Chapitre 18

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A la fin du cours, Dylan m'attend dans le couloir.

- On va se promener ? Propose-t-il, un large sourire aux lèvres.

Je repense à sa proposition de ce matin, la balade. J'avais complètement oublié. Je m'arrête, baisse le regard un peu gênée.

- Je suis un peu fatiguée ce soir, on peut remettre ça à plus tard ? Je demande.

La vérité est que j'ai un peu peur de sortir à cause de ce que m'a confié mon frère ce midi.

- Allez Lucie, ça te ferait du bien je suis sûr.

- Désolé, une prochaine fois.

Il attrape ma main.

- S'il te plait.

Je le dévisage.

- Pas ce soir Dylan.

Camille nous rejoint.

- Désolé beau goss, tente ta chance une autre fois, dit-elle en souriant.

Elle me tire vers elle, me sauvant et nous quittons le couloir.

- Merci.

- Ce qu'il peut être lourd quand il veut, souffle-t-elle.

Je ne réponds pas, un peu perturbée par l'insistance de Dylan. Nous nous rendons toutes les deux à la bibliothèque pour faire nos devoirs.

Camille et moi étudions dans la bibliothèque jusqu'à très tard, nous cachant même pour le couvre-feu de 21h. Nous étudions des sorts, je lui apprends certains tours. Vers minuit, je la raccompagne à sa chambre. Je me rends à la salle de sport où s'entraine déjà Antoine. Je le rejoints et m'assois au sol près de lui. Il relâche ses altères et s'assoit en face de moi.

- Je déteste ce que ta sœur te fait subir, dit-il.

- Comment le sais-tu ?

- Je t'ai entendu à la cantine.

- Tu m'espionnes ?

Il me fixe.

- Non. C'est juste plus fort que moi.

- D'écouter ?

- Non. Mais..., on a une relation particulière et je ressens le besoin constant de te protéger.

Je souris touchée.

- J'ai confiance en toi Antoine.

- Et tu peux Lucie. Tu peux me faire confiance.

J'hoche la tête.

- J'ai entendu votre altercation avec Dylan après les cours.

Je souris. Il a encore écouté.

- Lucie, ce n'est pas ce que tu crois, se justifie-t-il. Je ne suis pas un psychopathe obsédé par toi mais...

- Je sais. Ce n'était pas vraiment une altercation, disons... qu'il s'est montré un peu... insistant.

- Appelle ça comme tu veux, répond-il en souriant.

- Depuis quand Dylan est dans cette école ?

- Depuis le primaire je dirai, répond-il.

J'hoche la tête.

- Pourquoi ? Il t'intéresse ?

Je souris amusée.

- Non. Excuse-moi, c'était une question stupide.

- Pourquoi ne pas lui demander ?

- Je ne sais pas. Je crois que je suis un peu perdue en ce moment.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Rien. Ça va.

- Dis-le-moi.

Je relève les yeux vers lui. Ses beaux yeux verts me dévisagent.

- Je ne peux pas t'en parler. 

- Pourquoi ?

- Parce que se sont des histoires compliquées et je...

- Et tu m'as déjà impliqué, je connais l'histoire, du moins une partie que tu as bien voulu me révéler.

Je regarde autour de moi comme pour vérifier que personne ne nous écoute.

- Mon grand-père a reçu des lettres de menace des serpents. Et Malika aurait sous-entendu à mon frère que peut-être il y aurait des vampires infiltrés au sein de l'école.

Il me fixe surpris.

- Et tes soupçons se portent sur moi ? Demande-t-il irrité.

Il se relève en une fraction de seconde et s'apprête à sortir. Je me relève rapidement.

- Antoine ?!

Je cours et le rattrape avant qu'il ne passe la porte. Je lui bloque la porte.

- Non, tu te trompes, je n'ai pas pensé une seule seconde à toi.

Il me fixe.

- Pourquoi ? Je suis un vampire !

Je le fixe.

- J'ai confiance en toi. Antoine, je te le promets, jamais il ne m'est venu à l'esprit que se puisse être toi. Non, je t'ai demandé ça parce que... le comportement de Dylan a été bizarre ce soir et... Je ne sais pas, c'est surement moi qui me fais des idées mais je me dis que si des vampires se rallient aux serpents, pourquoi pas des loups. Pardon, je ne devrai pas te dire ça, je ne devrai pas avoir de soupçon sur Dylan. Je suis perdue et je ne sais plus en qui avoir confiance. Mais j'ai confiance en toi.

Il recule. Je relâche ma main de la porte.

- Tu peux avoir confiance en moi. Et pour Dylan, je ne l'aime pas alors...

Je m'appuis contre la porte et passe ma main dans mes cheveux.

- Je n'aurai jamais dû te dire ça, je ne veux pas que tu croies que je me méfie de tout le monde ou que je vois le mal partout.

Il se rapproche de moi.

- Lucie, tu dois te méfier de tout le monde. A moi, tu peux tout me dire, jamais je ne te jugerai.

- Merci.

Il embrasse mon front et me sert dans ses bras. C'est plutôt étrange au début. Je ressens la vitesse à laquelle son sang se propage dans ses tissus. Mais son contact me fait du bien. Je ferme les yeux et tente d'oublier cette partie de lui. Après quelques secondes, nous nous écartons légèrement. Il colle son front au mien. Je suis un peu troublée par notre proximité, je ne sais comment réagir. Il prend mes mains.

- Je te protégerai.

- Pourquoi ?

- Parce que tu... Parce que ce que je ressens pour toi, je ne l'ai jamais ressenti auparavant.

- Antoine...

- Je ne peux croire que tu ne le ressens pas toi aussi.

- Tu as une copine. Je ne suis pas ce genre de fille.

Je m'écarte et quitte la salle. Je retrouve ma chambre et me couche. 

L'école fantastiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant