Chapitre 18

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Quand on avance sur terre inconnue, certains on réflexe d'avoir peur, et d'autres sont tout simplement attirés par ce mystère. L'expérience avec Thomas m'a montré dans quelle catégorie j'étais. J'étais celle qui prenait gout au mystère de l'inconnu. Les lèvres de Kei sur les miennes étaient cet appel à l'aventure, mais le fait que j'étais choquée que Kei eût un tel secret, je fus bloquée et je ne répondis pas ce baiser malgré toute la tendresse qu'elle y avait mise. Je n'étais pas excitée, je me sentais mal à l'aise. J'étais dans la confusion totale, car même après ce baiser je me demandais quel fut son secret. Était-ce le fait qu'elle était lesbienne, dans ce cas le baiser serait une façon de me dire avec panache (Comme à son habitude) qu'elle était lesbienne, ce qui n'allait m'étonner (La façon de faire son coming out) ni me déranger (le fait qu'elle soit lesbienne) était-ce un coming out et un aveu sur ce qu'elle ressentait pour moi ? Car ce baiser pouvait dire clairement : « Darla, je t'aime » ou « Darla, je suis lesbienne » ou « Darla, je suis lesbienne et j'ai envie de toi » ou « Darla, j'ai envie de voir ou t'es prête à partir en couille ce soir ». Plus d'interrogation autour de ce geste que de réponse nette.

- Euh... ça... Ça veut dire quoi ? bégayai-je comme une conne.

En guise de réponse, j'eus à nouveau un baiser, et cette fois je sentis le gout du vin sur ses lèvres. Sa main était maintenant sur ma nuque. J'étais en panique intérieurement. La dernière fois où je n'avais pas trop réfléchi, ça m'a amenée à pisser sur une bandelette plastique pour savoir si j'étais enceinte. Mais Kei semblait ne pas vouloir me donner de réponse. Je ne voulais pas la repousser, je n'avais pas un couteau sous la gorge, c'était ma meilleure qui m'embrassait tout simplement. Je fermai les yeux et répondis enfin à ce baiser. Je voulais lui donner ce dont elle avait besoin dans l'instant ; ce baiser.

Nos lèvres s'entremêlaient, sa langue se fraya un chemin pour aller trouver ma langue. D'un coup, mon rythme cardiaque accéléra, et une bouffée de chaleur envahit mon corps. On dirait qu'elle avait l'ouïe assez fine pour entre ces battements de cœur, elle alla chercher ma langue avec la sienne pour lui offrir un collé serré martiniquais. Mon envie poussait petit à petit le malaise de la situation. Je n'étais pas ivre, mais ce baiser alcoolisé faisait tituber mon cœur. Et comme à chaque sensation forte que ressentait mon corps, mon creux mouillait à en déborder.

Dans un petit instant de lucidité, je me rappelai que c'était Kei qui me procurait tout ce plaisir. Non, pas qu'un simple plaisir, mais l'intense et l'agréable. J'arrêtai le baiser, troublé par ce qui se passait en moi. Ce n'était pas lui, ce n'était pas Thomas, c'était Kei, mais c'était à quelques centimètres près les mêmes sensations, les mêmes désirs... le même amour.

- Darla... ça...

Je ne lui laissai pas le temps de continuer ça, je la coupai par un baiser brulant non seulement d'envie mes de questionnement. Car je voulais maintenant savoir si j'étais en train de l'oublier ou d'aimer une autre personne que lui. L'amour, ce sentiment intense et agréable, était-ce lui qui me poussait à m'unir à Kei ? En cet instant même je vis l'opportunité de tourner la page, d'oublier ses baisers, d'oublier ses caresses. Tuer ce qu'il y avait en entre, ouvrir une nouvelle page.

- Dar...

Je ne la laisser aucun espace pour me dire quoique ce soit. Elle répondit alors à ma façon de lui dévorer les lèvres. J'en voulais plus. Plus d'intensité. Je voulais m'unir à elle, comme il le faisait si bien avec moi.

Pendant que je prenais la bouteille qui faisait obstacle entre nous, elle s'en saisit rapidement. Je ne comprenais pas pourquoi, alors je continuai dans la délectation de ce moment riche en passion. J'avais des papillons dans le ventre, les lèvres qui me faisaient frissonner appartenaient à une fille. Une fille qui avait envie de moi, une envie contagieuse ; j'avais envie d'elle encore plus. Je ne savais pas ou allait m'emmener cette folle poursuite de « l'intense et de l'agréable au » elle me fournissait, mais j'étais déjà tellement mouillée que je pensais qu'a son touché, j'allais déborder.

Obsession: Baise-moi STPOù les histoires vivent. Découvrez maintenant