Partie 3 : Aimer trop fort, c'est trop souvent aimer à tort

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- « Wesh, la feumeu ! Qu'est ce que t'as, t'es sponsorisée par Kleenex ou quoi ?!! »
Et toi le Keumé je lui réponds. Qu'est ce que tu fais là ? après les sorties de métro, tu cherches ton chemin à la sortie des hôpitaux ? T'as un planning j'espère ?
Nan, je suis venu accompagné quelqu'un...
Et toi ?
Tu t'appelles Nawell ?
Hein ? Comment tu connais mon prénom ?! Je t'ai pas dit comment je m'appelai...
Non, mais t'inquiètes, je suis despi...
Ouais, et ben moi aussi »

Je n'ai pas la tête à calculer ce joueur qui s'affiche avec ses diam's aux oreilles, grosse caisse et sa doudoune Mont clair. Il devrait savoir que son rappeur préféré ne porte pas cette marque car ce n'est pas assez cher ? Je rebrousse chemin pour vite retrouver Sonia, sûrement dans l'hôpital. Je baisse le visage pour vesqui les gouttes de pluie et me cogne contre quelqu'un.
Excusez moi... Je lève la tête.
Nawell ! T'étais où ?! Depuis tout à l'heure je te cherche !
Mais on s'est dit en bas pourquoi t'es montée ?.
Attends, viens je te présente quelqu'un ! Me dit Sonia.
Qui ?
Mon mec ! Omar ! Me réplique avec enthousiasme ma cop's en regardant en direction de Nasser.
Attends ? O...Mar
Oui, Omar ! C'est le mec dont je suis grave love me susurre ma cop's.
Mais non... Ce mec c'est... Oh la zermi ! Le mec qui se la joue sur Scarface de Booba c'est son mec ?! Je percute et me souviens de son fameux mec dans le textile ! Oh non... Sonia et moi avons grandi ensemble, fait les mêmes classes du CP au Bac STT mais pas pris les mêmes claques. Elle, c'est papa, maman et ses histoires de mecs. Elle se met toujours dans des ambiances de OUF ! Étudiante à l'ISC de Paris, elle a tout pour réussir mais les mecs du ghetto la dépasse toujours. Grande, mètre soixante dix, classe, sape de chez Vuitton et Dolcé, elle est étudiante brillante et diplômée la journée et la nuit c'est une Amber Rose du Ghetto. Elle traîne avec les caillera rebeu et renoi dans les chicha et n'aime pas les céfran. Elle et moi c'est le jour et la nuit ! Elle est sorti avec des bicraveurs d'élite, s'est fait payée des implants mammaires et a dit à sa mère qu'ils avaient poussés. C'est une poupée arabie. La première chose qu'elle m'a dit lors de mon départ aux États Unis, c'était de lui ramener Kanye West dans ma valise. Avec elle, j'en ai vu de toutes les douleurs. A seize piges, elle allait au parloir voir son mec, un vendeur de coke. Ensuite, elle s'est mise avec un trafiquant de voitures. Et elle même été perquisitionné chez elle pour des histoires de chèques volées et auditionné par la police. Ses parents l'ont trop couverte et la protège encore aujourd'hui. Normal quand on est fille unique. Mais cette meuf, c'est ma soce, ma poto, ma lefo et malgré toutes ses conneries, je la kiffe ! Sonia aime la grande vie, les mecs qui paie en cash ses sapes et tous les problème qui vont avec. A vingt piges, elle croit que c'est les billets violets qui font de toi quelqu'un. Chose que je ne partage pas...

Elle me saisit le bras, me traîne vers le type. Je le regarde de haut en bas.

Alors monsieur est dans le textile... lui dis je avec un regard vénère...

Ouais, un peu dans le textile. J'ai un salon de coiffure et d'UV. Je te fais un prix si tu veux...
Ouais, des UV ça me ferait du bien parce qu'avec tous les mythos qu'il y a, y a de quoi devenir couleur aspirine...Omar !
Il passe la main sur sa New Era.
Ouais, Omar... me réponds t-il en esquivant mes prunelles bleues.
Tiens Sonia, (il ouvre la portière me balance un sac).
Voilà de quoi te changer, et de quoi manger on t'as pris un menu Au nouveau Sushi à coté du 129. Y a ton pote Rachid qui faisait la pub sur Facebook et c'est vrai que c'est pas mal...
Rachid ? Le mec qui a fait le livre sur Marseillais...
Ah tu le connais ?
Non, mais un pote le connaît bien... Moi aussi je vais faire mon livre, t'as vu...
Ouais je vois. T'as l'air de connaître du monde monsieur « J'suis dans le textile »...
Nan, mais Saint Denis c'est tout petit, t'as vu.
...Ouais...Très petit.
Sonia merci (je prends mes sacs et le menu maki)
De rien, ma caille.
Omar me regarde avec un œil plein de cevi.
Au fait...
Quoi ? (il me lâche son sourire Vandemecum)
La mairie de Saint-Ouen c'est tout droit !
Il hoche la tête avec un sourire.
Il monte dans sa caisse et démarre avec le son de Killer de Booba à fond.
Je suis dégoutté, il faut que j'avertisse Sonia mais je me souviens qu'elle m'a dit qu'elle aime ce type. Que c'est le gars de sa vie...
Comme si j'avais pas assez de soucis. Je m'isole dans le couloir de l'hosto, et mange mon plat de Sushi avec un nœud dans le ventre. Sonia, t'es vraiment numéro une dans le ghetto game...

A peine revenue sur Saint Denis, l'atmosphère pue la hass. Entre la madré malade, ma copine qui continue avec ses mecs trempés dans les trafics et les doublettes dans la gente féminine. Je plonge mon maki dans la sauce salée même si la vie l'est déjà assez.

La mife, je dois filer au taffe mais merci d'avoir partagé et commenté mes textes. J'vous kiffe car à travers vous mes textes vivent (...)

Nawell, Plume De La Street

Chronique de Nawell : Plume de la StreetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant