Chapitre 2

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Il est 22h lorsque je décide de rejoindre la salle de sport de l'école. J'enfile un legging et un sweat par-dessus mon débardeur. La salle est vide à une heure si tardive. Je m'approche des tapis de course, retire mon sweat, attache mes longs cheveux blonds bouclés dans une queue de cheval. Je lance une playlist de musique sur mon téléphone et mets mes écouteurs avant de commencer à courir. Cela fait déjà une demi-heure que je cours lorsque je vois quelqu'un entrer dans la salle. Je reconnais Antoine, il se dirige vers les altères. Je l'ignore et continue de courir. Je m'arrête une demi-heure plus tard. Je souffle, m'étire, bois un peu d'eau et remets mon sweat avant de quitter la salle. Alors que je m'apprête à passer la porte, Antoine apparait devant moi. Je sursaute et recule. Les vampires sont dotés d'une vitesse incroyable. Ils peuvent traverser une pièce en une fraction de seconde.

- Pardon, je ne voulais pas te faire peur, dit-il sans avoir l'air de l'être vraiment.

- Evite de faire ça, s'il te plait, je dis froidement.

Il me fixe surpris. Je remarque son tee-shirt trempé par la sueur mouler ses abdominaux parfaitement bien dessinés. Il est plutôt beau garçon si on oublie le fait qu'il soit un vampire.

- Tu as un problème avec moi ? Demande-t-il.

Je m'avance pour passer la porte mais il pose sa main sur la poignée pour me bloquer le passage.

- Laisse-moi sortir, s'il te plait.

- Je t'ai posé une question.

- Ouvre la porte et j'y réponds.

- Je te fais peur ? Me demande-t-il en affichant un sourire arrogant.

Je ne réponds pas. Il ouvre la porte. Je me sens rassurée.

- Non je n'ai aucun problème avec toi et non tu ne me fais pas peur.

Il avance sa main vers moi mais je recule mon bras.

- Excuse-moi, je dis avant de sortir précipitamment.

Je rejoints rapidement ma chambre et prends le temps de respirer.

Le lendemain matin, je rejoins ma première salle de cours. Je m'assois comme la veille au fond de la salle. Une fille s'approche de moi. Elle est brune, les cheveux courts, bouclés, de beaux yeux noisette. C'est une sorcière.

- Salut, moi c'est Camille. Je peux m'asseoir ? Me demande-t-elle avec un large sourire se voulant amical.

- Oui, si tu veux, je dis un peu surprise.

Elle s'installe et sort ses affaires.

- Ton premier jour a été un peu difficile j'imagine mais ne t'en fais pas, les autres finiront par s'habituer.

Son ton se veut rassurant. Je lui souris en réponse. Antoine entre dans la classe, me fixe et s'installe près d'un ami à lui. Le professeur entre, se présente.

- J'ai le plaisir d'accueillir dans notre classe ce matin, Malika, directrice adjointe de l'établissement, reine des vampires, termine-t-il.

Ma sœur entre. Elle est habillée d'un chemisier blanc avec une jupe crayon noire. Ses cheveux sont noués dans un chignon pour parfaire son look de femme d'affaire. Elle observe la salle d'un air strict. Les vampires se lèvent et s'a genou devant elle. C'est ainsi qu'ils saluent leur chef depuis des siècles, en signe de respect. Malika me toise du regard. Je soutien son regard. Les élèves et le professeur nous fixent en silence.

- Tu sors, dit-elle simplement.

Je la fixe.

- Maintenant, dit-elle d'un ton autoritaire.

Je me lève et quitte la salle.

- On va sortir dehors, dit-elle.

Je m'exécute et nous sortons toutes les deux dehors. Je lève les yeux et vois toute la classe à la fenêtre en train de nous regarder.

- Ne me manque pas de respect ! S'exclame Malika.

- Bonjour Malika, je vais bien et toi ? Je réponds en souriant.

- Ne te moque pas de moi. Pourquoi me manques-tu de respect ?

- En quoi je t'ai manqué de respect ?

- A genou toi !

- Non, je réponds avec aplomb.

- Soumets-toi.

- Pourquoi ? je ne suis pas un vampire. Et je suis ta sœur.

Elle s'approche. Ses yeux deviennent rouges, ses canines s'allongent.

- J'ai dit, à genou.

- Jamais

Elle grogne, m'attrape par le cou. Elle me soulève avec facilité et s'apprête à me cogner au sol mais le temps se fige. Je me retrouve immobilisé dans l'air. William surgit sous forme de loup et se jette sur Malika qui lâche prise. Le temps reprend son cours. Ma chute au sol est amortie. Je vois la voiture de mon grand-père entrer dans l'allée. William relâche Malika. Ils se font face, aussi énervé l'un que l'autre. Je me relève et recule. La belle Mercedes de papy se gare. Il descend en fauteuil et s'approche.

- Ça suffit ! dit-il sévèrement.

William recule vers moi et fait barrière avec Malika.

- William, reprends forme humaine. Et Malika par pitié range-moi tes crocs et fais-moi voir tes beaux yeux.

William grogne une dernière fois et disparait dans la forêt. Je remarque que les fenêtres du château sont comblées par tous les élèves et professeurs. Achille, mon grand-père me rejoint.

- Lucie, je suis si content de te voir

- Bonjour papy.

Je lui claque deux bises sur la joue. William réapparait, en colère. Il s'approche rapidement de Malika.

- Plus jamais tu ne lèves la main sur elle !

Malika sourit.

- Tu crois me faire peur petit-frère ?

- Arrêtez ! Dit Achille. On va discuter, tous les quatre, dans mon bureau.

Malika disparait.

- C'est ça, disparais..., souffle William.

Il revient rapidement vers moi.

- Ça va ? Tu n'as rien ?

- Oui, ça va. Ne t'inquiète pas.

Il passe sa main dans mes cheveux.

- Je suis désolé, j'aurai voulu...

- William, c'est bon, ce n'est rien.

Il recule et regarde papy.

- Papy ! Comment ça va ?

Il le sert dans ses bras.

- Bien et toi mon garçon ?

- Je suis content de te voir.

- Allez mes enfants, retournez en cours.

- Mais Malika..., intervient William.

- Je me charge de Malika.

- C'est un monstre.

- C'est ta sœur.

Je fais signe à William de laisser tomber et nous rejoignons nos classes respectives. Lorsque je retrouve la mienne, tout le monde a repris sa place. Un silence pesant à envahit la pièce. Je retourne à ma place en silence.

- Bon, reprenons, dit le professeur.

- Ça va ? Me demande Camille, ma voisine

- Oui ça va. Merci.

Elle me sourit. 


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