(Oh-Mon-Dieu !) Instantanément, je me couvris à nouvelle honte de moi. (Merde, merde, merde, elle m'a surement entendue gémir le nom de Thomas ! Oh putain, putain, putain !). Si c'était le cas, cette fille passera le reste de ma vie à me harceler de questions.
Mon lit grinça sous le poids de cette folle qui venait de me sauter dessus. Elle commença par me chatouiller pour me faire lâcher le drap. Elle savait que je ne supportais pas ça.
- OK ! dis-je tout enlevant mon unique bouclier contre cette boule d'hystérie.
Elle s'allongea près de moi, le lit arrivait à peine à nous contenir. Elle se collait à moi pour ne pas finir hors du lit. Je me préparais déjà à sa légion de questions sur Thomas.
- T'as adoré mon cadeau ?
Des myriades de questions sur ce que je venais de faire, et la première question de cette fille étaient sur son « cadeau ». (Cette fille est... bizarre)
- Ben... ouais... il n'est pas mal, répondis-je les yeux fixés au plafond.
- Hum... je peux savoir qui te donne autant envie. Quand je t'avais offert ce vibro je voyais un grand désintérêt dans tes yeux, mais ce soir... j'ai vu une autre Darla... je ne t'ai pas vraiment vu... mais je peux dire que j'ai entendu une autre Darla...
Heureusement qu'elle ne m'avait pas entendue gémir la réponse à sa question avant de jouir. Donc je pouvais lui mentir en espérant qu'elle allait me lâcher les baskets.
- C'est ce film... répondis-je.
- Pfff, Darla... je ne suis pas conne, ricana-t-elle. Ne t'en avais rien à foutre de ce film. Alors, réponds-moi franchement, c'est lui ?
- Lui !? répétai-je troublée.
- Oui, lui... Carl !
- (Carl ? Le mec de la pizzeria ? Mr arrogant avec un grand « A » ? Mr Con avec un grand « C » ?) Oui... c'est lui, c'est Carl... je l'aime bien.
Je ne m'applaudis même pas pour cette performance d'actrice ratée, mais Kei était déjà entre sommeil et réveil pour le remarquer. Portant dans ma tête il n'y avait pas plus grand mensonge, car Carl n'avait pas une telle virilité chez lui qui était pourtant présent chez Thomas même quand il respirait tout simplement.
Je ne voulais pas en parler à Kei, l'envie ne me manquait pas, mais je crois qu'elle allait réagir d'une façon pas très Sandra (pas très subtile) si je lui en parlais.
- Il est... pas mal lui, dit-elle entre deux bâillements.
Sauvée par la fatigue, je vis Kei dormir une main sur ma poitrine et sa tête près de la mienne ; une vraie belle au bois dormant.
La regardant, je me sentis ridicule de mentir à ma meilleure amie surtout pour un mec. Elle me disait toujours de ne pas laisser personne s'immiscer entre nous. Mais Thomas n'était pas comme tous les mecs. Il était le mec qui m'avait touchée et qui m'avait fait jouir. Le mec qui me fit me sentir femme dans le corps d'une adolescente. Il en valait le coup.
*
« La Première Guerre mondiale... blablabla... patati patata » (mais ta gueule). Le prof d'histoire commençait vraiment à me saouler, la nuit était longue, je n'ai pas vraiment dormi, Kei bougeait toutes les dix secondes, je n'arrêtais pas de penser à lui. Je n'ai eu finalement qu'une heure de sommeil. J'avais une migraine à mon réveil et maintenant mon prof d'histoire voulait m'achever.
Je ne voulais que la faim de ce cours pour que le prochain puisse m'apaiser. Finir cette journée de classe avec mon le plus sexy des profs sur terre, M. Thomas Davis.
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Obsession: Baise-moi STP
RomanceTout commença à fleur de son adolescence, à ses quinze ans, l'âge où l'on cherche à se connaître, l'âge des expériences, l'âge où les interdits se magnétisent entre le cœur, l'esprit et le corps, mais surtout le corps. L'âge de braver les dangers...