- Snoopy mes chaussettes, criais-je en courant derrière le chien.
Lubin et Angelica n'ont rient trouve de mieux, juste avant Lamotte, d'adopter un chien. Ce petit être est plutôt joueur et s'amuse à rentrer dans ma chambre pour me voler mes chaussettes et autres choses qui peuvent traîner.
Je le poursuis sans faire attention à où il m'emmène. Je manque de me prendre un mur en tournant un peu trop tard et je perds sa trace. Sale chien. Lorsque je relève la tête, je vois ce petit con dans les bras d'un plus gros con. Les deux me regarde, enfin si on peut dire qu'un chien peut me regarder.
Gabriel récupère ma paire de chaussettes et me la lance. Je le remercie rapidement et tourne les talons. J'entends des pas derrière moi mais quand je me retourne il est de dos. Je suis un peu déçue.
C'est bien trop étrange ne ce moment entre nous. Ca a changé du jour au lendemain et on sait très bien pourquoi ça a changé. On en a tous les deux conscience et c'est surement ça le pire parce qu'on ne fait rien pour que ça s'arrange.
Nous partons demain pour les championnats d'Europe. L'ambiance à la maison est assez étrange. C'est un mélange de tension et d'excitation. Même après plusieurs sélections en équipe de France et donc pour des championnats d'Europe, je sens que Gab est plus stressé que pour un simple concours. Je ne m'en fais pas pour lui car ses parents sont à ses côtés.
- Garance ? Je peux entrer ?
J'acquiesce et Antoine entre dans la pièce. Il s'assoit sur la chaise de bureau et me regarde essayer de fermer ma valise en m'asseyant dessus.
- Vous ne vous parlez pas ?
Je relève la tête et souffle. Forcément il faut qu'il vienne me parler de lui.
- C'est étrange. C'est comme si on était tous les deux gênés.
- Vous passez la nuit ensemble et alors ?
Je me racle la gorge, soudainement gênée. Si on avait que dormi ce serait plus simple. Et qu'il soulève cette fameuse nuit fait défiler ses évènements dans ma tête. Je me sens soudainement nerveuse et mes joues commencent à chauffer légèrement.
- Ok, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- C'est un peu gênant.
- Ça ne te gêne de demander à Zoé ce qu'il se passe à chaque fois qu'on se voit.
Il marque un point.
- Et bien, on regardait notre série tranquillement. Et on s'est mis à s'embrasser.
- Ça c'est bien, commente-t-il.
- Bon la tension est montée et tout. Tu vois on se chauffe un peu et on commence à faire notre affaire. Genre préli et tout.
- Ok rentre pas trop dans les détails, je ne veux pas avoir les images.
Je pouffe.
- Et j'ai fait une crise d'angoisse avant qu'on passe vraiment à l'acte.
- Mais pourquoi ? C'est à cause de lui ?
- Non non ! Pas du tout ! On va dire que tout ce qui s'est passé avec Eliot est remonté.
- Mais avec les autres ça n'a jamais fait ça ? Genre Fabio ?
- Non, je secoue la tête, peut-être parce que je ne tenais pas à eux.
- Tu tiens juste à lui ?
Je souris en hochant la tête. Je le vois venir avec cette question. Il est cramé à des kilomètres.
- J'ai des sentiments pour lui. Mais passons, il a été hyper doux et attentif, directement il s'est arrêté, adorable. On s'est couchés finalement et depuis le lendemain matin on s'évite un peu.
Il se redresse vivement et me dévisage en soupirant. Il est totalement désespéré par nous. J'avoue que cela me fait légèrement rire. Il râle dans sa barbe avant de se lever et de claquer la porte. Il revient cinq minutes après avec un invité. Il pousse le châtain dans ma chambre avant de fermé la porte. Il l'a rouvre un instant pour préciser que cette dernière restera fermée tant qu'on aura pas discuter avant de la fermer de nouveau.
Je pose alors mon regard sur le jeune homme. Il est debout et fixe ses pieds, les mains dans les poches de son jogging gris. Même comme ça il est beau.
- Je suis désolée, commençais-je doucement, j'ai tout gâché en paniqu-
- Ne finis pas ta phrase, me coupe-t-il la mâchoire serrée, ce n'est pas de ta faute.
- Je veux juste que tu saches que ce n'est pas de ta faute.
- La prochaine fois que je vois Eliot, je le monte en l'air.
- Tu l'as déjà fait ça.
- Non c'était simplement un avant-goût. Tu as vu l'état dans lequel tu es à cause de lui ?
Je souffle et passe une main dans mes cheveux.
- Ça ne le fait pas tout le temps.
Pour ne pas lui dire jamais, sinon il va s'inquiéter encore plus ou s'en vouloir.
- Ah ouais don comme si c'était pas déjà compliqué de t'avoir, faut qu'on galère aussi pour ça.
Je ne sais pas quoi répondre. Je le tire vers moi et le prends dans mes bras. J'ai besoin de l'avoir contre mon corps, de le sentir proche de moi. Il se détache pour s'assoir sur le lit et me tire sur lui. Mais bon, forcément avec mon aisance et bien je m'avachie sur lui et nous tombons à la renverse sur le lit. On éclate de rire. Ces bras passent dans mon dos et je sens son torse vibrer sous ses rires.
- Je suis bien dans tes bras.
- Moi aussi, chuchote-t-il.
- Je veux qu'on arrête de se prendre la tête. Je veux être avec toi.
Suite à cet aveux je cache mon visage dans son cou et j'ai l'impression que l'information à du mal à monter au cerveau. Je souris doucement, me moquant de lui. Après quelques seconde, il attrape mon visage en plaçant ses mains sur mes joues et m'embrasse.
- Moi aussi je veux être avec toi.
- Alors on est ensemble ?
Il hoche la tête et je l'embrasse.
- On se la joue discret ou pas ?
Il secoue vivement la tête. Je souris face à sa tête de gamin : il est adorable.
- Non j'ai trop attendu pour qu'on se cache. Je veux montrer à tout le monde que tu es ma copine.
- Même tes parents ?
Il grimace légèrement, ce qui me fait rire, avant de préciser que pour les parents on va attendre un peu. Je suis d'accord avec lui. On est descendus dîner et Antoine nous a cramé avec seulement des regards. Je me suis ensuite incrustée dans sa chambre et c'était la meilleure idée puisque ses draps sentent son odeur.
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grncelagarde 🤍🖤
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Sous l'objectif
Teen FictionEt si on avait plus de lien qu'on ne le pensait ? Et si on en jouait ? Et si...