Sherwood Stories

Amour et attachement

Chère Seleste,

J'ai tenté de prendre contact avec vous au courant de la matinée et n'ai malheureusement eu guère de succès. Une amie loyale m'a apprise dès mon retour à la citadelle que vous aviez été invité à séjourner au palais. Je ne doute point que l'hospitalité que vous recevez doit être bien confortable comparativement à la petite maison où vous loger d'ordinaire.

Toutefois, j'ai eu la nouvelle bien pénible qu'en mon absence, que le prince avait reçu beaucoup d'attention de la gente féminine malgré la demande en mariage qui m'a été fait par son altesse le prince Ezra. Cette même amie m'a affirmé avec certitude que l'une de mes camarades aurait été elle-même l'une de ces femmes à la recherche d'attention masculine. Cela m'a grandement surprise mais encore plus lorsque qu'on glisser à mon attention que cette même consœur avait bien l'intention de se faire demander sa main par un homme qui m'est très chère.

Je ne voulais y croire mais semble-t-il que cette personne n'a eu peu de considération ou respect envers ma personne pour se jeter dans les bras de cet homme. J'ai été bien déçu mais également outré du comportement de cette femme si familière. C'est peu dire de ce comportement honteux et déloyal envers une personne en qui j'avais confiance.

J'ose espérer que ce ne sont là que les balivernes de mauvaises langues bien que je doute que cela soit faux. Autrement, je crains que ce soit là le début d'une rivalité dangereuse auquelle vous ne seriez préparé. J'estime néanmoins que vous être, chère camarade, dans le droit de vous expliquer.

Dans l'attente de votre réponse,

Katherine Knightley.

J'ai écrit sans m'arrêter et pas une fois j'ai dû réfléchir à ce que j'écrivais. Les mots noircissaient la page alors que mon sang bouillait dans mes veines. Une fois terminé ma rage n'avait pas diminué mais ce sentiment de satisfaction était si grand que cela n'avait apaisé ma soif de vengeance. J'ai serré les paupières et tenté de me calmer mais ma fureur est si vive que je n'ai pu de détendre. J'essaie de prendre de longue respiration sans davantage de succès.

T: Ces vilaines rides sont le dessein d'un esprit perturbé.

J'ouvre les yeux, Tamara se tient à côté de la petite table à laquelle je suis assise. Elle porte un châle élimé sur ses épaules et un sourire chaleureux sur le visage. Instantanément, sa présence m'apaise à un point tel que les raisons de ma colère se sont envolées. Si ce n'étais pas des passants, je l'aurais serré fortement contre moi.

K: Tamara, je suis heureuse de te voir.

T: C'est un plaisir retourné, trésors.

K: Comment vont les plaies d'Aaron?

T: Elles guérissent lentement mais elles ne semblent pas s'infecter. On doit remercier tes talents de coutures. Tu lui as sauvé la vie.

K: Je suis certaine qu'il s'en serait bien sortie même sans mon aide.

Elle dodeline de la tête peu convaincu. Le salut d'Aaron ne dépend que de lui et de sa capacité à rester tranquille. Tamara dépose le panier remplis de chandelle sur table et s'assoit en face de moi.

T: Je ne sais point si c'était délibéré mais tu n'as pas répondu à ma question.

K: Il est vrai qu'un certain événement m'a bouleversé.

T: Je suis tout ouïe pour te conseiller si tu le désires.

Je soupire, je fais confiance à Tamara mais cette situation me dépasse. En commençant par la demande en mariage du prince jusqu'à la lettre que je tiens entre les mains. Elle écoute attentivement sans porter de jugement ou m'interrompre. À la fin de mon récit, elle me confisque la lettre pour Seleste. Je tends la main pour qu'elle me la rende mais elle semble bien déterminée à la conserver.