Une rose de plus

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A mon plus grand désespoir, le voleur ne s'est pas arrêté depuis le coup à l'église. Il accumule les réussites à ma plus grande frustration. Je suis retourné là où il m'a échappé. Le mécanisme a été remis en fonction leur promettant un moyen de s'échapper à nouveau. Les gardes et la milice semblent complètement désemparé à chaque fois qu'il fait une apparition et pourtant, ce n'est pas rare. Je soupire à la seule pensée qu'il glisse entre nos doigts à chaque fois. Il s'enfuit exactement de la même manière, comment se fait-il qu'ils n'aient pas mis la main dessus.

En plus de faire des vols la nuit, il se montre maintenant le jour. Cette mascarade doit prendre fin!

Je dépose ma brosse à cheveux sur la table basse. J'insère une épingle dans mes cheveux pour compléter ma coiffure. Le reflet que me lance le miroir confirme ma distraction durant ma toilette. Je secoue la tête avant recommencer rageusement la tâche. Je me presse mais doit tout demême me résoudre à une coiffure beaucoup moins élaborée. Une fois la tâche complétée, je descends à l'étage pour préparer le petit déjeuner. A ma grande surprise, mon père est déjà levé et a commencé la tâche sans moi. Bien que surprise, je ne peux que m'en réjouir.

F: Tu as bien paressée ce matin!

K: Je m'excuse d'être descendu si tard, ma toilette m'a pris plus de temps qu'à l'habitude.

F: Ta toilette donc...

K: Oui je...

Je m'arrête constatant une rose blanche sur la table de notre humble demeure. Elle accompagner d'une lettre et sa vue seule me fait soupirer.

F: Je t'en prie Kate, ne soit pas aussi difficile!

K: Difficile !? Est-ce, père, beaucoup demander d'un homme qu'il ait au moins le courage de venir m'exprimer son sentiment de vive voix?

F: Mon enfant, ceci est pratique courante, voir une tradition! Tu es beaucoup trop dure avec ses hommes. Il faudra bien que tu te résigne un jour à accorder à l'un d'eux le plaisir de ta compagnie. Kate... je ne veux pas te pousser mais... je te demande de rencontrer ce garçon. S'il s'avère indigne alors je ne te demanderai pas de le revoir.

J'ouvre la bouche et la referme sans laisser s'échapper le moindre mot. Mon père a été bien occupé ses derniers temps et ne voulant pas interrompre son travail, je n'ai pas eu l'occasion de lui parler de mon entretien avec son altesse. Contrairement à mes amies, il n'est point en connaissance de son sentiment à mon égard, bien que celui-ci tarde à m'envoyer une invitation. Cependant, je ne peux lui en parler maintenant. Cela serait perçu comme un mensonge et je me refuse à cette éventualité.

K: Père ne m'y obliger pas!

F: Je suis un homme patient mais je me fais vieux... je veux te savoir bien mariée et avec un avenir confortable. Je dois exercer mon rôle de père cette fois ci et te demander de rencontrer ce garçon.

K: Père, j'ignore même qui est ce garçon et si...

F: Henry Sébastian Benjamin de Oaklane. Je me suis permis de regarder la missive.

K: Le fils du tailleur mais... n'ai-je pas déjà reçu une rose ainsi qu'une lettre de sa part?

F: Le même oui! Il faut dire que cet homme sait ce qu'il veut.

Je me mords la lèvre. Je n'ai aucune envie de le rencontrer et je n'éprouve aucun plaisir à désobéir aux rares demande de mon père.

F: Katherine, rencontre-le. S'il ne te plaît point, je n'insisterai pas.

K: D'accord...

F: D'accord !?

K: Je vais le rencontrer, dès aujourd'hui.

Sherwood StoriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant