Promesse tenue!

115 9 0
                                    

Madame Evergreen installe une nouvelle épingle dans mes cheveux. Elle a passé chaque partie de mon corps au peigne fin. Dès à la sortie de la bassine hier soir, elle s'est attelée à la tâche en s'occupant de mes cheveux pour qu'une fois sèche au petit matin, elle puisse coiffer les boucles qui se sont formés. Après une énième épingles, elle vérifie son travail avec un sourire.

C: Bien, excellent! Maintenant nous allons resserrer le corset et tu pourras mettre ta robe.

K: Je crois que c'est la première fois que je te vois t'attarder avec autant de soin pour mes cheveux.

C: C'est parce que c'est la première fois que tu restes aussi longtemps assise sagement et sans te plaindre.

K: Oui je le reconnais.

Elle tapote mes épaules et s'éloigne. Je vérifie mon reflet dans le miroir bien que je n'ai rien à redire. Un maquillage discret et une coiffure qui ne laisse échapper aucune mèche de mes cheveux. Le résultat est tout simplement parfait. Je me lève et me retient à la poutre de mon lit afin que madame Evergreen en réserve le corsage. Je retiens mon souffle alors qu'elle tire agressivement sur les lacets. Heureusement pour moi, j'ai déjà une taille fine, même une fois resserrer je peux respirer sans difficulté. Constance m'aide à enfiler la robe et choisis quelques bijoux pour harmoniser le tout. Alors que je vérifie une dernière fois mon reflet dans le miroir, j'entends Constance Evergreen renifler. Je me retourne et constate par moi-même un visage larmoyant.

K: Constance, pourquoi pleurez-vous?

C: Oh! Ce ne sont là que les pleurs d'une vieille femme qui vous a vu grandir beaucoup trop rapidement.

K: Vous vous plaigniez toujours de mon immaturité lorsque j'étais enfant!

C: Je sais bien... mais vous voilà devenir une si jolie femme. Je regrette que votre mère ne soit plus là pour voir ce que vous êtes devenus.

K: Peut-être aurait-elle eu honte de mon comportement ces derniers temps...

C: Mais fière de votre courage et votre ténacité très chère. Je ne l'ai malheureusement pas connue mais vous êtes l'une de ces rares femmes qui se distingue par leur force de caractère et leur indépendance. Bien que ceci soit considéré comme inconvenable dans notre société cela vous rend unique et forte. Peu importe où vous conduira votre étoile Katherine, ne perdez jamais de vue ce que vous êtes.

K: Je vous le promets.

C: Tu es devenue une charmante jeune fe... femme beaucoup trop rapidement...

Elle me sourit tendrement tout en essayant une larme au coin de ses yeux avant de me serrer dans ses bras. J'évite de la regarder en face afin de ne pas ruiné le maquillage qu'elle a appliquée sur mes yeux. Ce serais dommage de gâcher un tel travail. Elle recule rapidement et me pince gentiment les joues.

C: Allons allons! Tu dois te mettre en route sinon tu seras en retard et on ne fait pas attendre un membre de la famille royale.

K: Cela va de soi.

Elle essuie une énième fois ses yeux bouffis et me pousse hors de la pièces. Je descends l'escalier, mon père m'y attend avec une expression de surprise que je n'avais pas connue encore chez lui.

F: Oh ma chérie! Ce que tu es belle! Son altesse serait complètement aveugle s'il ne vous juge pas digue de sa personne.

K: Merci mais je doute que le prince ait fait la connaissance de princesse beaucoup plus jolie que je ne le suis.

F: Plus jolie peut être mais jamais il ne trouvera une femme plus aimante ou plus fidèle à elle-même que tu l'es... et cela... il le sait...

K: Cela n'est point suffisant...

Sherwood StoriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant