Chapitre 19

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Le lendemain matin, je m'assois à côté de Camille pour notre premier cours.

- Salut, ça va ?

- Oui et toi ?

- ça va. Tiens tiens, encore de la visite, me fait-elle remarquer en souriant.

Je me tourne vers la porte et observe mon frère entrer dans la salle.

- Il est insupportable, je souffle.

La classe se remplit peu à peu. William se poste devant nous.

- Salut Camille, lui dit-il d'un ton frimeur.

- Salut, répond-elle d'un ton désinvolte en sortant ses affaires.

Je vois mon frère se crisper. Il relève les yeux vers moi.

- Je voulais te prévenir qu'il y a un match de baseball se soir auquel je veux que tu assistes.

- J'ai du travail ce soir.

- Tu dois y être, insiste-t-il en me regardant dans les yeux.  

Je le fixe. Camille nous observe un peu gênée.

- William... Aurais-tu autre chose à me dire ? Je demande.

- Absolument pas. Mais c'est un match important pour mon équipe alors je souhaiterai vivement que tu y sois, dit-il d'un ton plus calme.

Je continue de le fixer. Il soutient mon regard.

- Très bien, alors je viendrai.   

William affiche un large sourire.

- Parfait.

Il quitte la salle.

- Chelou..., dit Camille.

- Carrément.

- Tu crois que...

- Il cherche à m'éloigner de l'enceinte de l'établissement ce soir ? Oui, assurément.

- Mais alors, tu pourrais te faire attaquer par ces gens ?

J'hausse les épaules.

- On verra.

Par instinct je tourne la tête vers Antoine qui me fixe. Je détourne le regard gênée. La porte s'ouvre. Malika entre.

- Bonjour à tous, Lucie, on doit parler.

- J'ai cours.

Elle me fusille du regard.

- Maintenant.

Je me lève et la suis dans le couloir. J'entends un gros bruit et tous les volets de l'établissement se referment.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Nous sommes en état d'alerte. Viens avec moi.

- Quoi ?! Je m'interroge surprise.

- On a besoin de toi.

Elle me tire par la main. J'entends la voix de papy résonner dans les enceintes des couloirs et des classes.

- Ceci n'est pas un exercice, que chaque élève, chaque professeur reste dans sa classe, plus personne ne doit se déplacer. Merci de bien vouloir garder votre calme. 

- Qu'est-ce qu'il se passe Malika ? J'insiste. 

Elle tient fermement ma main, m'emportant avec elle et nous nous retrouvons dehors, à l'entrée de l'école. Je découvre trois corps, pâles, presque gris, étalés au sol, morts, étalés aux portes de l'école. Je fixe avec horreur ces cadavres.   

- Qu'est-ce que... Qui a...

Je m'avance légèrement vers eux. Ce n'est surement pas une mort naturelle. Ils sont tous les trois âgées de 40 à 60ans.

- Ce sont des professeurs du collège, nous venons de les découvrir, explique Malika.

- Qui a fait ça ?

- Les serpents qui d'autres, répond-elle agacée. J'ai besoin de savoir si tu trouves des indices sur l'identité des assassins.

Je m'approche du premier corps, mort par noyade, c'est évident.

- Celui-ci a été noyé, le sorcier a utilisé un sort puissant, pour emplir ses poumons d'eau. C'est un sorcier d'au moins catégorie 4. Le deuxième... a eu le cou brisé, par un sort, par un vampire ou un loup, difficile à dire. Le dernier... il a été étouffé, par un sort.

Elle hoche la tête.

- Tu ne peux pas connaitre l'identité des assassins, trouver des empruntes ? Il n'y a pas de sort pour ça ? S'agace-t-elle.

- Malika, si ce sont des sorciers qui ont fait ça, il n'y aura pas d'empruntes..., je lui fais remarquer doucement. 

- Tu ne sers vraiment à rien, souffle-t-elle énervée. 

- Désolé j'aurai aimé faire plus.

- De toute façon ça ne peut plus continuer, on ne peut plus prendre de risque, tu vas partir.

- Malika...

- Retourne en classe maintenant.

Je lève les yeux au ciel et rentre à l'intérieur. Je rejoins ma classe. Le professeur a commencé son cours, sous l'éclairage des lustres. Je m'excuse pour mon retard.

- Mademoiselle, pouvez-vous nous expliquer ce qu'il se passe ? Me demande-t-il.

- Il y a eu un problème avec la commande de volet mais tout devrait rentrer dans l'ordre d'ici quelques temps. La maintenance est sur le coup, je mens.

- Et vous ne pouviez pas réparer ça avec vos incroyables pouvoirs ? 

- Non, ça dépasse mes capacités.

Je me rassois et sors mes affaires.

- Dis-moi la vérité, dit Camille. Que voulait ta sœur ?

- Incroyable mais vrai elle voulait mon aide.

- Pour ?

- Il ne vaut mieux pas que tu saches.

Elle me fixe avec insistance. Je me concentre sur le cours. Les volets se rouvrent trente minutes plus tard. 

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