Samedi soir devant la télé, je pensais à la semaine rapidement passée. Sur mon pied il y avait une poche de glace, un exercice que je répétais chaque jour ; conseil du médecin. D'ailleurs, j'avais les capacités motrices pour me rendre en cours, mais je ne voulais pas voir la sale gueule de Cassie. Je ne comprenais toujours pas pourquoi elle avait tenté de me faire un coup aussi bas. Je ne pense pas que je pourrais me retenir de lui sauter à la gorge. Alors je préférais me plaindre que la douleur était encore présente pour rester chez moi en attendant que je digère cette soirée dans sa totalité.
Donc, les filles ne me manquaient pas vraiment, mis à part ma tendre Monica, elle était passée chercher son téléphone, on avait bien papoté sur la soirée d'Halloween sans pourtant parler du coup bas de Cassie. J'ai vanté les galanteries de Dwayne, exposant Dwayne Junior, pour qu'elle puisse bien sûr aller raconter aux filles que j'avance comme future Slut contrairement à ce que Cassie les aurait fait croire. Depuis lors, je ne voyais que la tête d'Éric et celle de Dwayne Junior. Mon oncle s'était encore absenté, soi-disant en affaire en dehors de la ville. Il me manquait un peu, mais monologue sans fin de Dwayne me manquait encore plus... OK, j'avoue qu'il me manquait. J'avais envie de lui parler et de le harceler, mais ceci face à face. On se parlait au téléphone, mais voir sa tête et ses grimaces me manquait encore plus. Il était occupé avec des petits boulots par-ci par-là, il ne passait pas à la maison. Moi qui pensais que j'allais avoir du mal à lui parler sachant que je lui ai tout balancé pour Thomas, je constatai rapidement le contraire dès qu'il m'appela lundi soir pour prendre de mes nouvelles. Je devenais celle avec de longs monologues, celle parlant sans gêne. Je ne pensais pas qu'être son ami allait être un tel soulagement. Il savait quand se taire, et quand parler. Oui, Dwayne Louis me manquait.
Cette semaine passa rapidement, et elle s'en alla avec le lot de problèmes qu'avait rapporté la dernière. Les visions de Thomas, mes envies de meurtre envers Cassie, l'absence de mon oncle qui me faisait mal, tous passèrent en coup de vent. Mais cet après-midi, après une journée à ne rien faire, sur le canapé fixant un coin de l'écran éteint, je pensais à cette boite de chocolat que je trimbalais avec moi sans l'ouvrir. Comme je le disais, mon amie mélancolie ne m'avait pas visitée depuis quelque temps et je me sentais assez bien malgré le fait que j'étais enfermée dans cette maison (À force de me plaindre d'une douleur qui avait disparu). Donc je n'avais aucune raison d'ouvrir cette boite. Mais elle m'intriguait encore plus, je me demandais déjà quelle saveur allaient avoir ces chocolats.
- Ne suis-je pas vraiment seule, Dwayne Junior ? demandai-je à l'ourson sans vie près de moi.
- Je prends alors ton silence pour un oui... et au cas où Dwayne poserait la question... j'étais triste et vraiment paumée.
Définitivement cette semaine seule n'avait pas que du bon sur moi. J'étais à l'apogée de ma folie. Parler à mon bel ourson était le signe ultime que je m'ennuyais énormément. Trêve de bavardage avec mon ami silencieux, j'enlevai le ruban pour ouvrir ce gouteux présent qui me faisait saliver d'envie.
- Dwayne le petit enfoiré ! criai-je de rage.
Il n'y avait qu'une carte blanche au beau milieu de la boite. Je regardai chaque recoin de cette boite, il y avait bien des traces de chocolat. Je pris la carte furieuse pour lire le message qu'il m'avait laissé :
« Je n'ai pas pu résister... et je paris que toi aussi tu n'as même pas attendu que tu te sens vraiment seule tricheuse. »
- Petit con ! dis-je en souriant malgré moi.
Je tournai la carte pour lire la suite : « Je sais que tu vas me comprendre ; il n'y a qu'une folle pour comprendre un fou, PS : On n'en veut pas éternellement à ses amis. »
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Obsession: Baise-moi STP
RomanceTout commença à fleur de son adolescence, à ses quinze ans, l'âge où l'on cherche à se connaître, l'âge des expériences, l'âge où les interdits se magnétisent entre le cœur, l'esprit et le corps, mais surtout le corps. L'âge de braver les dangers...