J'arbore un sourire en coin qui montre bien que je compte, à mon tours, le cuisiner jusqu'à ce qu'il parle. Je le vois se mettre légèrement en arrière, signe qu'il est mal à l'aise. Mon sourire s'agrandit et je retiens un rire moqueur.
- Pourquoi tu n'interroge pas directement ta copine ?
- C'est de famille de répondre à une question par une autre ?
Il sourit à son tours et m'envoie un clin d'ooeil. Je ne sais pas comment je dois le prendre. Je n'ai pas le temps de réfléchir qu'il se redresse et lève les yeux vers le ciel étoilé.
- On s'entend bien.
Tout ça pour ça ? Il se fout de moi ?
- Antoine je te kiffe mais me prend pas pour une conne alors que j'ai tout balancé tout à l'heure.
- Je l'aime bien ta pote. Genre vraiment bien. On s'est vu plusieurs fois et on s'appelle souvent, le courant passe bien quoi.
Je souris et l'assaillis de questions. Il râle mais y répond quand même. Je le charrie au passage puisqu'il est clairement gêné alors que c'est souvent celui qui est le plus sûr de lui habituellement, enfin après son cousin mais là ca relève plus d'un égo surdimensionné qu'autre chose.
- Te pose pas de questions Anto, sois-toi même et fonce.
- Tu es meilleure en conseil qu'en relation toi.
Je secoue la tête et ris. Il n'a pas tord : le fameux proverbe : faites ce que je dis, pas ce que je fais. On continue de discuter un peu et on décide de bouger un peu dans les écuries pour voir s'il n'y a pas de problèmes. On y croise Angelica, toujours fidèle au poste. Elle m'avait expliquée qu'après plusieurs problèmes survenus pendant la nuit elle fait toujours un tours le soir avant d'aller dormir et un juste avant de déjeuner le matin. A défaut d'avoir les moyens de mettre des caméras dans chaque pré et box, ça la rassure.
Pendant qu'elle partage les écuries avec nous pour pouvoir aller dormir plus tôt je regarde mon téléphone : déjà minuit. Je souffle et relève la tête vers eux. Je m'excuse mais annonce que je dois partir puisque mon hôtel n'est pas juste à côté.
- Mais tu aurais dû me dire Garance, on a toujours une chambre de libre, me gronde presque Angelica.
- Je ne veux pas m'incruster, et puis vu les évènements c'est mieux que je ne sois pas ici tous le week-end.
- Je n'en ai que faire de ce que mon fils pense ou accepte. C'est encore chez moi je crois. Tu reste dormir ici point.
- Angelica-
- Ne discute pas.
Je baisse les yeux et m'avoue vaincue. Je fais le tours des écuries et vais chercher mon sac avec mes affaires dans ma voiture. J'étais juste passée récupérer la clé sans monter mes affaires puisque j'étais en retard, pour changer.
Elle me montre la chambre que je vais avoir pour le reste du week-end du coup. Ce n'est pas celle de d'habitude puisque c'est Antoine que dort dedans mais ça ne change pas grand chose. Je dois juste faire attention à ne pas me perdre en revenant.
Vu l'heure tardive, je décide d'aller directement me coucher. Je risque de ne pas être en forme pour demain. Même si je n'ai pas veillé pour rien, je vais en payer les conséquences demain.
Enfin j'aurais aimé dormir, mais c'était sans compté sur mes voisins de chambre un peu trop bruyants pendant leurs ébats. Si on ajoute le lit qui cogne dans le mur c'est impossible de fermé l'ooeil pour l'instant. Je vais péter un câble et il est hors de question que j'aille frapper à la porte pour interrompre ces lapins. Je finis par tomber de sommeil lorsque le bruit ce calme un peu et il était temps.
Le lendemain je me presse pour aller prendre une douche et ne pas être en retard. Lorsque je sors de la salle de bain, je tombe sur la personne que je voulais éviter. Forcément avec la chance que j'ai il faut bien que ça m'arrive sinon ce n'est pas drôle. J'ai vraiment un karma nul en ce moment.
- Qu'est-ce que tu fous ici ?
Je le dévisage de haut en bas, incapable d'aligner trois mots sur le moment. Je le ressaisis vite en me secouant mentalement.
- Je dors ici, ça ne se voit pas ?
- Ta chambre est prise par Antoine.
Donc j'ai ma chambre attitrée ici maintenant ? Je me retiens de lui faire la remarque et lui montre de la tête la porte sur notre gauche.
- Juste à côté de la mienne, super, soupire-t-il soudainement gênée.
Je me raidis instantanément. Merde. C'était lui hier.
- Gabi !
Et comme si la situation ne pouvait pas être pire, voilà que la blonde se ramène. Elle sort de la chambre avec un t-shirt appartenant surement au châtain ainsi qu'un short en jean et arbore un sourire à rayer le parquet. Je sers les dents et tente de paraître la plus calme possible mais je pense que c'est peine perdue.
- Attend moi en bas Dana, je vais prendre une douche.
Il lui sourit avant d'entrer dans la salle de bain non sans me jeter un regard. Mais ce dernier est différent de d'habitude. Je ne saurai dire ce que j'y vois dedans, mais il est totalement différent. On entend l'eau qui coule et c'est ce moment que choisit Danaë pour ouvrir sa grande bouche.
- J'ai encore gagné ma pauvre. Pas trop dur de dormir cette nuit ?
Si elle n'avait crier comme une chienne toute la nuit ça aurait pu le faire.
- Gagné quoi ? Tu joues toute seule je crois.
- Ne fais pas l'innocente, tu viens une nouvelle fois de te faire jeter.
Je n'arriverai jamais à comprendre le problème qu'elle a avec moi, c'est un truc de fou. Je n'ai qu'une envie c'est de lui rabattre son caquet. Je me suis déjà bien trop écraser pour ne pas perturber son soit disant équilibre. J'en ai marre de ça et si, suite à cela Gabriel me déteste vraiment, et bien tant pis. Je n'ai plus rien à perdre avec lui.
- Il va peut-être falloir qu'il soit plus honnête avec toi ma pauvre Danaë. Le sucer ne t'aidera pas éternellement à le garder. La preuve est qu'au dernier concours où nous nous sommes vus, c'est lui qui m'a demander de rester et d'être avec lui et non l'inverse.
- Tu mens.
- Tu lui demanderas par toi-même. Tu seras surement étonnée de la réponse.
grncelagarde
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