L'école fantastique

Chapitre 39

Je m'assois à côté de Camille en cours. Dylan me jette un regard noir avant de s'asseoir devant nous.

- Salut, on pourra discuter à la pause, dit-il d'un air mécontent.

- Oui, si tu veux.

- Il a pété un câble ou quoi ? M'écrit Camille sur un papier.

Je souris amusée.

- Je l'ai plantée hier soir, je te raconterai, je lui réponds.

Elle sourit.

A la pause, je suis Dylan dehors, nous nous asseyons sur un banc.

- Pourquoi tu m'as abandonné hier soir avec les serpents ? Demande-t-il d'un ton amer.

- Je ne t'ai pas abandonné, Antoine m'a... emporté. Et tu n'as même pas vérifié que je n'avais pas été enlevé ou que j'allais bien, je lui reproche à mon tour.

- Je savais que c'était Antoine, je l'avais senti depuis un moment. De toute façon ce mec te suit partout. Où que tu sois, il est, dit-il agacé. Et je suis venu te voir dans ta chambre mais tu n'y étais pas.

- Je suis allé dormir dans la chambre de mon frère, je mens pour ne pas envenimer la conversation.

- Je t'ai envoyé un message pour vérifier que tu allais bien mais comme ton abruti de petit-ami m'a bloqué sur ton téléphone, je suppose que tu ne l'as pas reçu...

- OK, c'est vrai que je t'ai laissé là-bas. Mais tu t'en es sorti non ? Je savais qu'ils ne te voulaient aucun mal.

- J'ai fui oui.

- Est-ce que c'est parce que tu as senti Antoine que tu as voulu tout annuler et partir ou parce que ton plan principal, qui était que je supprime le sort de protection, a foiré ?

Il me dévisage.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- J'ai eu l'intuition que le vampire qui était dans le groupe de serpents te reconnaissait. Je me trompe ?

- Je ne comprends pas Lucie.

- OK, je vais être beaucoup plus clair. Es-tu un serpent Dylan ?

Il me fixe.

- Non. Bien sûr que non.

Je passe ma main devant moi et jette un œil à ses poignets. Un serpent est bien tatoué sur son poignet droit.

- Merde, j'ai grillé ta couverture, je me moque.

Je me lève.

- Lucie non..., dit-il en se levant.

Je me retourne.

- Ne m'approches plus.

Il avance vers moi.

- Laisse-moi t'expliquer.

- Je ne veux pas d'explications. Simplement, reste à distance de moi et de ma famille.

Je rentre à l'intérieur de l'école et rejoins Camille. Nous patientons dans la queue du self, je lui raconte ce qu'il s'est passé la veille. Nous nous asseyons à table et par message je lui annonce la véritable identité de Dylan.

- Mais non... Impossible.

- Je te jure.

- ça va ?

- Je l'ai un peu mauvaise mais bon...

- Tu vas le dénoncer ?

- Je réfléchis.

- Lucie...

- Non, je ne le ferai pas.

- Pourquoi ?! Ce qu'il fait est immoral.

- D'une parce que je veux lui faire peur, de deux parce que je vais l'interroger.

- Méfie-toi, on ne sait pas de quoi il est capable

- T'inquiète pas.

- S'il reste ici, il pourrait venir te tuer dans ton sommeil.

Je lève les yeux au ciel.

- Je vais protéger ma chambre. Et il a eu milles occasions de me tuer sans le faire. Il n'est peut-être pas si... méchant.

- Lucie, rappelle-moi les tortures que t'ont déjà infligé les serpents.

- Bon d'accord, ils sont méchants par nature. Mais on ne sait pas depuis combien de temps il les a rejoins. C'est peut-être récent.

- Et bien moi ça me fait vraiment flipper.

- Moi ce qui me fait flipper c'est qu'il n'est surement pas le seul.

Avant la reprise des cours, je discute un peu avec Camille dans la salle de classe. Dylan entre et va s'asseoir à l'autre bout de la salle sans même nous jeter un regard. Je me tourne vers lui et le fixe.

- Il faudra qu'on discute après les cours, je lui dis par la pensée. Rejoins-moi à la bibliothèque à 17h.

Il pâlit, me fixe surprit. Camille rigole près de moi. Achille entre à ce moment-là dans la salle et fixe tous les élèves. Dylan baisse le regard. Puis, papy s'avance vers moi.  

- On doit se voir ce soir dans mon bureau, à 18H.

- Avant tu dois parler à William et Malika c'est ça ?

Il me dévisage.

- Tu ne l'as pas fait ? Me demande-t-il.

- J'en ai parlé à William mais c'est peut-être à toi de lui donner plus d'explications, non ?

- Très bien je vais le faire en fin d'après-midi. On doit discuter protection et défense ce soir, me dit-il.

- Très bien. A ce soir.

- Bonne après-midi les enfants, dit-il avant de disparaitre.