New Life : He And I [Fanfiction Outerbanks]

Chapitre 25 : Retour aux sources

2h30, port de Outerbanks.
Je regardais le ciel étoilé. Larmes au yeux. Je me demandais ce que j'allais devenir, seule en Californie. J'étais triste. Brisé. En colère. Des hésitations et des doutes courraient dans ma tête avant que je ne monte dans le bateau. Un charmant commandant m'a montré la cabine ou j'allais passer la nuit. Un lit, une table et un placard dans une petite pièce de quelques mètres carrés.
J'étais allongé sur le lit, fixant le plafond, entièrement peint d'un vieux blanc virant au jaune. J'ai fondue en larme. Presque en hurlant. J'étais à bout. Telle une cocotte-minute prête à exploser. Toute la pression est retombée d'un coup. Et j'ai finis par sombrer dans un sommeil malheureux, interrompu de cauchemars et réveils en sursauts.
J'ai sentis mon téléphone vibrer dans ma poche. JJ m'appelait. J'avais hésité à répondre. Mais j'ai préféré raccrocher. Je ne pouvais pas lui donner le moindre indice sur lieu où j'allais. J'aurais pourtant tellement aimé entendre sa voix qui m'apaisait tant.

***

7h30, Davis, Caroline du Nord.
On frappa à la porte violemment. Me sortant d'un sommeil dans lequel j'avais replongé quelques heures plus tôt.
- Entrez.
- Bonjour Mademoiselle.
- Bonjour.
- Je venez vous informer que nous sommes arrivés sur le continent. Vous avez une demie-heure pour ranger vos affaires et descendre. Après, le bateau repartira.
- D'accord. Merci.
- Bonne fin de journée.
- À vous aussi.
Le marin avait disparu aussi vite qu'il était arrivé. J'avais passé une quinzaine de minutes à ranger les affaires que j'étais discrètement allé chercher chez moi. J'avais laissé à mon père et à Rose, une lettre similaire à celle écrite pour les Pogues.

***

11h, Aéroport de Raleigh, Caroline du Nord.
Trois heures venaient de passer, trois heures que j'avais passé en bus pour rejoindre Raleigh. La bah, j'attendais l'avion qui allait me ramener à Sacramento en Californie. Dehors, la pluie commençait à tomber. Je regardais les gouttes d'eau s'écraser sur le sol.
À cette heure-là, les Pogues, mon père, Rose, devaient avoir trouvé et lu mes lettres. Ils savaient que j'étais partis. Ils savaient que je n'étais plus sur Outerbanks. J'essayais d'imaginer leurs réaction. Mon père devait probablement être affolé, il doit vouloir partir à ma recherche. Et je suis persuadé que Rose tente de l'en dissuader. Je suis sûre quelle est de mon côté et qu'elle comprends mon choix.

***

11h30, dans l'avion.
Je m'asseyais à la place qui m'avait été assigné. Une charmante vieille dame est venue s'asseoir à côté de moi. Elle a commencé à lire un livre après avoir attaché sa ceinture. Elle a jeté un coup d'œil vers moi.
- Bonjour ma petite.
- Bonjour Madame. 
- Comment est-ce que tu t'appelles ?
- Courtney-Chelsy mais tout le monde m'appelle Courtney.
- Enchantée Courtney. Moi je m'appelle Lucienne.
- Enchantée.
- Quelque chose me dis que tu part pour fuire une peine que tu as eu. Je me trompes ?
Je me suis redressé.
- Comment vous avez su ?
- Je suis psychologue à la retraite. Mais j'ai surtout vu ton expression faciale toute triste.
Un message du commandant de bord nous rappelant que le port de la ceinture est obligatoire lors du décollage, venait d'être diffusé dans tout l'avion. L'appareil s'est ensuite envolé pour disparaitre dans les nombreux nuages de Raleigh. Cela m'avait quelque peu déconcentré de ma conversation avec ma voisine mais j'en avait repris le fil.
- Je viens d'apprendre que ma mère n'est pas ma mère biologique. J'en veux aux personnes qui me l'ont cachés.
- Je suis désolée pour toi.
- Et vous, pourquoi vous partez ?
- Pour à peu près les mêmes raisons que toi. J'ai récemment découvert les infidélités de mon mari. Le divorce a été difficile. Je pars vivre auprès de ma sœur pour oublier tout ça.
- Je suis désolée.
- Ne t'en fait pas pour moi.

***

23h30, Aéroport de Sacramento, Californie.
L'avion avait atterri. Nous nous apprêtions tous à descendre de ce gigantesque appareil.
Dehors, la nuit était tombée, la pluie avait cessé. Il faisait bon, l'air était respirable et tellement bon. Revoir cette ville, tout mes souvenirs me revenaient. Tout n'étaient que mensonges et cachotteries. Toute ma vie est un immense mensonge. 

***

9h, Sacramento, Californie.
J'avais passé la nuit dans un hôtel à proximité de l'Aéroport. Des dizaines d'appels manqués de mon père et des Pogues, s'affichaient sur mon téléphone.
J'ai finalement rendu la chambre de bonne heure, et je suis parti en ville. J'ai traversé tout Sacramento à pied et je me suis retrouvée face à cette grande maison que je connaissais très bien. Chaque recoins de cette immense bâtisse étaient gravés à jamais dans ma mémoire. C'est la maison de mon enfance. Celle qui m'avait vu naître et grandir. Des enfants jouaient gaiement dans le jardin. Je souriais en voyant cette maison pleine de vie. J'avais tellement peur qu'elle soit laissé à l'abandon après notre départ. Je pensais l'a retrouver vide de vie. Sans habitants pour veiller sur elle. J'étais heureuse de voir que je m'étais trompée.
Une voix féminine m'a sorti de mes pensées.
- Bonjour.
- Oh bonjour.
- Est-ce que je peux savoir pourquoi vous fixez mes enfants ?
- Je suis vraiment désolée.
L'émotion des souvenirs qui sont remontés, me faisaient bafouiller.
- Je suis née dans cette maison. Et j'y ai vécu toute ma vie. Je ne voulais effrayer personnes. Je suis juste heureuse de voir quelle est pleine de vie.
- Vous voulez entrer ?
- Je ne voudrez pas déranger.
Finalement, la nouvelle propriétaire de mon ancienne maison, m'avait entraînée à l'intérieur. Elle m'a servi une tasse de thé. Puis nous avons fait connaissance.
- Je ne t'ai pas demandé, comment est-ce que tu t'appelles ? On peut se tutoyer ?
- Bien-sûr. Je m'appelle Courtney-Chelsy Geaben. Et vous ? Enfin toi ?
- Marylin Wilson.
Ses enfants sont entrés en courant dans la maison pour nous rejoindre.
- Et voici mais deux enfants, Thérésa et Georges.
Je leur ai sourit.
J'ai raconté mon histoire à Marylin. Elle m'a raconté la sienne.
- Tu n'a aucun endroit ou dormir ?
- Non... Je vais dormir à la belle étoile.
- C'est hors de question. Tu n'a qu'à t'installer dans la chambre d'ami.
- Vous avez aménagé une chambre d'ami ?
- Dans la pièce rose à l'étage oui.
- C'était ma chambre! Mais je ne voudrais pas déranger.
- Tu ne déranges personne. Reste au moins cette après-midi. J'en discuterais avec mon mari à son retour du travail.
- D'accord.
J'avais passé une incroyable après-midi. J'avais rigolé. J'avais oublié mes problèmes et mes peines. Ma joie de vivre avait resurgit.