Chapitre 35

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Le soir, je mange avec Camille.

- Alors ton week-end ? Je demande.

- Une horreur.

Je remarque un pansement à sa tempe.

- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?

William et Gabriel nous rejoignent à ce moment-là.

- Salut !

William s'arrête et son sourire s'efface en voyant Camille.

- Ça va ? Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?

Ils s'assoient avec nous.

- Ce n'est rien. Mon petit-frère à quelques troubles du comportement. Il m'a balancé un vase à la figure.

- Oh merde, je dis surprise. Ça doit faire mal.

- Ce n'est pas très agréable non.

- Pourquoi ? Vous vous disputiez ?

- Oui j'étais en train de l'engueuler parce qu'il venait, pour s'amuser, de faire exploser le sonotone de ma grand-mère.

William et Gabriel rigolent.

- Il est incroyable ton frère, dit William.

- Vous ne vivez pas avec, répond-elle.

- Donc n'ayant pas le permis, j'ai dû appeler une ambulance pour ma grand-mère et moi puisque je saignais beaucoup. On a dû emmener Paul avec nous à l'hôpital et ça a juste été l'enfer. 

- Il a fait des conneries ? Je demande.

- Se retrouver à l'hôpital ça là... complètement perturbé. Il a commencé par griller les lumières aux urgences. Puis, il a fait tomber un médecin. Il a fait apparaitre des messages douteux sur les ordinateurs des infirmières. Il a brisé le poignet de la première infirmière qui voulait me recoudre.

- Tu as réussi à le calmer ? je demande

- Un peu. J'ai essayé de le rassurer. Il a boudé cinq minutes et quand la seconde infirmière est venue pour me faire les points, il lui a brûlé le poignet. Et là c'était trop, je l'ai endormi et fais croire qu'il faisait un malaise.

- Ton frère est un génie, dit Gabriel. 

Elle hausse les épaules.

- Et ta grand-mère ? je demande

- Elle a le tympan un peu abimé mais rien de grave finalement.

- Tant mieux.

- Et ton frère ? Demande William.

- Je ne l'ai pas réveillé de la soirée et aujourd'hui il allait très bien, il pétait le feu même. Il a passé sa journée à jouer au baseball avec notre voisin.

- Mais il comprend qu'il ne peut pas faire ce qu'il veut ? je demande.

- Je ne sais pas, je passe mon temps à lui dire ce qu'il faut ou ne faut pas faire mais... je n'y arrive pas, dit-elle d'un air triste.

- Quand il va grandir ça ira mieux, j'essaie de la rassurer.

Elle sourit.

- Et toi, ton week-end ? Me demande-t-elle pour changer de sujet.

- Je me suis reposée, je n'ai rien fais de spécial. J'ai reçu la visite de deux serpents samedi mais rien de particulier.

- Ils voulaient quoi ?

- Discuter.

Elle hoche la tête.

- Et tu as d'autres frères ou sœurs ? Demande William.

- Non mais c'est bien assez.

- Et tes parents ? Demande Gabriel

William le fusille du regard.

- Ma mère est décédée et mon père..., il n'existe pas.

Ils n'osent pas poser plus de question.

- Ton frère aime le baseball ? Demande William.

- Il adore ça. Il est ton plus grand fan.

William sourit.

- J'irai le voir alors.

- Ne te sens pas obligé...

- Non, ça me ferait plaisir. Je m'arrêterai un jour à son entrainement.

Elle sourit.

- Tu ne pourrais pas lui faire plus plaisir. Merci.

Il se met alors à pleuvoir des paillètes bleues au-dessus de sa tête. Elle regarde ses cheveux qui se couvrent de paillettes. Elle sourit.

- Pardon, c'est Paul, il fait souvent ça quand je lui manque. C'est sa manière de me demander de venir le voir.

Je souris.

- C'est adorable.

Elle sourit.

- Oui.

Nous terminons de manger et elle rejoint son frère.

Le lendemain en cours, je m'assois avec Camille, au fond de la salle. Celle-ci se remplit peu à peu. Dylan vient s'asseoir en face de nous. Il se tourne vers moi.   

- Pourquoi tu ne m'as pas répondu hier ? Demande-t-il l'air énervé.

- Je me suis endormi l'après-midi, j'explique.

- Et le soir ? S'agace-t-il.

- Je n'ai pas reçu tes messages.

- Ne me prends pas pour un con Lucie ! s'énerve-t-il.

- Je n'ai pas reçu tes messages Dylan, je suis désolé. Tu n'es pas obligé de mal me parler.

- J'avais envie de te voir.

- Eh bien je ne suis pas à ta disposition, je réponds sèchement, agacée à mon tour.

Il se retourne. Je regarde mon téléphone et ne trouve plus le numéro de Dylan. Il a été bloqué. Je fixe Antoine qui se retourne et me regarde d'un air innocent. Je lève les yeux au ciel comprenant qu'il est à l'origine de cet incident. Le cours commence. 

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