- Toi tu as le sourire de la victoire.
Je pivote la tête pour rencontrer le regard de Antoine. Ce dernier s'installe avec une tasse de café fumante à la même table que moi et me fixe, attendant surement que je lui explique la raison de mon sourire. Il ne peut d'ailleurs que s'agrandir d'ailleurs à le vu du spectacle qui se déroule un peu plus loin.
- Il se pourrait que j'ai un peu trop ouvert ma bouche, annonçais-je faussement désolée.
- Je te féliciterais bien, mais je ne peux pas, par respect pour elle.
Je souffle comme si j'étais véxée, avant de me concentrer sur les deux jeunes adultes qui son un peu plus loin. Excentrés par rapport à l'agitation matinale, mais de ma place ils ne sont pas invisible. Je n'ai pas le son mais les gestes sont assez explicitent pour que je puisse comprendre la nature de leur discussion. Je jubile intérieurement, fière de moi. Je rentre de nouveau dans le match cocotte.
- Qu'est-ce que vous regarder bande d'affreux ?
Zoé dans toute sa splendeur. Je la vois du coin de l'oeil faire la bise à Antoine, une main posée sur son épaule et les joues légèrement rosées tandis que lui pose une main sur sa taille. Lorsque qu'elle vient vers moi, je lui montre le spectacle qui se déroule plus loin d'un signe de tête. Elle me tape dans la main en me félicitant et Antoine ne peut s'empêcher de contredire notre joie même s'il la partage un peu.
Après dix bonnes minutes à siroter notre café, la main de Danaë part vers Gabriel, mais ce dernier intercepte son bras avant qu'elle n'ait eu le temps de le toucher. Je ne peux pas voir son visage mais à la vu de sa posture, il est tendu.
Le visage de la blonde se tourne vers nous et ses yeux nous fixent. On est mort, enfin je suis morte surtout. La châtain n'a pas le temps de riposter qu'elle est déjà partie tel une furie vers nous. Antoine me lance un regard qui se veut tout sauf rassurant et je comprends que Danaë compte m'en mettre une nouvelle fois plein la gueule.
- Toi ! Quelle salope tu fais !
Charmant comme entrée ma chère Danaë.
- Tu as osé toucher à mon mec !
- Je n'ai rien touché encore ma chérie.
J'entends Antoine et Zoé pouffer de rire à mes côtés et cela ne m'aide pas à stopper la gonflée d'égo.
- M'enfin tu m'excuseras mais j'ai du travail moi.
Je prends le risque de lui tourner le dos et m'avance vers la carrière. Gabriel tente de m'intercepter avant que je n'entre dans celle-ci mais le regard noir que je lui lance semble l'en dissuader.
- La prochaine fois que tu oses me prendre pour une conne pour ensuite faire crier ta pouffe toute la nuit, ne t'avise même plus de m'adresser la parole.
- Garance-
- J'ai du travail.
Je le laisse comme un con au portail de la carrière pour entrer dans cette dernière. Je me retourne et tout en affrontant son regard ferme le portail. Je m'installe et fait mes réglages en attendant le premier cavalier. Celui-ci arrive après presque dix minutes et je peux enfin commencer ma journée. Je ne sais pas jusqu'à quelle heure elle va durer mais ce qui est sûr c'est qu'avec un Gabriel dans les pattes cette dernière va être longue.
Mais comme je suis trop gentille, je finis ma journée à cheval sur Hello Boy. Pour une raison qui m'échappe, il n'est pas sorti ce week-end et son cavalier est trop fatigué pour monter dessus. Je suis donc là bonne copine un peu trop gentille qui le dépanne malgré les tensions. Ce n'est pas pour autant que j'ai accepté de lui adresser la parole à part pour le grand cheval.
Il me propose d'enchaîner un peu sur le parcours qui est toujours monté et j'accepte volontiers. Je me fais toujours autant plaisir dessus et Gabriel semble toujours aussi content de le voir le monter. Plus on monte la hauteur des obstacles de détente, plus du monde s'attroupe au bord de la carrière. Danaë me regarde toujours aussi mal, les bras croisés une sa poitrine aux côtés d'Angelica et Lubin. Un peu plus loin je repère le groupe ainsi que les parents de certains dans le fond, accoudés au bar. Il finit par mettre les obstacles du tours aux bonnes côtes et me laisse m'élancer sur mon parcours. Il m'aide quand même en le donnant des conseils tout le long et je sors sans faute de se parcours d'entraînement.
Je félicite Boy tandis que Lubin et son fils s'approche de moi. Les deux me félicitent et on discute un petit moment pendant que le cheval récupère. Angelica et Danaë finissent par nous rejoindre et vu le regard de la blonde, ça ne me dit rien qui vaille.
- Garance tu descends de ce cheval.
Son ton est froid et sans appel. Je m'exécute sous le regard médusé des deux châtains à mes côtés.
- Je ne veux plus te voir ici. Que tu ne t'entendes pas avec tout le monde je le conçois, mais ne vient plus menacer un de nos enfants. Tu prends tes affaires et tu dégages. Et Gabriel plus jamais elle ne pose son cul sur mon cheval. Compris ?
Son fils hoche la tête tandis que je tourne la mienne vers la blonde. Elle sourit. La salope. Je vais faire une meurtre.
- Maman tu-
- Tais-toi Gabriel.
Je rentre le cheval au box et m'en occupe en retenant mes larmes comme je peux. Ce n'est finalement que lorsque nous rentrons, Gabriel et moi, Hello Boy au pré, que loin des regards des autres, je m'autorise à pleurer. Le châtain vient me prendre dans ses bras et me rassure doucement. Il me promet de régler ça de son côté avec sa mère et que je n'ai pas à m'en faire : il va me défendre.
- Je ne la laisserai plus tout mettre en l'air dans ma vie sous prétexte que quelque chose ne lui plait pas dans mes choix, commence-t-il, même si tu peux douter de mes choix, cette fois-ci, soit en sûre, je ne te trahirais pas.
- Ce n'est pas grave Gabriel, je survivrai.
- Non, car en faisant ça, elle me prive de toi. Je n'ai pas tout fait jusque là pour au final te perdre. Je tiens trop à toi pour te laisser sortir de ma vie maintenant.
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Sous l'objectif
Teen FictionEt si on avait plus de lien qu'on ne le pensait ? Et si on en jouait ? Et si...