- Mademoiselle St Patrick, pouvez-vous répéter ce que je viens de dire ?
Cette question de mon prof de math m'arracha de mon sommeil léger. Dormir assis n'était pas vraiment une bonne idée surtout en cours de math.
- La vie est belle, vivons-la ! C'est ça ? répondis-je avec un large sourire.
Les élèves se mirent à rire. Il me regarda derrière ses grandes lunettes un long moment puis se tourna pour continuer son cours. Il n'allait pas me pénaliser pour ça, j'étais l'un de ses meilleurs élèves, c'était la fin de l'année, la classe était dans le même état d'esprit à l'approche des examens, c'est-à-dire : très calme. Puis, mon prof de math était cool, même si le plus cool était Thomas (AHHH ! Encore lui).
La nuit était longue avec la gastroentérite de Kei, je n'avais pas beaucoup dormi, mais c'était assez pour me faire sommeiller dans un cours. Je n'avais pas fermé les yeux le reste de la nuit et la cause : Thomas Davis. Je voulais me rendormir pour poursuivre ce fabuleux rêve, mais y penser et laisser libre cours à mon imagination était encore meilleur. Un exercice qui plaisait à mon cerveau. Résultat ; nuit blanche et cet homme toujours dans mes pensées.
Fin des cours, je sortis de mes rêves à yeux ouverts. La journée était assez pâle, il manquait un peu de philosophie (OK... je pars en couille). Notre cher prof de philosophie n'était pas absent, il n'avait juste pas cours aujourd'hui, pourtant il faisait cours dans ma tête.
Donc, pas de cours de philosophie signifiait qu'on était vendredi, et être vendredi signifiait que le week-end commençait. Ce week-end était un peu spécial, ne pouvant pas faire de fête au pensionnat, on avait décidé de sortir samedi après-midi. Appart Emy, on trouvait que fêter un anniversaire autour d'un gâteau était un peu dépassé. Alors Sandra, Keisha et moi, avions décidés de fêter ça avec un programme simple : samedi petite sortie entre filles, on ira à la nouvelle pizzeria de la ville, ensuite direction cinéma pour voir un film que Kei avait choisi.
Alors pour cette petite sortie, il nous fallait l'affirmation de nos parents respectifs. Ce qui voulait dire que je devrais appeler mon oncle pour lui rappeler d'appeler la direction du pensionnat. Car dès mon entrée ici, mon oncle comme beaucoup de parents a signé une demande me permettant de sortir les week-ends. Certains parents venaient prendre leurs en enfants le vendredi pour qu'ils puissent revenir le dimanche après-midi. Mais nous, nos parents vivaient assez loin.
Les parents de Sandra ne vivaient pas ensemble, ils étaient tout le temps en déplacement pour leur travail respectif. La famille était au grand complet seulement dans les périodes de vacances. Je les avais rencontrés Noël dernier, mon oncle m'avait laissée passer les vacances avec eux, Kei et Emy étaient là. On avait passé un beau moment à Paris, malgré la mésentente flagrante entre monsieur et madame Dumont. Sandra ne remarquait même pas si ça ne marchait pas entre eux. Les parents d'Emy eux étaient dans l'élevage, ils avaient envoyé Emy ici pour la corriger comme pour le cas de Keisha qui s'était fait renvoyer de son collège pour avoir fait un strip-tease sur la table de sa prof de langue étrangère.
Entre toutes, j'étais celle qui ne voyait pratiquement jamais mon tuteur. J'avais vu mon oncle depuis l'enterrement de mes parents. Un enterrement ou il n'y avait que nous. Il faut dire que mes parents n'étaient pas aimés de tous. J'habitais déjà à Lise, je n'y avais pas d'amis, mais mon oncle m'avait dit qu'il était mieux pour moi d'étudier ici qu'à Londres. (Ma sécurité... blablabla... le changement d'environnement... blablabla...) Il me donnait parfois l'air de me fuir. Mais j'essayais de le comprendre après tout, il n'avait pas demandé de s'occuper d'une gamine qui n'était pas sienne. Ce ne qui ne m'empêchait pas de l'aimer, il était la seule famille qui me restait.
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Obsession: Baise-moi STP
RomansaTout commença à fleur de son adolescence, à ses quinze ans, l'âge où l'on cherche à se connaître, l'âge des expériences, l'âge où les interdits se magnétisent entre le cœur, l'esprit et le corps, mais surtout le corps. L'âge de braver les dangers...