New Life : He And I [Fanfiction Outerbanks]

Chapitre 30 : De Paradie à Tragédie

14h le lendemain, Plage de Outerbanks.
Nous nous étions allongés sur le sable avec JJ, l'un à côté de l'autre. Ma tête était posé sur son épaule. Sa tête se penchait sur la mienne. Nos doigts étaient entrelacés. Les pieds de JJ caressaient mes jambes. Le temps était merveilleux : ni trop chaud, ni trop froid. Ni trop vent ni trop peu.
John B, Kiara et Pope surfaient dans l'océan pendant que nous les regardions.
Cette journée s'annonçait comme parfaite, probablement la meilleure de cet été-là.
Pourtant, en une fraction de seconde, tout a changé, plongeant cette journée paradisiaque dans l'effroi, la douleur et la peur de mourir.

***

14h30, Plage de Outerbanks.
Derrière JJ et moi, une voix que je connaissais très bien, se fit entendre. Pleine de colère et de désespoir. C'était Rafe. En une fraction de seconde, nous étions face à lui. JJ tenait fermement ma main dans la sienne.
J'ai rapidement vu l'arme qu'il tenait dans sa main. Et je l'ai reconnu. Elle appartenait à son père. Je l'ai vu dans l'une des vitrines de ce dernier lors de mes précédentes visites chez les Cameroun.
JJ l'a vu aussi. Mais les autres Pogues, continuaient à surfer, sans faire attention, sans prendre conscience du drame qui allait se jouer devant leurs yeux.
- Rafe.
- T'es une salope. Tu m'entends ?! T'es qu'une putain de salope!!
Il pointait son arme vers moi.
- Oui, je... Je t'entends. Tu as raison. Je suis la pire des salopes. Mais s'il-te-plaît, baisse ton arme. Pitié...
- D'abord, tu te barres sans un mot, à l'autre bout du continent. Et quand tu reviens... Tu te tapes un de ces minables de Pogues !
Un mélange de tristesse, de colère et de folie se lisait sur son visage.
Moi, je pleurais, tandis que JJ restait de marbre.
- Baisses se putain de flingue ! Ordonna ce dernier.
- Me dis pas ce que je dois le Pogue.
- Ah ouais. Et sinon quoi ? Continua JJ.
- Sinon je la butte. Et toi avec !
- JJ arrêtes ça.
- Ok! Ok!
Je me suis adressé à Rafe.
- Je sais que je t'ai fait du mal comme je n'aurais pas dû. Je te demande pardon Rafe. Je suis désolée.
J'ai commencé à me rapprocher de lui.
- Qu'est-ce que tu fou bordel ? Chuchota JJ.
- Fais-moi confiance.
J'ai continué à avancer jusqu'à Rafe. J'ai baissé pistolet. Sans m'en rendre compte, ce dernier était pointé sur mon ventre.
- Rafe regarde-moi. Tu n'es pas un tueur. Tu es une bonne personne, je le sais. S'il-te-plaît, laisse-nous partir. Je t'en prie.
- Dis-moi que tu m'aimes.
Je pleurais tant j'étais terrifié.
- Je ne peux pas te dire que je t'aime. Parce que se serait te mentir. Je ne t'aime pas comme tu voudrais que je t'aime. Je sais que tu peux comprendre ça. Je sais que tu en ai capable.
- Si je ne peux pas t'avoir, personne ne t'aura.
Il a tiré. J'ai senti la balle entrer en moi, dans une vitesse folle. Je me suis immédiatement écroulé. Prise entre la douleur et l'envie de fermer les yeux.
- COURTNEY !!!!
JJ a hurlé, courant vers moi. Il a été coupé dans son élan par Rafe qui lui a tiré une balle dans la jambe.
Le fils aîné des Cameroun s'est enfuit après ça.
Affolé par les cris et les bruits de tirs, John B, Kiara et Pope ont couru vers nous en hurlant.
JJ et moi étions à terre. J'avais tellement mal. Je voyais le sang, mon sang, s'étaler sur le sable chaud. J'ai senti une main s'entrelacer dans la mienne. C'était JJ qui avait rampé jusqu'à moi.
- JJ...
- Accroches-toi je t'en pris! Hurlait-il, larmes aux yeux. Me laisses pas!
En courant, Pope avait réussi à appeler les Urgences. Kiara s'était précipité sur moi. Elle avait prit son bandeau pour appuyer sur ma plaie afin d'arrêter le saignement. Cela me faisait tellement mal. John B veillait sur son meilleur ami. Et Pope venait aidait Kiara, me forçant à rester conscient.
Les Urgences sont arrivés une dizaine de minutes plus tard. Les ambulanciers ont prit le relais sur nos trois amis mais les ont exceptionnellement autorisé à nous accompagner à l'hôpital.

***

15h, Centre Hospitalier de Outerbanks.
Dans l'ambulance, Kiara avait appelé mon père pour le prévenir tout en gardant une main dans la mienne.
Je serrais sa main du plus fort que je le pouvais. J'avais envie de me laisser partir tant la douleur était insupportable. Mais j'ai essayé de me battre de toutes les forces qui restaient en moi. Il n'y en avait plus beaucoup.
À l'hôpital, je suis immédiatement partie au bloc opératoire. Les chirurgiens devaient immédiatement retirer la balle et regarder l'ampleur des dégâts....

***

19h, Centre Hospitalier de Outerbanks.
Je m'étais réveillée après plusieurs heures de sommeil. Je comprenais rapidement ou je me trouvais. J'avais essayé de me redresser. Mais une douleur insupportable dans l'abdomen rendait tout mouvement impossible.
La nuit tombée, que je voyais par la fenêtre, me faisait réaliser que j'avais dormis plusieurs heures.
Tournant la tête, je voyais mon père et Rose. Ils discutaient avec un médecin. Je les observaient par la fenêtre menant sur le couloir.
JJ... Comment va JJ... Où est-il... Il faut que je sache...
Mon père est entré dans la pièce. Il devait sûrement avoir vu que je m'étais réveillée.
- Ma chérie, je suis soulagé de te voir réveillée!
Il s'est assis sur le fauteuil, près de moi, prenant mes mains dans les siennes.
- J'ai si mal...
- C'est normal chérie, tu as été opéré, les chirurgiens ont retirés la balle.
- JJ... Comment...
- Il va bien. Il été opéré aussi. Il se repose dans sa chambre. Il est avec John B, Kiara et Pope.
- Je veux le voir...
- Repose-toi. Je te promets que vous vous verrez quand tu iras mieux. D'accord ?
J'ai acquiescé de la tête. Mais je n'avais aucune envie d'attendre plus longtemps avant de voir JJ.
Le médecin avec lequel mon père avait discuté quelques minutes plus tôt, venait d'entrer dans ma chambre. Rose le suivait. Il m'a rapidement osculté.
- Comment te sens-tu ?
- Fatiguée et j'ai mal. Mais ça va.
- La douleur est tout à fait normal. Autre chose ?
- Je veux voir JJ.
- Tu n'ai pas en état de sortir de ta chambre. Il faut que tu te reposes. Tu le verra plus tard.
Je n'ai pas répondu.
Le médecin à continué.
- il faut que je vous parle de quelque chose d'important.
- Que se passe-t-il ? S'inquiéta mon père.
- La balle s'est logé dans un poumon. Ce dernier a été très endommagé. Une greffe est indispensable sinon elle n'y survivra pas.
Mon père s'est levé. Il fixait le paysage par la fenêtre, abasourdi par la nouvelle.
- Une greffe... C'est pas possible... Soupira Rose.
- Ne vous inquiétez pas. Ce genre d'opération est très fréquent dans nos service et nous la maîtrisons à la perfection.
- Ma petite fille doit subir une greffe pour pouvoir vivre... C'est un cauchemar. Reprit mon père, au bord des larmes.