Sherwood Stories

Une décision difficile

Ce que j'avais craint s'était réalisé. Ezra et moi avions été vu devant la maison des Bennet et de ce fait, de nouvelles accusations ont pris place. Pas un jour ne passe sans que je sois dévisagée sur la place publique. Où que j'aille, les rumeurs me suivent. Certaines sont plus glorieuses que d'autre mais aucune d'entre elles ne s'approchent non seulement un tant soit peu de la vérité. Certains vont même jusqu'à prétendre que j'ai goûtée au péché de la chair. Tout cela est bien fatiguant! Tous ces gens qui n'ont rien d'autre à faire que créer de nouvelles rumeurs à mon compte.

Encore aujourd'hui alors que je me promenais un vieillard m'a regardé de haut en bas en secouant la tête. Ça été la goutte qui fait déborder le vase! J'ai penché mon ombrelle afin de cacher mon visage des villageois et ma vue des regards réprobateurs. Je soupire bruyamment et finis par m'arrêter à force d'écouter les chuchotements.

K: Pardonnez-moi... peut-être n'est-ce point une bonne journée pour être en ma compagnie.

L: Tous les jours sont une bonne journée à votre compagnie. Ne vous laissez pas atteindre par ces vils rumeurs! Vos amis et son altesse savent tous que tout cela est faux.

K: Cela ne change point l'avis et le comportement des autres habitants. Je suis presque nostalgique du temps ou j'étais invisible. Un enfant jouant chez ces amies le soir avec des robes à volant trop souvent recouverte de boue.

S: J'admets que c'était plaisant de ne pas avoir le souffle coupé par les corsets.

L: Il y a là un avantage, avec cette promesse d'amour du prince, tu n'as plus à t'inquiéter de te trouver un époux! Danser jusqu'au levé du jour dans le but d'accrocher le regard de l'un de ces messieurs.

S: Mais Liana n'est-ce pas là, la partie amusante de se faire courtiser? Les bals et le regards de ses hommes sur vous? Je vous envie tant! Si j'étais plus jolie ou avait les moyens de participer à toutes les soirée, je ne me plaindrais pas!

L: Pas lorsque comme moi, vous appréciez le calme et la détente. Je pourrais presque dire tout haut que j'envie Charlotte d'avoir trouvé un bon mari si hâtivement. Elle n'aura donc pas cette pénible corvée que de devoir se pavaner toute une nuit pour être vu.

S: On dit qu'elle serait déjà bien installée dans le cottage de monsieur Archibald.

K: Ce qu'on dit est trop souvent fautif et trop peu de gens s'inquiète de la vérité.

S: Oh Katherine! Ne soyez pas amer!

K: Comment faire autrement? Je cesse d'être accusée et ses regards remplis de reproches me suivent partout où je vais. Osez dire que vous ne les aviez pas remarqués.

L: Vous ne devriez pas, si ça se trouve vous serez peut-être la prochaine souveraine d'Oaklane.

S: Oh ce serait si merveilleux! J'ai même entendu dire que son altesse a déjà demandé au joaillier de se rendre au château! Peut-être vous a-t-il fait confectionner une bague!

L: Je ne serais pas surprise que le prince ait choisis le plus brillant des diamants pour Katherine.

S: Oh même Charlotte a dû se contenter d'une alliance d'argent!

L: Je croyais pourtant que monsieur Archibald avait les moyens de se permettre une bague couverte de pierre précieuse!

S: Sa fortune lui permet oui mais j'ai entendu dire qu'il a choisi une alliance plus humble afin de permettre à sa nouvelle épouse une...

K: SA SUFFIT!

Mes deux camarades me dévisagent complètement outrés. N'ont-elles donc rien écouté de ce que je venais de dire! Ne réalise-t-elle pas qu'elles sont elle-même porteuse de ce genre de ragots qui me blesse? Je serre les paupières cherchant à effacer de mon esprit leurs réactions mais je n'y arrive pas. Peut-être est-ce la pression qui devient plus grande de jours en jours ou simplement que je n'ai plus la force d'ignorer ses commentaire désobligeant sur ma personne qui me fait réagir de cette façon, je ne pourrais le dire. Mais une chose est certaine...