Promenade en ville

208 12 0
                                    

F: Tu es sûre que tu ne veux pas que je demande à nos voisins de t'accompagner?

K: Ne t'inquiète pas, j'ai fait ce chemin plus d'une centaine de fois.

F: Je sais, cela ne m'empêche pas de me faire un sang d'encre à chaque fois.

K: Allons! Je serai de retour avant le diner!

Je pose un baiser sur la joue de mon père, Filibert Knightley de Fairfield et prend le nécessaire pour ma petite escapade. Mon père a énormément de travail ces derniers temps, la garde royale a passé une commande importante et il manque terriblement de matériaux pour arriver à la compléter. Cela me fait plaisir de l'aider dans sa tâche. En même temps ça me permet de quitter la maison et rendre visite à mes amies qui habite les grandes rues. Bien que je m'ennuie du temps où nous vivions à la campagne, je dois avouer que la proximité d'autant de commerce et de la civilisation en général est bien pratique.

Je pose un baiser léger un le sommet de sa tête et ouvre la porte d'entrée. Immédiatement, un courant chaud et doux entre dans la pièce. C'est agréable! Je passe prêt de ne pas remarquer le gage au pied de la porte. Une rose blanche accompagné d'une lettre. Agacé, je la prends et la jette sur la table sans ménagement avec la lettre qui l'accompagne.

F: Encore !?

K: Semble-t-il...

F: Katherine, tu pourrais prendre au moins quelques minutes pour lire cette déclaration! Tu ne sais même pas de qu'il s'agit... Si ta mère avait été aussi difficile, jamais nous ne nous serions mariés.

Je soupire. Une rose blanche déposer à la porte ne veux signifier qu'une chose. Intérêt de mariage ou d'une rencontre en vue de celle-ci... Et c'est la cinquième ce mois-ci. Je sais que cela exaspéré mon cher père de me refuser à chacune de ses demandes mais il est hors de question que j'accorde ma main a un homme qui n'a même pas le courage de venir me rencontrer en personne. Un coup d'œil à l'enveloppe que je m'apprête a déchiré pour me rendre compte que cet homme ne fait pas exception aux autres.

K: Henry Sébastian Benjamin de Oaklane.

F: Oh c'est le fils du tailleur qui confectionne les vêtements de sa majesté le roi!

K: Mais surtout un homme à qui je n'ai jamais adresser la parole! Comment peut-il s'imaginer que j'accepterai d'épouser un homme à qui je n'ai jamais parlé!

F: Peut-être est-ce l'occasion de faire de nouvelles rencontres.

K: Papa...

F: Bien sûr, je comprends ton point de vue et le respecte entièrement. Je m'inquiète seulement pour toi et de ce qui arrivera quand mon heure viendra. Qui s'occupera de toi ? J'aimerais te savoir protégé et être certain que tu ne manqueras jamais de rien.

K: Oui évidemment et cela viendra, mais je refuse d'accorder la moindre attention à un homme qui croit que déposer une rose à notre porte soit suffisant pour mériter un tel engagement.

Il soupire à son tour mais n'ajoute rien de plus. Il sait très bien que je ne céderai pas aussi facilement. Je prends ma besace avant quitter la maison. Dehors l'air est frais et bon. Les gens s'agitent déjà dans la rue. Mon premier arrêt est aux écuries pour donner un peu de fourrage à Nero, notre petit étalon bai. Quand nous habitions à la campagne, mon père le montait souvent pour aller vendre ce qu'il avait forgé en ville mais maintenant que nous y habitons, ses activités sont réduites. Elle se résume entre autres à mes balades entre amies dans les prés environnant la ville. Heureusement pour lui, j'ai une mission bien spéciale à lui confier puisque la commande que mon père a passée sera beaucoup trop lourde pour moi.

Sherwood StoriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant