P R O L O G U E

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        Les lampadaires de la rue dans laquelle je me trouvai clignotaient, ils avaient franchement l'air d'avoir besoin d'être réparé, mais personne ne le ferait. Les autorités de la ville ne venaient jamais par ici, c'était bien trop dangereux. Cette région de la ville était connue pour sa délinquance et son attrait pour le vice, chose qui terrifiait les pauvres policiers de la ville de Tijuana au nord ouest du Mexique. En fait, c'était toute la ville qui était considéré comme complètement dangereuse, on retrouvait des dizaines de cadavres par jours, des coups de feu provenant de règlement de compte se faisaient entendre tous les jours. C'était pour ces nombreuses raisons que j'étais venue me réfugier ici. Si la police de Séoul pensait que les Cavaliers auraient fui dans des paradis fiscaux avec tout l'argent qu'ils avaient dérobé, ils se trompaient lourdement. 

Les bras chargés de courses de nourritures, j'entrai dans le hall de l'immeuble qui était désormais devenu ma résidence. Bien sûr, j'aurais pu acheter l'immeuble entier, mais cela aurait paru trop suspect aux yeux de mes voisins, et ce n'était pas le moment pour moi de susciter des questions auprès de mon entourage. Déposant mes deux sacs sur le sol sale, je sortis la clef de l'appartement situé au rez-de-chaussée de l'immeuble, question de pratique. Comme à chaque fois, il fallait que je donne un léger coup d'épaule dans la porte pour que celle-ci daigne s'ouvrir. J'entrai donc, posant mes sacs dans l'entrée et refermant derrière moi. 

L'appartement était complètement plongé dans le noir, ce qui n'était pas normal. Abandonnant les sacs de course, je me mis à marcher silencieusement dans mon appartement. Je sentais désormais plus que jamais mon pistolet dissimulé contre ma hanche, sous une couche de vêtement. Le silence m'inquiétait, l'appartement n'aurait pas du être vide, silencieux et dans le noir. 

Alors que je tournai dans le petit couloir, une main se plaqua contre ma bouche. Je plaçai alors mes deux mains sur celle de mon agresseur pour le tirer vers le bas de toute mes forces. Il perdit un peu l'équilibre mais il revint rapidement à la charge en fonçant vers mes jambes et en venant cogner mon dos contre le mur du couloir. Je décidai alors de tourner la situation à mon avantage en frappant son visage grâce au coup de genoux que je venais de lui donner. Il tituba en arrière et je lançai mon pied contre son visage pour le coincer complètement au sol et braquer mon pistolet sur son front. 

-Arrête tes conneries maintenant. Fis-je en allumant la lumière. 

-Je crois que tu m'a pété le nez. Se plaint l'homme en face de moi en se relevant. 

-Pauvre chou. Allez viens m'aider avec les courses.  

Je l'entendis marmonner dans sa barbe, ce qui me fit sourire. Quelques minutes plus tard, les courses étaient rangées et il s'était confortablement installé sur notre canapé. Un petit miroir en face de lui, il se remettait le nez en place et se débarrassait des traces de sang légèrement sèches. Son regard se tourna soudain vers moi lorsque je m'approchai de lui. Il me dévisageait par habitude. Il nous avait été impossible d'abandonner nos anciens comportements, même si beaucoup de choses avaient changé. 

-On se regarde un film ? Me proposa-t-il. 

-Ça me va. Répondis-je. 

Alors que je posai notre repas du soir sur la petite table, je jetai un regard en coin à mon seul et véritable ami, Mingi. 

Madness 2: le miroir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant