New Life : He And I [Fanfiction Outerbanks]

Chapitre 13 : Renouer avec l'ennemi ?

22h, Quartier de Figure Eight, Outerbanks.
J'ai erré dans Outerbanks un bon moment, à me demander ce que j'étais en train de devenir. La nuit était bien tombée. Les rues étaient plongé dans le noir.
Je me suis décidée à rentrer chez moi. Et a affronter ma mère. J'avais décidé d'accepter de l'écouter. Tant qu'elle n'essayait pas encore de régler ma vie à la minute...
Je suis entrée discrètement par la porte d'entrée cette fois. La maison était plongée dans le noir. Étaient-ils partis ce coucher ? D'ailleurs est-ce que ma mère reste dormir ici ?
La lumière du salon s'est allumé instantanément. Mes parents sont sorti de la pièce. Un mélange de colère et de soulagement se lisaient sur leur visages. Mon m'a prit dans ses bras.
- Je suis content que tu sois rentrée.
Ma mère à tenu un tout autre discours.
- Tu as vu l'heure ?
Je n'ai pas fait attention à ce qu'elle disait. Je n'ai pas voulu faire attention. Mais je lui ai répondu.
- Je suis disposée à t'écouter. Mais tu es partie à l'autre bout du continent il y a un an. Tu n'a pas le droit de revenir comme ça et de faire ta loi comme si de rien était. Il y a un climat de confiance entre papa et moi. Tant qu'il sait où je suis et avec qui il n'y a aucun problème sur mes horaires de sorti. Surtout que c'est les vacances.
- Je suis contente que tu accepte de m'écouter. Parce que je voudrais te proposer quelque chose.
- Quoi donc ?
- Je sais que j'ai fais des choix qui vous ont beaucoup blessé. Mais tu me manque poussin.
- Ne m'appelle pas «poussin».
- Et je voudrais renouer avec toi.
- Tant que tu ne me kidnappe pas pour m'emmener à l'autre bout du continent, chez toi.
- Il est hors de question que je t'enlève à ton père et a ta vie ici. Mais je voudrais qu'on se mette d'accord pour que tu vienne chez moi une fois de temps en temps. Pendant les vacances par exemple.
- Je ne sais pas trop. Je ne suis pas sûre d'être prête pour ça. Mais j'apprécie le geste.
- Je ne te forcerais en aucun cas. Et je sais que tu ne le porte pas dans ton cœur mais Daniel aimerait beaucoup te rencontrer.
J'ai levé les yeux au ciel. Pourquoi faut-il qu'elle gâche tout en parlant de l'homme qui m'a volé ma mère.
- Je suis flattée de savoir que le voleur de maman souhaite me rencontrer. Non, vraiment.
- Tu savais que c'est un surfeur ? Il est prof.
Elle me tente là. Non, si je commence à m'intéresser à lui, je la laisserais gagner. Ce n'est pas ce que je veux. N'est-ce pas ?
- Cool. Je suis sûre que je suis meilleure que lui.
- Il n'y a qu'un moyen de le découvrir.
Elle faisait se sourire qui voulait dire : «allez accepte». J'étais hésitante. Je me suis tourné vers mon père. Il a approuvé du regard. C'était symbolique. Je voulais absolument son accord avant de faire quoi que se soit avec ma mère.
- Chérie, écoute-moi.
Il posa une main rassurante sur mon épaule.
- Ça ne me pose aucun problème que tu passe du temps avec ta mère. Au contraire. C'est important de garder le lien.
- Je préfère décliner pour l'instant.
Je me suis ensuite tourné vers ma mère.
- J'ai encore trop mal pour passer du temps avec toi maman. Il y a encore trop de rancœur entre nous.
- D'accord. Je dois dire que je suis déçu. Même si je m'y attendais un petit peu.
Nous sommes montés nous coucher sur ces belles paroles.
Je n'aurais jamais cru revoir ma mère en si peu de temps. Je pensais que je l'a détesterais toute ma vie. Mais en faite non. Il y a encore beaucoup de rancœur et de douleur qui m'empêche de vouloir renouer complètement avec elle mais un an sans elle ça avait été tellement dure. Ça me fait du bien de la savoir en quelque sorte de retour dans ma vie. J'ai encore cette fissure béante qui régnait sur mon cœur depuis des mois. Je me dis qu'avec le temps elle réussira peut-être à s'estomper. Je l'espère. C'est tellement fatiguant d'avoir toujours une douleur au fond de soi-même.

***

9h30 le lendemain matin, Quartier de Figure Eight, Outerbanks.
La première chose à laquelle j'avais pensé en me réveillant se matin, c'était JJ. Pourquoi était-il la première chose qui me venait en tête, avant tout le reste ?
J'avais des choses plus importantes à faire et à penser. Et c'est lui qui est là en premier. Il se tape l'incruste dans mon cerveau sans y avoir été invité. Pourquoi ?!
Un message reçu m'a vite sorti de mes pensées. Un second client voulait acheter... Génial... Qu'elle super activité pour commencer la journée...
Il fallait que je trouve un moyen de sortir de la maison. Je pouvais dire à mon père que j'allais rejoindre les Pogues ? Pas sûre que ma mère apprécie. Mais pas le choix.
C'est donc ce j'ai fais. Après avoir petit-déjeuner. C'est passé comme une poste à la lettre.
J'ai couru au port, j'avais décidé d'en faire le lieu officiel de mes rendez-vous.
Mon client s'y trouvait déjà. Comme le premier, adossé à l'un des conteneurs.
L'échange s'est fait en quelques secondes. Dans le plus grand des silences.

***

10h15, Quartier de Figure Eight, Outerbanks.
J'étais de retour chez moi. Ma mère était en train de ranger ses affaires dans le coffre de sa voiture. Elle serait parti sans me dire au revoir si je n'étais rentrée ?
Je me suis approchée.
- Maman ?
- Ah poussin! Je suis contente de te voir. J'ai cru que j'allais partir sans te prendre dans mes bras une dernière fois.
- Donc tu l'aurais fais ? Partir sans me dire «au revoir» ?
- Mon avion décolle dans une demie-heure et je n'ai pas le choix de rentrer maintenant. Je ne pouvais pas reporter mon départ.
J'étais blessée je l'avoue. C'est bien qu'elle s'en aille. C'est mieux pour tout le monde. Elle n'avait rien a faire sur Outerbanks de toute façon. Bon débarras.
Je l'ai laissé me prendre dans ses bras. Si ça pouvait lui faire plaisir.
J'ai vu sa voiture disparaître dans le paysage de notre quartier. Une larme coulait le long de ma jour rougissante. Je ne l'ai pas accompagné à l'aéroport. JJ est arrivé derrière moi. Il a posé sa main droite sur mon épaule gauche. J'ai sursauté au contact de sa main.
- C'est toi.
- Désolé, je ne voulais pas te faire peur. Est-ce que ça va ?
- Ma mère vient de partir.
J'essuyais mes joues humides.
- C'est une bonne chose. Elle n'avait rien à faire ici. Elle serait parti sans me dire «au revoir» tu te rends compte ?
- On a tous des déboires familiaux on dirait.
- Ouais.
- Une bière ça te tente ? On est tous Château.
- Ça me tente grave!
Je portais mon regard sur lui. Les yeux dans les yeux. Nous échangeâmes un sourire.