Chapitre 27

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Nous arrivons devant l'école. La porte s'ouvre. Gabriel entre sous forme de loup. Achille attend inquiet seul dans le hall.

- Dieu merci, Lucie.

Gabriel me fait descendre délicatement de son dos. Je m'assois au sol. Gabriel approche sa gueule de mon visage. Je colle mon front contre le sien.

- Merci beaucoup, je dis en larme.

Il me lèche le visage en signe d'affection et sort. Papy s'approche.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Où étais-tu ?

- J'ai dû brûler mes chevilles et mes poignets et je n'ai plus de phalanges papy, elles sont fracturées.

Il s'approche de moi, pose sa main sur mon épaule et nous disparaissons pour réapparaitre dans l'infirmerie. Je me retrouve assise sur un lit.

- C'était un cauchemar papy.

Il appelle les infirmiers et découvre mes chevilles. Les tissus cutanés sont bien arrachés, ça saigne.

- Ma puce c'est...

La porte s'ouvre et William entre telle une furie dans l'infirmerie. Il s'approche rapidement de moi. Il prend mon visage entre ses mains et colle son front au mien.

- Je suis tellement désolé Lucie, dit-il avec émotion.

- Tu n'y es pour rien.

Papy pose sa main sur ma jambe pour l'anesthésier le temps des soins.

- Je suis tellement désolé pour ce que j'ai dit dans le self, je suis tellement désolé de ne pas avoir été là, tellement désolé de ne pas avoir répondu au téléphone.

- William, je vais bien, j'articule en larme.

Il recule et m'observe. Il scrute d'abord mon visage, son pouce se pose sur ma joue, je grimace. J'ai surement un hématome. Il observe mes bras, la plaie pissant le sang que l'infirmier est en train de nettoyer. Il regarde mes poignets brûlés par l'acide, mes doigts bleuies et désaxés, mes chevilles brûlées.   

- ça n'aurait jamais dû arriver, souffle-t-il en passant sa main dans ses cheveux.

Mon regard croise celui d'Antoine, entré lui aussi qui me fixe avec inquiétude. William passe sa main dans mes cheveux.

- Tu as été formidable. Tu as maitrisé tous ces vampires, tous ces loups, ces sorciers... Je suis tellement fier de toi.

- Merci d'être venu si vite, je souffle.

- C'est Antoine qui a su te pister.

Je me tourne vers lui et le remercie. Malika entre. William se tourne vers elle.

- Dégage parce que je vais t'exploser la tête ! crie William.

- Doucement petit frère, calme tes nerfs. Je viens simplement m'informer sur la sécurité du bâtiment.

- Sors Malika ! dit Achille.

- Papy...

- Sors tout de suite ou je te fais sortir.

Elle quitte la salle en claquant la porte.

- Elle est insupportable, dit Achille.

- Elle t'a prévenu au moins, je dis à William.

- Sans avoir demandé où tu étais, on a perdu de précieuses minutes.

Il colle à nouveau son front au mien.

- Je te promets que je vais les retrouver, tous ces loups, ces vampires et ces sorciers, je vais les retrouver et je vais les tuer un par un.

Je détourne le regard, n'appréciant pas l'entendre parler de cette façon.

- Dès demain la meute et moi partons en chasse.

- Il n'est plus question que tu quittes l'école, dit Achille.

- Papy !

- Tu es sous ma responsabilité, j'ai fait un sort de contrainte sur le terrain de toute façon, tu ne pourras pas sortir.

Je lève les yeux au ciel.

Une heure plus tard, je me retrouve avec deux gros pansements aux chevilles et aux poignets.

- Je vais remettre ses doigts en place, dit papy aux infirmiers et médecins.

- Non, je dis

- Lucie...

- Je veux les garder comme ça, je reprends.

- Arrête...

- Tu sais très bien que même un sort anesthésiant n'atténuera pas la douleur.

- Je ne te laisse pas comme ça.

- Non, s'il te plait, je ne veux pas.

Il claque des doigts et je hurle de douleur. Ce n'est que le premier doigt. Je fais disparaitre Antoine et William puis Achille remet chacun de mes doigts en place. 

L'école fantastiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant