Chapitre 8

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Le lendemain matin, Camille vient s'asseoir à côté de moi en cours.

- Ça va ? Me demande-t-elle.

- Oui et toi ?

- Moi aussi. Je suis contente de te voir.

Je souris. Un vampire entre dans la salle, Fabien je crois qu'il s'appelle.

- Tiens, une revenante, dit-il en me fixant.

Il réapparait devant notre bureau.

- En espérant qu'on ne te fasse pas peur, dit-il avec un sourire provocateur.

Camille le fusille du regard. Une silhouette apparait entre nous.

- Fabien, tu veux peut-être qu'on discute de ta performance d'hier soir à l'entrainement ? J'entends dire Antoine. 

Celui-ci le regarde d'un air contrarié et va se rasseoir.

- En espérant que tu fasses mieux vendredi soir, dit Antoine en allant s'asseoir à côté de lui.

Je me renfonce au fond de ma chaise et cache mes mains qui recommencent à fourmiller sous notre bureau. Dylan vient s'asseoir derrière nous.

- Contente de te revoir Lucie.

- Moi aussi, je réponds poliment en souriant.

L'après-midi, nous avons notre premier cours de sorcellerie. Je sens déjà que je vais m'ennuyer. Mon grand-père et ma mère m'ont déjà tout appris. Nous revoyons quelques bases les deux premières heures. Puis, on nous demande de créer une petite tornade à l'intérieur de notre main, ce que je fais avec facilité. Je vois un sorcier me dévisager. Camille s'approche de moi.

- C'est Quentin, il était le seul de catégorie 5 dans la classe avant toi, me souffle-t-elle.

Je fais exprès d'ajouter quelques paillettes dans ma tornade pour rendre jaloux Quentin. Camille me regarde faire, impressionnée, alors qu'elle tente de garder en vie sa tornade dans la paume de sa main. Je fais grossir la tornade et un nuage de pluie apparait à l'intérieur. Le professeur me fixe, surpris.

- Lucie, c'est impressionnant.

Je dépose la tornade sur la table.

- Faites la grossir, m'encourage-t-il. 

Je lui donne davantage de volume. Les autres me regardent impressionnés et commencent à me poser beaucoup de questions. Je tente d'y répondre un peu mal à l'aise par tout cet engouement. Même le prof semble apprécier cet échange et essaie d'en savoir plus sur mes capacités.

Le week-end, la plupart des élèves quittent l'école pour retourner dans leur famille. L'école se vide et les locaux sont plus tranquilles. Le samedi, je déjeune avec William. Il insiste lourdement pour que je vienne assister à son entrainement de baseball dans l'après-midi. Je l'y rejoints vers 14h et m'installe dans les gradins. Je l'observe jouer avec ses coéquipiers. Le baseball est un jeu que je n'ai jamais vraiment compris. Je me contente donc d'observer les réactions de mon frère et d'applaudir quand il est heureux sans me poser plus de questions. Je sens soudain une présence à côté de moi. Je tourne la tête et découvre Antoine.

- Salut, je dis.

- ça va ? Répond-il.

- Oui. Tu n'es pas rentré dans ta famille ?

- Non, pas ce week-end.

J'hoche la tête.

- Alors, le baseball, c'est ton truc ? Me demande-t-il en souriant, visiblement surpris.

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