▫▫▫ Minho se sent seul depuis que Jisung l'a laissé. L'univers de sa vie est sombre et sans lumière mais, quand son soleil décide de revenir, Minho ne sait pas vraiment comment réagir, partagé entre ses souvenirs avec lui et sa nouvelle vie.
« - Qu'...
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Minho avait déposé Jisung chez lui puis était reparti pour rentrer. Là, il skatait dans son quartier pour se rendre à la supérette pas loin de chez lui pour acheter de quoi manger pour quelques jours sur la demande de sa mère qui lui avait envoyé un message un peu plus tôt.
Quand il rentra dans le magasin, il se déplaça dans les différents rayons pour trouver les choses marquées sur sa liste de course, les écouteurs toujours vissés dans ses oreilles et quand son panier fut rempli, il paya et se dépêcha de récupérer sa planche de skate à l'entrée du magasin pour partir. Les courses dans son grand sac à dos, il roula sur le goudrons en mauvais état pendant quelques secondes quand il entendit quelqu'un l'appeler. Enfin, plutôt appeler «Le mec en skate avec le gros sac à dos plein de pin's chelou». C'était forcément lui, oui. Alors il s'arrêta, se retourna et enleva un écouteur de son oreille quand un jeune homme aux cheveux bordeaux débarqua en courant bizarrement vers lui.
— Eh toi, t'as l'heure ?
Minho regarda le garçon aux dents surmontées d'un appareil dentaire d'un mauvais œil. Ne pouvait-il pas simplement regarder sur son téléphone portable ? Il jeta quand même un rapide coup d'œil sur sa montre et remit son écouteur dans son oreille.
— Onze heures quinze.
Il se donna une impulsion pour repartir mais se fit à nouveau interpellé par le garçon qui se mit à trottiner derrière lui.
— Attends pars pas ! Tu vas où ?
Encore une fois, il retira son écouteur en regardant mauvaisement celui qui lui faisait perdre son temps.
— Chez moi. Laisse-moi gamin...
Le noiraud allait repartir mais le plus petit lui accrocha la manche de son sweatshirt en tirant un peu dessus pour l'arrêter, encore.
— Pourquoi t'es pas gentil avec moi ?
Minho haussa un sourcil tout en dégageant son bras de l'emprise des petites mains du bordeaux. Pourquoi il lui parlait, ce gosse ?
— Comment tu t'appelles ? Moi c'est Jeongin et j'ai quatorze ans. Enfin je m'appelle juste Jeongin pas «et j'ai quatorze ans» tu vois ce que je veux dire hein ? Et au fait, tu t'appelle comment toi ? Et t'as quel âge aussi ? T'es à l'école ou pas ? Et... oh ça recommence je parle trop. Tu te rappelles plus de rien, pas vrai ? Du coup je vais te récapituler : je-
Le noiraud cligna des yeux plusieurs fois sous le débit de parole assez rapide de ce Jeongin. Il n'allait pas lui raconter toute sa vie quand même...
— Tu parles trop.
— On me le dit souvent ouais... Mais du coup tu veux pas me répondre ?
