Six jours... Six longues journées à me demander s'il va bien. Six jours à ne pas avoir de nouvelle de l'homme qui m'a donné la vie. Aucun décret pour son exécution, aucun indice de son relâchement. Un homme innocent a été enfermé et je ne peux passer une journée de plus dans l'attente interminable d'une quelconque information venant de l'homme que j'aime le plus dans ce monde. Cette nuit, m'a apporté beaucoup de sagesse. Dès les premières lueurs du soleil, j'ai préparé mon plan et m'applique à ma toilette. Brossant chacune de mes mèches de cheveux et repassant chaque détail de mon visage à la loupe. Je ne peux pas faire un mauvais pas. Chacun de mes gestes seront décisif.
Aujourd'hui, je vais faire libérer mon père.
Quand le soleil sera au plus haut dans le ciel, les portes du palais s'ouvriront pour laisser les citoyens se plaindre directement au roi ou lui demander de leur accorder une requête. Je ferais partie de ces gens. Je le dois... Pour mon père! Je n'ai rien dit à Constance qui croit que je vais me morfondre une journée de plus, je sais très bien qu'elle m'empêcherait de me rendre au palais pour le défendre. Après tout, les filles de bonne famille se laisse défendre par leur mari et le contraire serait plus que honteux, mais je ne suis pas de ces jeunes filles apeurées. Mon père est le dernier parent qu'il me reste, il est hors de question que je reste les bras croisés alors que sa vie est en danger. Je resserre une dernière fois mon corsage avant d'enfiler la plus belle robe que je possède. Je fouille dans ma boîte à bijoux quelques trésors qui m'aideront à paraitre à mon avantage. Je réajuste ma coiffure et quitte la maison avec mon ombrelle. Dans les rues les gens m'ignorent mais c'est très bien comme cela. Ces derniers jours, j'ai eu droit à un éventail de réaction de la surprise à la pitié tout en passant par le dégoût. Pour aujourd'hui, l'anonymat me convient parfaitement.
Les rayons du soleil réchauffent la place principale et les habitants de la ville sortent en grand nombre dans les rues. Le château n'est plus qu'à quelques mètres alors que mon cœur s'affole. Au portail, les gardes ne m'arrêtent pas, j'avance dans un couloir couvert de tableau de toutes les grandeurs. Plusieurs représentent la famille royale ou leurs prédécesseurs. Les autres demandants se laissent impressionnés par la richesse et la grandeur de l'endroit. Je ne me laisse pas déconcentré, je suis venue ici dans un but précis et je n'ai pas le luxe de me laisser distraire. Quelques personnes s'assoient alors que d'autre font les cents pas dans le petit couloir ou nous attendons que la porte au bout de ce couloir ne s'ouvre.
De longue minutes passent avant qu'un garde en sort et certains villageois se rues vers celle-ci comme de vrais animaux. Le garde les repousse et permet à un fermier de passer. Puis l'attente recommence. Plusieurs heures passent et les gens s'enchaînent. Certains ressortent escorté par les gardes tout en maudissant la famille royale et d'autre s'effondre avant même de se rendre à la porte principale. Toutes ces personnes n'ont qu'un point en commun, leur requête a été visiblement rejeté. Finalement un garde royal s'approche de moi.
G: Madame, qui donc accompagnez-vous?
K: C'est mademoiselle et je suis seule, J'ai une requête pour le roi.
G: Et vous êtes?
K: Katherine... De Fairfield.
Ce n'est pas courant qu'une jeune femme vienne à la cour pour ce genre de raison. Ordinairement, ce sont les hommes qui se présentent pour leur famille ou épouse. Il m'invite à passer de l'autre côté de la porte d'un signe de main. De l'autre côté se trouve un nouveau couloir puis une nouvelle porte ou cette fois ci, je ne suis pas invité. Le garde passe la porte mais la referme incorrectement ce qui me donne accès à ce qui se passe de l'autre côté.
G: Votre majesté, une mademoiselle Katherine De Fairfield désirait s'entretenir avec vous.
H: Mademoiselle? Fairfield est à plusieurs lieux de cet endroit, lui avez-vous demander les motifs de sa visite.
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Sherwood Stories
RomanceTout le monde connais l'histoire de Robin des bois, de la façon dont il volait aux riches pour redonner aux pauvres. Cette histoire a inspiré trop de criminels. Mon nom est Katherine. Je suis fille de forgeron pour la garde royale. Tout ressamment...