J'avais l'impression que le diable venait de franchir la porte. J'étais sourde, plongée dans mes sombres souvenirs de ce fameux jour où ces brutes frappaient mon oncle. Le silence comme seul refuge, je le regardais sans dire mot, mais du plus profond de mon cœur, je maudissais sa présence. Je ne pouvais bien l'observer la dernière fois que je l'avais vu, différemment d'aujourd'hui ou il était vraiment à quelques mètres de moi. Les sourcils contrés, le regard rempli de colère, il s'approcha de moi. Je fis un pas en arrière, face cet homme de qui me provenait de mauvaises ondes.
- Il n'est pas encore rentré, Monsieur James...
- Stop ! fit James. Pour vous, c'est monsieur, rectifia-t-il en se tournant vers Éric toujours une arme pointée sur lui.
- Oui, reprit Éric, Monsieur St Patrick ne rentrera pas ce soir, il...
- C'est bien dommage, dit James faussement contrarié à voir son rictus.
D'un hachement de tête, les deux malabars rengainèrent leurs flingues. La pression ne redevenue pas à la normale, mais en absence d'arme, elle était moins présente.
- Donc jeune homme, tu sembles être l'homme de la maison pour l'instant ?
Le mafieux était en train de fixer au-dessus de mon épaule. Je lançai un court regard à mes côtés, et je vis Dwayne. Je m'empressai de passer derrière lui.
- Et vous semblez ne pas être le bienvenu dans cette maison, dit Dwayne dans un calme de bouddhiste.
James ria deux secondes avant de reprendre son sérieux et de sortir son arme qu'il pointa en direction de Dwayne.
- Et elle, elle est la bienvenue ? dit-il d'un ton menaçant.
- Elle et vos deux clébards.
L'homme tapota légèrement son flingue sur la poitrine de Dwayne. Mon cœur se fit timide à cet instant. Dwayne me poussa encore plus derrière lui.
- Tu as du cran gamin, dit-il en rangeant son arme. Pas comme ce fils chienne mal baiser nommer Saint Patrick.
Ses yeux tombèrent sur moi.
- Excusez mon langage provincial. Mais comment vous le dire. Votre oncle n'est pas le meilleur des Français que j'ai croisés.
- Vous n'êtes pas non plus le meilleur anglais que j'ai croisé, dit Dwayne froidement.
Je me disais que ce mec était visiblement suicidaire de balancer à un type qui n'avait pas peur de faire brutaliser le vieil Éric. Mais comme on était dans un monde où tout partait en couille. Le mafieux James se plia en deux pour rire avant que ses sbires le rejoignent dans son fou rire. Dwayne resta dans un sérieux que je ne le voyais rarement. James arrêta enfin son rire pathétique puis s'approcha le plus près de Dwayne, mais son regard était sur moi.
- Alors, dit à ton cher oncle qu'il a une jolie pute de nièce.
Je crachai à son visage a la seconde même, ce qui arrêta Dwayne qui semblait sur le point de le frapper et d'un sourire fier, il me regarda.
- Ah petite damoiselle, ça va te coucher cher... dit-il en essuyant mon cracha sur sa joue.
Ses gardes du corps se calmèrent aussi en voyant sa main levée. Il se retourna, prit le chemin de la porte suivi de ses gorilles. Une fois la porte refermée, je pus enfin aller retrouver Éric qui me rassura par plusieurs hochements de tête. Dwayne essaya de me prendre dans ses bras, mais rage de colère je le bousculai. Il n'était même pas là, et pourtant, il avait tout gâché comme d'habitude. Dwayne me regardait d'un regard triste. Les filles apparaissaient timidement
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Obsession: Baise-moi STP
RomanceTout commença à fleur de son adolescence, à ses quinze ans, l'âge où l'on cherche à se connaître, l'âge des expériences, l'âge où les interdits se magnétisent entre le cœur, l'esprit et le corps, mais surtout le corps. L'âge de braver les dangers...