aussi pour Pansy au cas où elle serait dans un état qui nécessitait une alimentation et une hydratation.

Lorsque que Ron avait formulé cette hypothèse Hermione en avait frémit de la tête aux pieds. Imaginer Pansy aussi malmenée lui faisait mal au cœur et elle priait silencieusement Godric pour que cette hypothèse n'aboutisse pas.

De leur côté, Blaise, Draco et Astoria étaient allé.e.s dans la chambre de Pansy afin de récupérer sa baguette magique qui s'avérait être sous son oreiller ainsi que des habits de rechange.

Une fois leur liste terminée et transmise aux elfes de maisons iels s'étaient rendu.e.s dans la Grande Salle où le déjeuner venait tout juste d'être servit. Iels durent inventer un quelconque mensonge sur leur absence matinale avec des excuses comme une panne de réveil, une consultation chez Mme Pomfresh où une retenue tôt dans la journée. Leurs camarades ne leur posèrent pas plus de questions et leur relatèrent ce qu'iels avaient manqué.

Hermione s'était empressée de noter ce que les Gryffondor.e.s lui disaient afin de ne n'avoir aucun trou dans ses cours. Et maintenant ses notes étaient soigneusement rangées avec ses autres affaires de cours tandis qu'elle essayait toujours de trouver le sommeil.

La respiration lente de Parvati lui parvenait et à ce moment là la brune envia le sommeil facile de sa camarade de chambre. Sans qu'elle ne puisse y remédier ses pensées vagabondèrent à nouveau vers le Manoir Parkinson et plus particulièrement vers sa prisonnière. Comment se sentait Pansy ? Pensait-elle à elle et à ses ami.e.s ? Avait-elle perdu l'espoir de s'en sortir ? Était-elle maltraitée ? Était-elle morte ?

Ce dernier questionnement obligea Hermione à se retourner dans son lit, face contre oreiller afin d'étouffer son sanglot. Elle était à bouts de nerfs. Chaque jour la peur que Pansy ne soit plus vivante la prenait aux tripes. Elle avait tenté d'effacer ces sombres pensées en se plongeant dans les révisions mais inévitablement elles revenaient la hanter. Surtout le soir, lorsqu'elle était la plus vulnérable.

La Née Moldue attrapa un mouchoir sur sa table de nuit et essuya ses larmes avant de se moucher doucement. Après avoir jeté le bout de papier elle se mit à contempler le plafond de son lit. Les yeux encore un peu humides. Et c'est ainsi qu'elle partit vers le pays des songes.

oOo

Iels étaient presque prêt.e.s à partir et à ce moment précis dans le dortoir de préfet de Draco et Harry. Pour partir le plus tôt possible iels s'étaient réveillé.e.s vers cinq heures du matin et la fatigue se faisait clairement ressentir sur les visages.

Chacun.e abordait la pression et l'anxiété à sa manière. Draco parlait de manière brutale à toute personne qui l'approchait, Ron arborait un teint verdâtre, Blaise se rongeait les ongles, Harry regardait par la fenêtre en frissonnant et Astoria vérifiait chaque sac. Mais la plus effrayante était Hermione qui semblait être entrée en transe. Elle avait les yeux dans le vide et murmurait en boucle tout les sortilèges d'attaque et de défense.

Laisser le Passé PANSMIONE-DRARRYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant