Chapitre 16

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Le lendemain matin, Dylan vient s'asseoir à côté de moi en cours.

- Mal dormi ? Me demande-t-il.

Je le regarde surprise.

- Tu as l'air fatigué, explique-t-il.

- Oui. J'ai... mal dormi.

Il hoche la tête. Camille nous rejoint et s'assoit en face de nous.

- Salut ! S'exclame-t-elle.

- Salut, ça va ?

- Oui et toi ?

- Moi aussi.

Je sens alors une tension au sein de la classe. Je relève la tête et vois Antoine et Dylan se dévisager avec insistance. Antoine finit par aller s'asseoir.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Je demande à Dylan.

- Rien, ne t'inquiète pas. Je me demandais juste si ça te dirait qu'on aille se balader après les cours. Il y a pleins de coins sympas dans la région.

- Oui, si tu veux.

- Super.

Je sors mes affaires en attendant que le professeur arrive. Je reçois alors un message de Malika me demandant de la rejoindre après le cours. Je fronce les sourcils étonnée.

- Ça va ? Me demande Dylan.

- Oui, ce n'est rien.

William entre dans la classe et vient s'asseoir à côté de Camille, en face de moi. Il me fixe. Je le dévisage.

- On mange ensemble ce midi ? Il faut qu'on parle, dit-il.

- ça y est, tu as fini de bouder ?

Il me fusille du regard.

- Je ne boudais pas. Et j'ai une réputation à tenir alors fais attention à ce que tu dis.

- Oh tu as peur à ta réputation..., je me moque. 

Il lève les yeux au ciel.

- Je n'ai peur de rien. Si j'avais été là hier, si tu ne m'avais pas écarté, j'aurais fait un massacre, souffle-t-il.

J'incline la tête sur le côté.

- Je n'en doute pas.

- A tout à l'heure.

Il s'en va. Je lève les yeux au ciel exaspérée.

- Lucie, ces gens qui s'en sont pris à toi..., commence Dylan.

- Mon grand-père fait une réunion à midi dans le hall, il vous expliquera, je le coupe ne souhaitant pas m'étendre sur le sujet.

- J'allais dire qu'ils ont beaucoup de chance que tu les ais épargné après ce qu'ils ont fait.

- Merci.

Après le cours, j'ignore le message de Malika et vais me chercher un café avant de me rendre dans ma prochaine salle de cours. En passant je croise Antoine, près des casiers en train d'embrasser Jessica très chaudement, s'en ai presque indécent. Ce mec peut-être tellement contradictoire. J'accélère le pas et retrouve la salle où j'ai cours.


Le midi, alors que je me rends dans le hall comme tous les autres élèves afin d'écouter Achille, je suis violemment tiré en arrière et disparais. Je réapparais dans la bibliothèque, fermement tenu par le cou par Malika. Elle me fixe avec ses yeux rouges, ses canines acérées, d'un air vraiment mécontent.

- N'as-tu pas reçu mon message ?!

- Malika je...

Elle me cogne violement la tête sur la table près de nous. Je sens une vive douleur naitre dans ma tempe. De sa main, elle m'écrase violement la nuque contre le bois de la table, de sorte à ce que je ne puisse plus bouger et approche son visage du mien.

- Je me retrouve donc obligé de me déplacer, souffle-t-elle à mon oreille.

Je peux presque sentir ses canines frôler mon oreille.

- Je tenais simplement à t'avertir que si des sorciers, à ta recherche, continue de venir menacer MON école et mettre en péril MA réputation, tu le paieras très cher. C'est clair ?

- Tu sais très bien que ce n'est pas de ma faute, j'arrive à articuler avec difficulté.

- Parce que tu crois que chercher le coupable m'importe ? S'il s'en prenne à toi, c'est toi que je prends pour responsable.

- Ok, très bien.

Elle recule et disparait. Je me relève. Je suis prise de vertiges et m'appui contre la table. Mes oreilles sifflent légèrement. Je suis prise de violents maux de tête. Je pose ma main sur mon front. Je saigne. Je ferme les yeux quelques secondes. Je prends le temps de me ressaisir et décide de trouver mon frère. Je sors de la bibliothèque, longe le couloir où personne ne traine. Je passe près du hall où je vois tout le monde réunis, en train d'écouter Achille. J'appelle William qui ne répond pas. Je me rends alors à l'infirmerie où seul un médecin attend derrière son bureau. Il ne lève même pas les yeux de son ordinateur lorsque j'arrive devant lui.

- C'est pour quoi ? Dit-il d'une voix monotone.

- Des points de sutures.

Il relève la tête aussitôt comme piqué et me fixe.

- Lucie...

- ça saigne beaucoup.

Il m'entraine rapidement sur un des lits de l'infirmerie et me fait asseoir. Il nettoie la plaie.

- Comment c'est arrivé ?

- Je suis tombé dans les escaliers.

Il me fixe, ne me croyant pas sincère. Il commence à suturer puis, une fois terminé, pose un pansement. 

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