Chapitre 36

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- Oui ?

- Ouais Garance tu es dans le coin ?

- Je bois un verre avec, je jette un regard au châtain face à moi, ne sachant pas si je dois préciser son nom, un ami. Pourquoi ?

- On prend un verre au campement c'est pour ça. Ramène-le si tu veux.

- Je vois avec lui et je te redis par message.

          Je raccroche et capte de nouveau le regard de Gabriel, ce dernier semble totalement perdu. Je souris face à sa tête totalement désorientée et lui explique la situation. Il se tend légèrement quand je lui précise que toutes les familles seront là mais il ne fait rien de plus. Je pose alors la question fatidique.

- T'en pense quoi ?

- Je ne suis pas contre. Tant que tu ne m'abandonnes pas avec eux tout seul pour x raison.

- Je ne suis pas du genre à faire ça voyons, répliquais-je en accentuant le « je ».

- Parce que moi si ?

- Oui oui, tu m'as fait le coup à plusieurs reprises. Par exemple à ta soirée là. Bon grâce à ça j'ai pu rencontrer Fabio mais quand même.

- C'est clair que tu l'as bien rencontré ce soir-là.

          Son ton est devenu beaucoup plus froid. Il n'est pas content le garçon. Je ris doucement et il semble se détendre légèrement. Je me lève alors et me place devant lui. J'attrape son bras et tire dessus pour qu'il se lève. Il me suit alors jusqu'à notre campement.

          Nous arrivons et tout le monde nous accueille chaleureusement. Je présente très brièvement mon acolyte, c'est à dire en omettant de dire son nom de famille, et c'est en le regardant que je remarque que nos mains sont toujours liées entres elles. Il ne semble pas le remarquer donc je ne dis rien et le tire jusqu'aux deux chaises laissées pour nous. C'est là que nos mains se séparent et il semble enfin se rendre compte de comment elles étaient avant. On nous sert à boire et je commence à discuter avec tout le monde. Je le sens rapprocher sa chaise de la mienne avec une excuse bidon. Je lui jette un rapide regard avant de me reconcentrer sur la conversation.

- Et du coup tu l'as rencontrer comment ce garçon, me demande mon coach.

- Sur un concours, et puis on a été amené à se revoir souvent et on a bien sympathisé.

- C'est lui que Sophia me montre souvent sur Instagram alors, s'exclame la maman d'une des ados.

          Argh trahison. Forcement les plus vielles du groupes ont aussi mon compte personnel en plus de celui pour la photo. Et forcément elles ont vu les différentes stories et postes que j'ai pu faire. Sauf que non, Gabriel n'ai pas apparu souvent sur mon compte. Bien au contraire, ça doit se compter sur les doigts d'une main. Gab me lance d'ailleurs un regard, assez surpris de cette question. Moi, je vois très bien où ça va nous mener et j'aimerais désamorcer cette bombe à retardement le plus vite possible.

- Non, ça c'est Antoine et Fabio, deux autres cavaliers avec qui j'ai sympathisé.

- Tant d'hommes pour toi toute seule, renchérit son mari.

          Oh merde. Je rougis violemment et mon voisin rit dans son coin. Comble de la situation, le seul que je voulais était pris par une blonde écervelée qui a essayer de me détruire professionnellement et personnellement.

- Cet entourage masculin ne te rend pas trop jaloux ça va, s'adresse une autre directement au châtain.

          Et voilà, c'est parti. Mais je suis assez surprise de la voir rougir à son tours. Sûrement surpris par la question il n'a pas eu le temps de contrôler ses réactions. Je me délecte de ce spectacle.

- Vivons heureux, vivons cacher comme certains dirait.

          Plusieurs autres réflexions fusent et je peine à garder mon sourire et mon calme. Je voulais à tout prix éviter cette situation et je me retrouve les deux pieds dedans en à peine quelques mots. Mais rien n'aurais pu laisser paraître que cette conclusion pouvait être faites de leur côté.

- Je vous arrête tous, haussais-je la voix, nous ne sommes pas ensemble.

- Pas encore, entendais-je sur ma gauche.

          Je tourne immédiatement la tête et croise le regard d'une des ados qui rit avec sa copine. Ok j'ai loupé un épisode je crois. Elle me montre son téléphone avant de pianoter sur celui-ci.

vu comment il te regarde on peut avoir des doutes

          Je la regarde directement avant de lever les yeux au ciel. Elle éclate de rire avec sa pote. L'attention des adultes dévie sur elles et je peux enfin souffler. Enfin ça c'était avant que je croise le regarde vert de la brune face à moi, je l'avais oubliée elle. Mathilde, la petite sooeur de Zoé. Je suis sûre que cette petite peste ne manquera pas de dire à sa grande sooeur ce qu'il vient de se passer et quand cette dernière va arriver, c'est à dire pour les passages de Mathilde, elle ne va plus me lâcher.

          Je m'écarte du groupe pour fumer une cigarette et me retrouver seule un instant et faire le point. Je regarde le châtain discuter avec le petit groupe d'ados qui tourne en As. Ils semblent bien accrocher avec lui.

- Tu à l'air autant attacher à lui, qu'il ne l'est à toi.

          Je sursaute et mon ancien coach rit.

- Je ne suis pas bête tu sais, j'ai bien compris que c'était plus qu'un ami. Mais j'attendrais que vous officialisiez ça de vous même.

- Si c'était aussi simple, soufflais-je.

- Déjà comment tu t'es retrouvé dans cette situation, il marque une courte pause avant de préciser, je veux dire avec le fils de Lubin et Angelica.

- Des concours où j'étais photographes, des soirées et beaucoup d'imprévus. Et encore c'est vraiment raccourcis comme résumé.

- En tout cas, tu rayonnes à ses côtés, je suis heureux de te voir comme ça. Même si je vois bien que tu te poses pas mal de questions, une fois que tu auras tes réponses tout ira mieux. Ça faisait longtemps que je ne t'avais pas vu vraiment sourire.

- J'espère les avoir rapidement alors.

- Il faudra que je pense à le remercier aussi de t'avoir fait remonter à cheval. Depuis le temps que j'attendais ça.

          Je souris simplement et reporte mon regard sur Gabriel. Il rit avec les adolescents. Il semble totalement différents de d'habitudes, avec les gens de son âge. Il tourne la tête vers moi et lorsque nos regards se croisent, il me sourit. Mon cooeur s'accélère face à cette vision. Il fait naître en moi des sensation qui était restée enfouie depuis longtemps et ça me fait du bien.

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