Chapitre 49

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Je m'assois à côté de Camille pour la première heure de cours. Nous sortons nos affaires. Un ami d'Antoine, Hugo, s'installe à côté de lui. 

- Alors ça y est, tu sors avec elle ? Dit Hugo en me regardant.

- N'importe quoi. Pourquoi tu dis ces conneries ? Répond Antoine.

Je reste concentrée sur mes cahiers, faisant mine de ne pas entendre.

- Quelqu'un vous a vu vous embrasser.

- C'était pour m'amuser, pour le défi, ça ne voulait rien dire.

J'encaisse le coup, ne bouge pas. Le professeur arrive et commence son cours.

Le midi, je mange avec Camille. Nous commençons notre plat lorsque je ressens une profonde vibration parcourir mon corps. Je fixe Camille. Une deuxième me parvient.

- Tu sens ça ? Je demande.

Une troisième vibration, plus intense nous frappe.

-Qu'est-ce que c'est ? Demande-t-elle.

Je me lève et suis déséquilibrée par une autre vibration. Je vois mon frère se lever.

- On doit trouver la source, je dis.

Je disparais et réapparais dans le hall de l'école. J'avance avant d'être frappé par une nouvelle vague de vibrations. Je m'engage vers le bâtiment des primaires et suis surprise par une secousse plus violente. Les vibrations ont envahi le couloir du réfectoire des primaires et me ralentissent. Mes cheveux s'envolent, j'ai du mal à avancer sous la force des ondes. J'essaie tant bien que mal de rejoindre le réfectoire.

- Lucie ! J'entends crier.

Je me retourne et vois Camille, mon frère et Antoine ralentit eux-aussi à l'entrée du couloir.

- Attends Achille ! Crie William.

- Tu crois qu'il avancera avec son fauteuil ?

Je continue d'avancer et parvient à atteindre le réfectoire. Il règne un calme incroyable. Tous les élèves lévitent en l'air. Seul, un jeune garçon se tient debout, au milieu de la pièce, bras tendu vers le plafond, hurlant. La ressemblance avec Camille est frappante. J'avance dans la salle.

- Oh merde ! J'entends dire Camille.

Je disparais et réapparais près de son frère avant de le prendre dans mes bras et l'emporter avec moi.

Nous réapparaissons dans l'une des salles d'interrogatoire de mon grand-père. Ce sont des salles insonorisées et protégées contre tous pouvoirs. Le petit hurle toujours.

- Stop ! Je crie.

Il s'arrête.

- Merci, j'ai cru perdre mes tympans.

Il me fixe.

- Lucie, une amie de ta sœur, enchantée.

Il verrouille la porte à clef.

- Tu es malin, je reprends en m'asseyant dans une chaise à la table. 

- Maman est morte.

- Je suis désolé. 

- Maman est morte, répète-t-il.

- Qui t'a dit ça ?

- Maman est morte.

- Les gamins de primaires peuvent vraiment être stupides.

J'entends du bruit derrière la vitre. Je sens mon frère, Camille et Antoine nous observer de l'autre côté.

L'école fantastiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant