Chapitre 31 : Après l'hôpital, la maison

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2h du matin, Hôpital de Outerbanks.
JJ avait réussi à se fofiler discrètement dans ma chambre. J'étais heureuse de le retrouver en bonne santé. Il allait bien. Nous nous sommes embrassé avec une telle intensité.
- Tu va bien ? Me chuchota-t-il dans l'oreille.
- J'ai mal mais je vais bien.
Il s'est allongé à côté de moi. Ma tête se cachait dans son cou tandis qu'il caressait tendrement mes bras. Nous avons, merveilleusement, sombré dans un sommeil aussi doux que possible.

***

7h30, Hôpital de Outerbanks.
J'avais été réveillée en sursaut par un bruit assourdissant. Tout comme JJ.
Nadia, notre infirmière était en train de frapper dans des casseroles.
- T'es malade ou quoi ?!
- Tu te plains JJ ? Tu ne devrais même pas être là ! Rétorqua notre infirmière préférée. Dehors !
- Cinq minutes Nadia...
- Exécution jeune chenapan !
JJ grogna avant de quitter la pièce.
Nadia c'est une infirmière exceptionnel d'une trentaine d'années qui s'occupe de moi et de JJ, depuis notre arrivée ici. On rigole bien avec elle. Sauf quand elle est autoritaire. Elle est doté d'une patience incroyable pour réussir à survivre une journée entière avec JJ.
- Pourquoi nous avoir réveillés aussi violemment ? Demandai-je en bâillant.
- Prenez ça comme une punition pour avoir désobéit.
- Une punition ? Insista sur un air interrogateur JJ qui était toujours à la porte.
Il a passé sa tête par la porte pendant quelques secondes. J'ai tellement rigolé.
- Fous-moi le camp ! S'exclama Nadia en lançant une de ses crocs à la tête du jeune blondinet.
- Je vais porter plainte pour tentative d'assassinat. Hurla JJ dans le couloir.
- Dégage JJ !
Finalement, il est parti. En à peine dix minutes, il avait déjà réussi à fatiguer les infirmières. Nadia a levé les yeux au ciel tandis que j'étais toujours en plein fou rire.
- Et tu trouves ça drôle toi ? Ironisa-t-elle.
- Absolument !
Mon infirmière à ensuite changé mes bandages et contrôlé ma cicatrice. Ce fut légèrement douloureux. Mais c'était pour la bonne cause.
J'ai passé dans ce grand lit, seule, une bonne partie de la journée. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, JJ qui se sentait parfaitement bien, n'avait pas le droit de venir me voir. J'avais besoin de l'avoir près de moi pour mieux guérir. Il est mon unique remède.

***

Deux semaines plus tard...

***

12h30, Hôpital de Outerbanks.
Je sortais enfin de l'hôpital après des jours et de jours de convalescence. J'avais eu la chance qu'on ai trouvé pour moi, un poumon compatible aussi rapidement. La greffe s'était bien passé. Et après plusieurs jours de siestes et de glandage, je sortais enfin de cet Hôpital.
JJ, lui, était sortit deux jours après notre arrivée. Depuis, il venait très régulièrement me voir. À chaque levés du soleil, il était là. Et à chaque couchés du soleil, il était toujours là. Il m'avait promis l'exclusivité de son temps jusqu'à ma sortie. Je me sentais coupable de l'empêcher de profiter de ses vacances pour moi mais j'étais heureuse de le voir chaque jour.
Mon père était sûrement la personne la plus heureuse de me voir rentrer à la maison tant il avait de faire la fête pour fêter ça.
- Attend je vais t'aider.
Il s'était approché de moi et me tenait par les côtes pour m'aider à m'asseoir dans la voiture. La cicatrice de ma greffe était toujours douloureuse.
- Merci papa, mais je n'ai besoin de l'aide de personne. Ne t'embêtes pas.
- Mais je ne m'embête absolument pas. Tu sais bien que je ferais tout pour toi.
- Cela va de soit. Et c'est réciproque.
Papa a démarré la voiture et j'ai regardé le parking de l'hôpital s'éloigner, par la fenêtre.
- Au fait, Rose est la maison, elle nous attend. Elle dîne avec nous se soir. Cela ne te dérange pas j'espère ?
- Absolument pas. Au contraire.
Mon séjour à l'hôpital avait eu un unique bien fait. Rose était venu souvent me voir. Et nous nous étions énormément rapproché. On avait réussi à créer une complicité entre nous. De plus, nous avions eu l'occasion de nous découvrir pas mal de point communs.
- Je suis content que vous vous soyez rapproché toutes les deux.
- Moi aussi. C'était primordial. Bien que je n'apprécie guère le fait de me cacher des choses, elle est ma mère biologique. Elle doit avoir une place en conséquence dans ma vie.
- Autre chose, j'ai eu maman au téléphone l'autre jour.
- Comment elle vit tout ça ? Elle va bien ?
- Très bien chérie. Elle très heureuse pour toi.
- J'avais peur qu'elle se sente seule ou qu'elle est peur que je ne l'a considère plus comme ma mère.
- Je te mentirais si je te disais que ça ne lui avait pas déjà traversé l'esprit. Mais elle n'est pas effrayé par l'avenir. Car elle sait qu'elle sera toujours ta vraie maman.
- Oui. C'est elle qui m'a élevé et qui a été là à tous les moments importants de ma courte vie. Jusqu'à il y a deux mois.
- Tu devrais l'appeler. Elle aimerait avoir de tes nouvelles.
- Je le ferais en rentrant, c'est promis.
Le reste du trajet fut plutôt silencieux.

***

13h, Quartier de Figure Eight, Outerbanks.
Nous étions arrivés à la maison sous une pluie battante. Des nuages noirs avaient envahi notre ciel bleu en quelques secondes. Mon regard s'est tourné vers la fenêtre du salon. Je voyais Rose, s'affairer pour que tout soit parfait. Je ne pu m'empêcher d'esquisser un sourire.
Nous sommes entrés dans la maison.
- Coucou, vous deux! S'exclama Rose.
- Salut, ça va ?
Je lui fit la bise, avec un grand sourire.
- Très bien merci. Et toi ? Comment tu te sens ?
- On peux mieux.
J'accrochais ma veste au porte-manteaux. En levant mes bras, j'avais ressenti une forte douleur, en témoigne la grimace qui a accompagné le mouvement. Mon père m'a immédiatement prit le manteau des mains.
- Reposes-toi chérie.
- Ton père à raison. Évite les mouvements qui te font souffrir.
- À vos ordres.
Je me suis assise à table. Nous avons déjeuné.

***

15h, Quartier de Figure Eight, Outerbanks.
L'après-midi se passait dans le plus grand des calmes. Rose était répartie chez elle et mon père travaillait sur un dossier apparemment très important, dans son bureau. Quant à moi, je lisais un bouquin, tranquillement allongée dans mon lit. Je guettais le paysage par la fenêtre. La sonnette retenti soudainement, rompant ainsi le silence d'aplomb qui régnait dans cette maison.
Je suis descendue assez rapidement. La curiosité de connaître l'identité de celui ou celle qui se tenait de l'autre côté de la porte, prenait le dessus. Intérieurement, j'espérais que se soit JJ. J'avais tellement envie de le voir ....

New Life : He And I [Fanfiction Outerbanks]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant