L'école fantastique

Chapitre 52

Antoine et moi nous retrouvons dans le parc à la pause.  

- Ça va ?

- Oui, et toi ? Je réponds.

- ça va. Je suis désolé de t'avoir planté hier soir, dit-il. On avait dit qu'on passait la soirée ensemble et... Je n'ai pas pu te retrouver.

- Tu étais où ?

- A un entrainement.

Je le fixe, sachant pertinemment qu'il ment.

- ça s'est fait à la dernière minute et...

- Tu étais en forêt Antoine... Ne me mens pas.

- Tu m'espionnes ?

Je le dévisage.

- Ok, je fais la même chose c'est vrai, admet-il.

- Je m'inquiétais pour toi.

- Oh, c'est mignon, se moque-t-il en souriant. Ok, j'avais un truc à régler c'est vrai.

- Quoi ?

- C'est... Je ne peux pas t'en parler.

- Tu es sérieux ?

- Fais-moi confiance.

- Et ça t'a pris toute la nuit ?

- Oui.

Je le dévisage, n'arrivant pas à le croire.

- Alors, mon lit est confortable ? dit-il avec un sourire charmeur.

- Je ne vois pas de quoi tu parles.

- J'ai senti ton odeur et mon coloc' m'a confirmé que tu y avais dormi.

- Et bien il aurait été bien plus confortable si tu m'avais rejoint.

- Tu as bien dormi au moins ?

- A cause des médicaments, pas grâce à toi.

- Je te promets que ce soir, on passe la soirée ensemble.

- J'ai d'autres projets pour ce soir.

- Vraiment ?

- Oui. Mais une prochaine fois peut-être, je dis en souriant.

- On verra.

Il rejoint des amis et je remonte en cours retrouver Camille. Je reçois un message de mon frère.

- « On mange ensemble ce midi »

- « D'accord », je réponds.

Camille vient s'asseoir près de moi. Je sens ma main me chatouiller. J'ouvre ma paume et découvre un message en train de s'écrire : « Un bonbon ou un sort, sorcière. Un souvenir ou une famille, catégorie 6. ». Je fixe le message ne comprenant pas. Camille m'attrape la main et regarde.

- Incroyable !

- C'est un sort de base je t'assure, n'importe qui peut le faire.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Aucune idée mais je compte bien demander.

- Pourquoi « catégorie 6 » ?

- C'est de la provocation j'imagine.

Elle me fixe pensive. Je me lève et sors dans le couloir. Je fais un sort afin de déterminer l'origine du sort et suit les fourmillements de ma main s'intensifiant ou non. Camille me suit. Comme je l'imaginais, nous arrivons à la frontière entre le terrain que couvre l'école et le bord de route. Un sorcier m'attend.