Chapitre 27

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          Depuis cet épisode, nous étions revenus plusieurs mois en arrières dans notre relation. Je retrouve la Gabriel du premier concours. Celui qui ne te calcule pas sauf quand tu es plantée devant lui ou qu'il a besoin de toi.

          J'avais de mon côté aussi réduit les échanges. Ils ne se limitaient désormais plus qu'à des discussions brèves avec un seul et unique objectif. Souvent c'était pour me demandé de sortir son cheval. C'est d'ailleurs moi qui l'ait sorti depuis mon arrivée. Il avait sauté la veille de ma venue donc il devait simplement faire une séance sur le plat par jour.

          Depuis notre arrivée sur Paris, c'est le calme plat. Je suis souvent fourée avec Angelica pour ne louper aucun moment de sa préparation et ça me rappelle aussi plein de vieux souvenirs. Je trouve ça revigorant. Ça me change aussi de ma routine que j'ai pu avoir avec les autres cavaliers que j'ai suivi puisque je la connais plus personnellement.

          J'étais entrain de sortir du box de Chic, une des jument de Angelica, quand deux mains se posent sur mes épaules. Je sursaute et me retourne vivement, prête à réagir. Fabio se trouve face à moi, sourire aux lèvres, quel idiot. Je le pousse doucement et le fusille du regard.

- Content de te revoir aussi Garance.

- Tu m'as fait peur idiot.

- C'était le but, il me fait la bise, comment va la plus belle ?

- Elle va bien.

          Je le pousse sur le côté pour sortir la belle jument grise et l'attache dans l'allée. Je commence à la pionter tout en continuant à discuter avec Fabio. Il monte ce weeek-end lui aussi. Il fait les mêmes épreuves que le groupe, ce qui n'est pas étonnant puisque cela peut être décisif sur les prochaines sélections et que ces épreuves sont toujours attendues.

- Garance tu, il s'arrête net, Fabio.

          Je lève la tête de la crinière et vois les deux garçons face à face. Gabriel semble tendu, aussi tendu que l'atmosphère qui vient de s'installer. Ils se regardent en chien de fayence.

- Tu voulais quelque chose Gabriel ?

- Ouais, il faudrait que Chic soit en détente dans trente minutes; ils ont un peu de retard.

- Pas de soucis elle sera prête.

- Tu peux t'y rendre à cheval.

          Je hoche la tête et finit de faire mes pions. Gabriel n'a pas bougé de là où il était. Il continue de me dévisager avec Fabio. Lorsque je croise son regard, il baisse la tête et tourne les talons. Je le fixe s'éloigner, dos à moi, vers la carrière.

- Et bah, c'est pas mieux que la dernière fois.

- Je n'ai pas besoin de tes commentaires Fabio.

- Comment a-t-il réagis ?

- Je ne saurais te le dire. C'était étrange, comme s'il s'en fichait mais qu'en même temps pas trop.

- Donc il a été blessé.

          Je lui jette un regard blasé et selle la jument. Il m'aide à me mettre à cheval et m'accompagne tout le long du chemin. Il arrive à me faire oublié un temps les embrouilles avec certaines personnes. Il est fort pour ça.

          Je descends et fais la jambe à Angelica. Je la regarde entrer sur le paddock. Elle a un aura, elle ne impose. Une silhouette se place à mes côtés.

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